Le petit matin se leva, le médecin vint m'examiner, il était un ami proche de ma mère.
- Alors voyons voir. Disait le médecin
Il m'examina un peu partout et annonça à mon beau père :
- Votre belle fille a presque subit une overdose de morphine, cet imbécile a failli la tuer, son cœur s'est affaibli, il lui faut ces médicaments.
Le docteur tendit une ordonnance à Franz, il lui remercia, donna son argent et ce dernier quitta la maison.
J'essayais de me lever, mais Franz m'arrêta tout de suite :
- Ma chérie, ne te fatigue pas, si tu as besoin de la moindre chose je suis là pour toi.
Je répondis avec une faible voix :
- J'ai une faim de loup, Franz.
- C'est bien, je t'apporte le petit déjeuner à la chambre.
Soudain, on sonna à la porte, je me demandais bien qui ce pouvait être, Franz descendait et ouvrit cette dernière :
- Ah Adrien ! Vous êtes là ! Entrez je vous prie.
- Merci M. Müller, est-ce qu'Adelheid va bien ?
- Elle vient de se réveiller, le médecin a fait sa visite et nous à informer que tout ira bien. Je n'ai qu'à aller lui acheter quelques médicaments. Venez, le petit-déjeuner est déjà prêt.
Adrien entra et s'installa à table, lorsqu'il entendit un petit craquement de voix qui appelait « Franz »
- Monsieur, je pense qu'Adelheid a besoin d'aide.
- J'y vais.
Le temps que Franz montait, Adrien admira la maison, il n'avait vu une tel demeure aussi élégante et vaste, il regarda les photos de mon père près d'Hitler et de plusieurs membres de nazis.
- Franz, je veux descendre et remercier le jeune homme en personne.
J'essayais de bouger mes jambes mais j'eus tellement mal que je n'arrivais à marcher.
- Ma chérie, reste dans ton lit, je vais l'appeler.
Adrien entendue son nom et monta en un clin d'œil.
- Bonjour Adelheid, je me nomme Adrien Gantzmann, mais appelez-moi Adrien, tout simplement.
- Adrien, je vous dois ma vie, je ne saurai comment vous remerciez un jour. Ce que vous avez fait était un acte de noblesse, d'avoir sauvé une femme en détresse.
- Madame...
Je l'interrompus :
- Adelheid, je vous prie.
- Adelheid, cela n'était rien, c'est la moindre chose qu'un homme détenant un cœur et une âme pourrait faire. C'était juste un acte d'humanité.
Je lui offris un tendre sourire, il me regarda dans les yeux, ce regard amical, chaleureux et tellement rassurant, on dirait qu'on se connaissait déjà, peut-être que c'était vrai, on se connaissait probablement dans une autre vie...
Nous déjeunâmes ensemble et je commençais à questionner Adrien :
- Que faites-vous dans votre vie ?
- Je voulais suivre mon rêve et devenir avocat, mais à cause de la guerre, je travaille dans les champs avec mon père.
- J'espère que de meilleurs jours viendront où vous réaliserez votre rêve et donnerai justice à tout individu.
- J'espère bien Adelheid.
Après quelques heures de doux plaisir, Adrien devait partir à sa maison.
- Adrien, je vous remercie encore une fois et je vous prie de revenir, cela me ferai le plus grand plaisir. Lui disais-je
Il me souriait en répondant :
- Je reviendrai, prenez soin de vous, Adelheid.
Franz l'accompagna à la porte, un quart d'heure plus tard, il partit afin de m'acheter mes remèdes. Je téléphonais à ma meilleure amie, Mila, j'avais besoin d'elle plus que jamais, mais je ne disais rien à ma mère, je ne voulais pas lui détruire son rêve.