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Chapter 4 - IV

Après plusieurs mois, je vis ma splendide maman dans une des plus belle robe de l'histoire, la robe de mariage. Ces belles dentelles le long de ses bras, son visage éclatant de poudre lui donnant une blancheur rayonnante, le bouquet de fleurs à ses mains, elle était si ravissante...

Franz l'attendait avec impatience au bout du chemin, j'étais heureuse pour elle même si pour moi, c'était comme le début d'un enfer.

Nous avions passé les vacances en Italie, nous étions si heureux, Franz n'arrêtait pas de faire rire ma mère, je ne comprenais pas vraiment son humour, mais bon, j'essayais de rire quand même. Nous étions ensuite allés aux Alpes, le ciel était si bleue, mené de géants nuages blancs qui se froissaient ensemble jusqu'à atteindre le sommet des montagnes en les coiffant de cheveux blancs. Franz me souriait en permanence, il essayait d'être amical je suppose. Il nous arrêta afin de nous acheter des glaces et me demanda :

- Alors Adelheid, quel parfum préfères-tu ?

- Un cornet à la vanille s'il vous plait.

- Tu ne vas pas quand même me vouvoyer Adelheid. Tu es ma fille, parle-moi comme si j'étais ton père.

Je souriais légèrement en évitant de répondre car je savais que je lui dirais quelque chose de mal, je ne voulais pas vexer ma mère.

Nous étions remontés à l'hôtel, les amoureux étaient rentrés dans leur chambre, et moi dans la mienne, aussitôt que je m'allongeais sur mon lit, je ressentais une joie pour le fait de découvrir un nouveau pays mais une légère mélancolie de cette nouvelle famille qu'on était.

Nous étions retournés en Allemagne, ma mère a reçu un coup de fil d'un metteur en scène lui proposant un rôle dans son prochain film, sans aucune hésitation, elle accepta tout de suite. Elle devait voyager en Belgique pour la tournée du film, elle me confia donc à Franz.

Elle était partie en un clin d'œil vers sa chambre pour préparer sa valise et Franz était allé réserver un ticket pour le train d'Agatha.

Je montais pour aider ma mère, et lui disais d'une voix tremblante, accompagnée de larmes :

- Je suis si contente pour toi maman ! Tu vas briller comme toujours ! J'espère que tu auras un bon voyage.

Elle s'approcha de moi et me répondait :

- Ma chérie, je ne tarderai pas beaucoup, aussitôt que le film sera terminé je reviendrai vite dans tes bras.

Franz était déjà de retour avec le ticket.

- Ma chérie, ton train sera demain à la première heure.

- Très bien Franz, merci beaucoup mon amour.

Je détestais les entendre s'appeler de cette façon, il n'y avait rien de mignon ni de beau mais voir ma mère heureuse me fit oublier mes répulsions envers Franz.

Le lendemain nous disions au revoir à Agatha, elle va me manquer, je ne voulais être seule avec Franz, mais je n'avais le choix, je ne pouvais le laisser seul, encore une fois, pour ne pas vexer ma tendre mère.

Un soir venu, j'accompagnais Mila à sa maison, elle insista que je restais la nuit mais je ne pouvais, Franz m'attendait. Nous faisions la bise et je partis vers mon domicile. En marchant dans l'obscurité, un sentiment d'inquiétude escalada tout le long de mon corps, j'avais le pressentiment que quelqu'un me suivait, je me retourner plusieurs fois en ayant le cœur qui battait très fort, l'angoisse m'envahissait. Je pris un grand souffle afin de me détendre un peu mais ce fut sans effets. Les ruelles étaient désertiques, je marchais de plus en plus vite pour un bon quart d'heure jusqu'à ce que quelqu'un mit un sac sur ma tête, je m'étais mise à hurler de toutes mes forces, mais le criminel planta instantanément une seringue dans mon bras, injectant une certaine drogue qui me fit totalement inconsciente.

J'ignorais l'instant où je perdus conscience, mais à un certain moment je me réveillais toute étourdie, je ne pouvais bouger mon corps, j'étais encore sous l'effet de la drogue. J'essayai de lever la tête et j'ouvris lentement les yeux, j'étais dans une salle noir éclairée par une faible bougie sur une table où se dressait un homme, son dos était la seule chose que je pus voir, et sur ce dos ce trouvaient des cicatrices ravageant tout le long de sa peau. La seule phrase que j'ai entendue d'une voix insolite : « De toutes les jeunes filles, celle-ci était la meilleure. » les larmes se précipitèrent vers mes yeux je sus instantanément que je fus violée.

L'homme marcha derrière moi en remarqua que je repris mes esprits, il n'eut en tête que d'injecter de nouveau de la drogue, j'essayais de lutter mais après quoi ? J'étais immobile et déjà tuée.

Je me réveillais enfin, j'étais au beau milieu de la ruelle où je fus enlevée. Je me mis à pleurer avec une voix sèche, je n'avais aucune force, je mourrai de froid, ma robe était totalement déchirée, mes sous-vêtements n'existaient plus. Un homme me vit de loin, il courra vers moi, je fus terrifiée et me mis à crier :

- N'approchez pas ! Aucun pas de plus !

Il s'arrêta et me rassurait en disant :

- Ne t'en fais pas, je ne te veux aucun mal, tu n'as rien à craindre.

Il jeta un coup d'œil sur mon état, le sang dégoulinant tout le long de mes jambes, les poignées entourées d'une couleur bleue violâtre. Il eut tellement de mal à me regarder, il enleva son manteau et le mit autour de mes épaules.

Je fis un geste en arrière et il me disait encore une fois : « Ne craint rien, je suis là pour t'aider. » Il me demanda où j'habitais, puis me prit dans ses bras musclés et marcha tout le chemin jusqu'à ma demeure.

Franz était devant la porte, inquiété, en étant juste sur le point de téléphoner à la police.

- Mon Dieu Adelheid, qu'est ce qui t'es passée ?

- Monsieur je crains que votre fille fut violée.

- Oh ma pauvre petite, je téléphone un médecin tout de suite ! Je vous en prie, entrez.

Le jeune homme monta les escaliers et me déposa délicatement dans mon lit.

- Dieu merci vous étiez là ! Puis-je savoir votre nom ?

- Adrien Gantzmann, et vous êtes ?

- Franz Müller, je suis au fait le beau-père d'Adelheid.

- Enchanté M. Müller.

- J'aimerai vous inviter au petit déjeuner demain et vous récompenser.

- Cela n'est pas nécessaire mais je viendrai pour voir comment Adelheid ira.

- Je vous attends donc demain matin. Bonne soirée Monsieur Gantzmann.

- Merci à vous aussi Monsieur Müller.

Adrien quitta la demeure en jetant un dernier coup d'œil sur mon apparence torturée et déchirée.