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Chapter 4 - Une Soirée sous les Étoiles

Le samedi soir arriva enfin, et Zeeya était à la fois excitée et nerveuse. Devant son miroir, elle ajusta une dernière fois sa robe légère et vérifia son maquillage. Elle n'avait pas l'habitude de sortir à des rendez-vous, et encore moins avec un garçon comme Tony.

— Zeeya ! Tony est là ! cria son père depuis l'entrée.

Elle descendit les escaliers, son cœur battant à tout rompre. Tony était debout devant la porte, habillé d'une veste en cuir noir et tenant un casque de moto sous le bras. Sa moto était garée dans l'allée, et elle brillait sous la lumière du porche.

— Salut, dit-il avec un sourire. Tu es magnifique.

— Merci, répondit-elle, ses joues rougissant légèrement.

Mais avant qu'elle ne puisse sortir, son père intervint.

— Une minute. Zeeya, où est-ce que tu vas ?

Elle hésita un instant.

— À un… rendez-vous, papa.

Son père haussa les sourcils, puis tourna son regard vers Tony, le jaugeant de la tête aux pieds.

— Et toi, jeune homme, c'est quoi ton plan ?

Tony, visiblement un peu nerveux, se redressa.

— Monsieur, je vais emmener Zeeya dîner et passer une bonne soirée. Je vous promets qu'elle sera en sécurité avec moi.

Le regard de son père se posa sur la moto garée dehors.

— En sécurité ? Avec ça ?

— Papa, c'est juste une moto, répondit Zeeya en roulant des yeux.

— Juste une moto ? s'exclama-t-il. Ces trucs sont dangereux.

— Je vais bien, papa, je te le promets. Tony conduit prudemment, n'est-ce pas ?

— Toujours, affirma Tony avec un sourire rassurant.

Après un long soupir, le père de Zeeya capitula.

— Très bien. Mais je veux que tu sois rentrée avant 22 heures.

— Papa ! 22 heures, c'est trop tôt !

Après une courte négociation, ils conclurent à 23 heures.

— Pas une minute de plus, dit-il fermement.

— Promis, répondit-elle, attrapant le casque que Tony lui tendait.

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Un rendez-vous pas comme les autres

La moto rugit doucement alors que Tony démarra, et Zeeya s'accrocha à lui, sentant le vent caresser son visage. Ils roulèrent à travers la ville, les rues illuminées par les réverbères et les enseignes des boutiques. Elle se sentait libre, presque euphorique.

Ils s'arrêtèrent finalement devant un petit bâtiment peint de couleurs vives. Une enseigne clignotante indiquait : "The Underground Arcade".

— Une arcade ? demanda Zeeya en retirant son casque.

— Pas n'importe quelle arcade, répondit Tony en souriant. Celle-ci a la meilleure pizza de la ville, et une salle de karaoké secrète.

À l'intérieur, l'endroit bourdonnait de vie. Des enfants et des adolescents jouaient à des jeux rétro, et l'air était rempli de rires et de musiques 8-bit. Tony l'entraîna vers une machine à pinball.

— Tu sais jouer ? demanda-t-il.

— Pas vraiment, admit-elle.

— Parfait. Je vais te montrer.

Ils passèrent une bonne heure à jouer, Zeeya riant à chaque fois que Tony lui montrait des astuces ou qu'il ratait un tir. Il gagnait toujours, mais la soirée n'était pas une compétition. C'était léger, naturel, comme si rien d'autre ne comptait.

Après un tour au karaoké où Tony massacra une chanson des années 80 pour la faire rire, ils partagèrent une pizza, discutant de tout et de rien.

— Alors, tu t'amuses ? demanda-t-il en croisant son regard.

— Plus que je ne l'aurais cru, répondit-elle sincèrement.

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L'endroit préféré de Tony

Quand ils quittèrent l'arcade, il était déjà tard. Tony conduisit hors de la ville, prenant un chemin sinueux qui montait vers les collines.

— Où est-ce qu'on va ? demanda Zeeya.

— Tu verras. C'est mon endroit préféré.

Ils arrivèrent enfin au sommet d'une colline, où Tony arrêta la moto. Devant eux s'étendait la ville entière, un tapis de lumières scintillantes qui semblait s'étirer jusqu'à l'infini.

— Wow, murmura Zeeya, émerveillée.

Tony la conduisit sous un grand arbre solitaire, ses branches s'étendant comme une ombrelle.

— C'est ici que je viens quand j'ai besoin de réfléchir, expliqua-t-il. Personne ne sait pour cet endroit, sauf toi maintenant.

Ils s'assirent dans l'herbe, regardant les lumières de la ville en silence.

— Merci pour cette soirée, dit-elle après un moment.

— Merci à toi d'être venue, répondit-il.

Il se tourna vers elle, son regard sérieux.

— Je suis vraiment content qu'on ait pu passer ce temps ensemble. Je sais que les choses n'ont pas été faciles avec Allison et tout le reste, mais… je veux vraiment qu'on essaie, toi et moi.

Zeeya sentit son cœur se serrer.

— Moi aussi, dit-elle doucement.

Un sourire illumina le visage de Tony.

— Alors, on est officiels maintenant ? demanda-t-il avec espoir.

— Je suppose que oui, répondit-elle avec un petit rire.

Ils restèrent là, sous l'arbre, à parler jusqu'à ce que le temps semble s'arrêter. Et bien qu'ils fussent en retard pour l'heure imposée, aucun des deux ne voulait que la soirée se termine.

Tony se tourna vers Zeeya, son sourire s'atténuant légèrement tandis que son regard se faisait plus intense. Le vent léger jouait avec les mèches de ses cheveux, et pendant un instant, tout sembla se figer autour d'eux. La ville en contrebas disparaissait dans un flou lointain, comme si le monde entier n'existait plus, hormis cet instant partagé.

— Zeeya, murmura-t-il doucement, comme s'il pesait ses mots.

— Oui ? répondit-elle, le souffle court, incertaine de ce qui allait suivre.

— Je crois que…

Il s'interrompit, laissant ses mots en suspens. Puis, avec une tendresse qu'elle ne lui avait jamais vue, il s'approcha doucement.

— … Non, rien, dit-il en souriant légèrement. Je suis juste heureux que tu sois là.

Leur proximité fit battre le cœur de Zeeya à toute vitesse. Elle sentit une chaleur monter en elle, ses pensées se bousculant. Elle hésita une seconde, mais avant qu'elle ne puisse réfléchir davantage, Tony s'avança un peu plus, comblant la distance qui les séparait.

Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser doux et sincère, chargé d'émotions qu'aucun d'eux n'avait encore osé exprimer à haute voix. C'était maladroit et parfait à la fois, comme un moment volé au reste du monde.

Quand ils se séparèrent, Zeeya sentit ses joues brûler.

— Désolé si j'ai été trop direct, dit Tony avec un sourire un peu gêné.

— Ne t'excuse pas, répondit-elle, un éclat timide dans les yeux.

Ils restèrent là, sous l'arbre, à savourer ce moment magique, leurs cœurs battant à l'unisson. Le tapis lumineux de la ville en contrebas semblait briller plus intensément, comme si cette nuit marquait le début de quelque chose de précieux.

Ce fut le genre de soirée dont on se souvient toute une vie.