J'étais en train de lire le scénario, le rôle me plaisait tellement que je ne pouvais le laisser s'envolait. Ce fut aussi une grande opportunité, Christian ne sera pas ma barrière, je devais franchir tout obstacle, et faire de mon mieux. Je conduisais donc pour mon premier jour de travail.
Le tournage fut au bord d'une piscine, je mis mon maillot blanc qui retrace les formes de mon corps, mes cheveux étaient peignés en arrière, avec un très simple maquillage, je fus prête à me lancer. Christian retira sa chemise, son torse fut tout musclé comme ses bras qui m'hypnotisaient comme au bon vieux temps. Il se retourna vers moi et fut tout ébloui, comme s'il n'avait jamais vu quelque chose d'aussi beau dans sa vie. M. Carmichael s'approcha et s'exclama : « Vous êtes magnifiques ! Et maintenant action ! »
Nous étions allongés au bord de la piscine, en récitant nos textes, des répliques manquaient, nous étions perdus par le fait de se retrouver de nouveau aussi proche l'un de l'autre… La scène se rapprocha, Christian caressa mon bras, je me sentais bien et à la fois mal, je me levais et lui disais « Je n'ai point besoin de ton amour ni de ta tendresse, j'étais en train de défoncer chaque obstacle par moi-même, je ne veux ni ta présence ni ton aide, tu peux quitter maintenant, comme tu l'as toujours fais ! » C'est ce qui fut écrit dans mon scénario et j'en étais ravie, cette phrase m'encourageait à continuer dans mon rôle, je lui ai dit cela en criant de toutes mes forces avec un regard de mépris.
M. Carmichael fut étonné par ma performance, et soudain il s'écria « couper ! » Il vint à moi et m'adressa la parole :
- Adelheid, je n'ai jamais vu une actrice crier dans cet air, tu as éprouvé une colère qui fut tellement fraîche, comme si cette horreur c'était passée hier ! C'est parfait, continue ainsi !
Je lui souris et lui répondis :
- Merci monsieur, cela me fais plaisir.
Nous prenions une pause, le soleil fut si fort, j'allais me prendre un cocktail pour me rafraîchir. Christian était sur le point de venir me parler, mais j'évitais tout dialogue avec lui, je rejoignais donc quelques actrices, je discutais et riais avec elles, en regardant Christian s'éloignait de nouveau.
Le soir je revins à la maison, je mis mon pyjama et prépara mon dîner lorsque soudain le téléphone sonna, je répondais :
- Bonsoir, qui est-ce ?
- Adelheid ? C'est Christian.
Je fus angoissé, et par une faible voix je continuais :
- Oui Christian, qui a-t-il ?
- Je suis désolé de te téléphoner en ce moment, mais je n'avais la chance de te parler aujourd'hui.
- Ne t'en fais pas, que voulais-tu me dire ?
- Voudrais-tu qu'on aille boire un verre demain, après le tournage.
Je pris un bon moment pour répondre, il continua par :
- Adelheid ? Es-tu toujours là ?
- Oui Christian, je pourrai me libérer pour une heure demain.
- Très bien, à demain Adelheid.
- À demain. Et je raccrochais.