Chereads / L'Âme De Fer / Chapter 6 - VI

Chapter 6 - VI

J'étais seule dans ma chambre, allongée dans mon lit, j'éclatais immédiatement en sanglots, ma gorge était aussi sèche qu'un désert, mes membres tremblaient, et à force de pleurer j'avais la sensation que les os de mon torse craquaient en piquant ma peau, et trouaient ma poitrine, toutes ces douleurs furent immondes. Ce monstre m'ai retiré ce qui m'était le plus précieux, ma virginité. Je pensais que ma première fois serait spéciale, inoubliable et que ses douleurs marqueront le début d'un amour inouï. Mais au lieu de ça j'étais abattue dans une salle obscure avec une bête circulant autour de moi, un titan qui m'avait arraché mon innocence.

Les jours passèrent, mon chagrin se nourrissait de ma souffrance, la vie m'était totalement inutile, je ne savais pourquoi je devais rester en vie et trainer avec cette agonie. Une voix me chuchotait en permanence en me disant que la vie n'est guère faite pour moi, et que je ne valais absolument rien. J'avais donc décidé de me rendre un service et d'arracher ma propre vie. Je descendis vers la cuisine, je regardais un peu partout afin de choisir mon arme. J'ouvris un tiroir et vue plusieurs couteaux. J'en saisis donc un avec ma main tremblante, mes pleurs explosaient, j'avais tellement peur mais je savais que je me délibérerai de la peine qui me régnait. Je commençais à implanter cette lame sur mon avant-bras, ces douleurs me firent sentir un certain bien, le sang se mit à couler sur le premier chemin de ma blessure, au moment où je voulais continuer à déchirer cette pauvre peau on frappa à la porte, je sursautais et fis tomber le couteau immédiatement. Le sang dégoulinait, je fus toute angoissée, je me précipitais afin de prendre un bandage pour essayer de fermer ma blessure. Le temps que je me soignais, on sonna encore la cloche, je criais donc « J'arrive ! » Je remis tout à sa place et courus vers l'entrée. J'ouvris la porte et en un instant mes yeux furent éblouis, c'était la visite dont j'attendais depuis notre dernière rencontre, Adrien était enfin venu. Je l'accueillis et m'assis à côté de lui.

- Excuse-moi Adelheid d'avoir pris tellement de temps à venir, mais mon père était malade, donc je devais le remplacer au travail.

- Ce n'est pas grave Adrien, je suis ravie que tu sois là. J'espère que ton père va mieux.

- Oui, il se porte mieux.

Soudain il remarqua mon pansement et s'exclama :

- Adelheid ! Mais que t'est-il arrivée ?

- Ne t'inquiète pas, je me suis juste blessée par accident mais je vais bien.

Il se doutait énormément de mon affirmation, donc il me demanda :

- As-tu fais cela par ta volonté ?

- Je t'en prie Adrien, je ne veux pas en parler.

Il voulut s'approcher de moi afin de me rassurer, mais je fus encore psychologiquement troublée que je m'éloignais un peu. Il remarqua ma peur et mon désarroi et me disait : « Ne t'inquiète pas, je suis là pour toi, tu comptes énormément pour moi Adelheid. »

Soudain d'affreuses nausées me vinrent, je m'excusais immédiatement et courus vers la salle de bain en claquant la porte derrière moi. Adrien s'inquiéta et me suivit en se précipitant et me demanda si tout allait bien. Je me mis à vomir en toussant et soudain je n'eus qu'une idée en tête. Une angoisse explosait en moi, je tremblais et commençais à paniquer. Mes jambes me tenaient à peine, j'essayais d'ouvrir la porte et par une voix toute fragile je lui répondais :

- Adrien, je pense que je suis enceinte.

- Quoi ? Tu en es sûre ?

Je me mis à pleurer et rajoutais :

- Adrien, je t'en supplie, ne dit rien à Franz, je dois aller chez le docteur, je veux qu'il m'arrache cet être de mon corps. Cet enfant n'est pas le mien.

Il voulut me prendre dans ses bras mais recula ces dernières immédiatement afin de ne pas m'effrayer et me répondait :

- Tout ira bien, nous partirons demain chez le docteur, et nous essayeront de lui convaincre que tu puisses avoir un avortement.

Il me tendait plusieurs mouchoir pour que je puisse essuyer mes larmes et rajouta : « Ne t'en fait pas. Tout ira bien, je suis là. »

Le lendemain, je me préparais rapidement pour quitter la maison en disant à Franz que j'allais chez Mila.

Adrien était déjà devant la clinique du médecin, j'étais si contente et soulagée de le voir. Il me saluait et avant de continuer notre chemin, je faufilais mes doigts dans les siens et lui tenues la main tout doucement en ayant le cœur qui accélérait petit à petit, j'avais en moi une certaine peur mais je savais que je pouvais faire confiance en Adrien. Il me sourit et serra ma main dans la sienne. Je sentis un réchauffement dans mon cœur malgré l'horreur qui me hantait. Nous montions les escaliers, et frappions à la porte du médecin. Il nous accueillait et me disait de m'allonger afin de m'examiner puis m'affirmait :

- Adelheid, vous êtes enceinte, malheureusement.

Je m'égrappais à son bras en disant :

- Docteur, je vous donnerai tous ce que j'ai, la fortune que vous souhaiterez, mais je vous en supplie, éliminez ce monstre qui est en moi !

- Adelheid, je suis navré mais il est illégal que je vous fasse faire un avortement. Cela pourrait mettre ma carrière en danger ou pire, je pourrais être condamné.

Je lui répondais d'un air désespéré :

- Docteur, si vous ne le faite pas, je le ferai par moi-même, même si cela me mènera jusqu'à la mort, je le ferais et dans ce cas, sachez que vous auriez tué deux être et que vous serez responsable de la tristesse de ma mère et Franz.

Adrien rajouta avec un regard de colère :

- Et responsable de la tristesse de toutes les personnes qui se soucient d'elle.

Adrien s'approcha vers moi et me tenu la main fortement. Le docteur soupira, et n'avait pas vraiment le choix.

- Cela risque de faire mal et d'affaiblir votre utérus. Mais apparemment mes mots ne vous seront qu'inutile.

Écartez-vous jeune homme.

Et le docteur commença à insérer ses instruments et me délibéra de cette créature.