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Chapter 28 - XXVIII

Plus d'un mois fut écroulé, et toujours aucune nouvelle de Hans. Je commençais à perdre espoir, la vie dans ce camp fut plus qu'un enfer. Nous étions traitées pire que des animaux, chacune d'entre nous étaient en train de mourir lentement, nous vivions une agonie odieuse.

Irma vint et nous ordonna de construire des rails de plusieurs kilomètre loin du camp, et toute femme qui tombera à terre, sera tuer par une balle dans la tête.

Nous marchions pour plusieurs heures dans ce terrible froid, mes pieds me faisaient tellement mal, mes bras ne pouvaient plus tenir ce lourd fer. Mes yeux se refermèrent en permanence, je n'avais qu'une seule envie, de mourir et quitter cette vie qui n'en était plus. Je marchais comme une femme toute bourrée, mes jambes faisaient à peine quelque pas. Lena remarqua à quel point je devins lente, de loin elle vu Irma qui préparait son revolver pour me tirer dessus, elle courait donc vers moi le plus vite possible, et mit mon bras autour de ses épaules, je lui ai dit :

- Lena, tu as besoin de tes forces autant que j'ai besoin des miennes. Continue ton chemin, garde tes forces, tu pourras y arriver.

- Nous mourrons un jour Adelheid, mais pas aujourd'hui.

En continuant notre chemin, je regardais Lena en pensant que je fus sauvée pour avoir partagé un simple bout de pain, pour un simple acte de gentillesse...

De retour au camp, Lena et moi étions ensembles sur le lit, je me rapprochais d'elle afin de nous réchauffer, et elle me demandait :

- Pourquoi étais-tu arrêtée, Adelheid ? Tu étais une grande actrice.

- J'étais arrêtée pour de fausses accusations, il semble que j'étais communiste.

- Je suis vraiment désolée...

Elle se mit à pleurer et commença à me raconter son histoire :

- Je suis polonaise, et vivais avec mes parents tranquillement en Allemagne avant que la guerre éclata, mon père fut fusillé par un nazi, il tomba et son visage fut contre la boue. Les nazis marchaient sur lui comme s'il n'était que de l'ordure. Ma mère et moi furent en route pour être déporter dans ce camp de concentration, je me mis à marcher près de ma mère, jusqu'à ce que je trébuchais, elle voulait me relever mais tout un tas de déportées envahissaient le chemin, elle rentra donc dans une camionnette avec d'autres femmes, et je devais continuer à pieds. Quand nous étions arrivées, je cherchais ma mère partout, en demandant où est-ce que ce véhicule emporta les prisonnières, et une femme m'informa que ces dernières sont déjà en train de se faire brûler. Je regardais plus long et vu la fumée sortir des crématoires...

Elle continua à pleurer de plus en plus, je lui chuchotais :

- Ma pauvre fille, je suis vraiment désolée. Ne t'en fais pas, je suis là, je ne te quitterai jamais...

Elle s'endormit sur mon épaule, je caressais son front en arrivant à ses beaux cheveux roux, en pensant que, toute notre vie nous étions à la recherche du bonheur, en cherchant une personne pour nous compléter, un amour pour nous combler... Nous disions qu'une vie sans amour est un enfer, mais nous ne nous rendions compte que la liberté était tous ce qui nous faut. De dormir chaque soir dans un lit confortable et moelleux, de se réveiller chaque matin en regardant les rayons du soleil pénétrant la fenêtre de notre chambre. De pouvoir manger chaque jour ses trois repas, voir nos parents, et profiter de chaque instant avec eux tant qu'ils sont encore parmi nous. Et de se promener dans les rues en inspirant l'odeur de la liberté... Nous cherchions le bonheur au-delà de nos imaginations, mais ce dernier se trouvait dans n'importe quelle petite chose qu'on vivait... Le nécessaire était la chose qui pouvait nous combler à jamais...