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Chapter 12 - Chapitre 12 : Sous la menace

Dans la voiture, l'air était lourd, saturé d'une tension étouffante. Je me tenais raide, coincée entre deux hommes, mes mains moites tremblant sur mes genoux. L'un d'eux, assis à ma gauche, manipulait calmement une arme à feu, faisant tourner le barillet avec une lenteur exaspérante.

Je ne pouvais m'empêcher de le fixer du coin de l'œil, mon cœur battant si fort que j'avais l'impression que mes ravisseurs pouvaient l'entendre. L'autre, assis devant, tentait de passer un appel sur son téléphone, ses doigts tapotant nerveusement l'écran.

« Pourquoi il ne répond pas ? » grogna celui devant, lançant un regard furieux à son compagnon.

« Calme-toi. On a nos instructions. On fait ce qu'on nous a dit et on s'en va. »

« T'es sûr que Valenti n'a pas vu ça venir ? » demanda l'homme à côté de moi, sa voix rauque s'accompagnant d'un sourire narquois.

« Il est peut-être puissant, mais il n'est pas invincible. Ce coup-ci, on touche là où ça fait mal. »

Je me raidis davantage à ces mots, mes pensées s'affolant. Ils parlaient d'Alessandro. Ces hommes voulaient l'atteindre à travers moi.

Quand ils sortirent un bandeau noir pour me couvrir les yeux, je compris que toute tentative de comprendre où ils m'emmenaient allait devenir impossible. Je voulus protester, mais ma gorge était trop sèche pour former un son.

La voiture ralentit brusquement. Je sentis les pneus déraper légèrement, puis un bruit de moteur surgit derrière nous.

« C'est qui ça ? » demanda l'homme à ma gauche, se penchant pour regarder à travers la vitre arrière.

Le rugissement du moteur se rapprocha, et avant que je ne comprenne ce qui se passait, une pluie de balles retentit. Le bruit des coups de feu fit écho dans mes oreilles, et je hurlai malgré moi, ma panique prenant le dessus.

Le conducteur jura bruyamment, essayant de contrôler le véhicule, mais les pneus furent touchés. La voiture dérapa violemment avant de s'arrêter brutalement sur le bas-côté.

« Sors et couvre-moi ! » hurla l'homme assis devant.

L'un des ravisseurs sortit immédiatement, tirant dans la direction de leurs poursuivants.

Pendant ce temps, celui à ma gauche se retourna brusquement, pointant son arme sur moi. « Bouge pas, ou je te descends ici même. »

Je tremblais tellement que je ne pouvais de toute façon pas bouger.

Je fus tirée hors de la voiture avec brutalité. L'homme qui me tenait me plaqua contre lui, une main serrant mon bras tandis que l'autre pointait son arme sur ma tempe.

« Lâchez-moi ! » hurlai-je, mes larmes brouillant ma vision.

« Ferme-la ! » répliqua-t-il.

Mes jambes tremblaient tellement que je ne savais pas comment je tenais encore debout. La froideur du canon contre ma peau me donnait envie de vomir.

« S'il vous plaît, ne me faites pas de mal ! » implorai-je, les sanglots étranglant ma voix.

Mais ils ne répondirent pas, concentrés sur les échanges de tirs. Chaque coup de feu semblait résonner directement dans ma poitrine.

Soudain, une deuxième voiture s'arrêta en trombe à quelques mètres. Une portière claqua, et même sans le voir, je sus que c'était lui.

« Valenti ! » hurla l'homme qui me tenait, resserrant son emprise sur moi. « Recule ! Ou je la descends ! »

Je tentai de tourner la tête, cherchant Alessandro, mais le ravisseur me força à rester immobile.

« Si tu touches un seul de ses cheveux, » rétorqua une voix glaciale que je reconnus immédiatement, « je te promets que ce sera la dernière chose que tu feras. »

Alessandro s'avança lentement, ses pas mesurés malgré le chaos environnant. Il semblait… inébranlable, son regard d'acier fixé sur celui qui me retenait.

« Lâche-la, » ordonna-t-il, sa voix basse mais chargée d'une menace évidente.

Tout se passa en une fraction de seconde. Alessandro fit un geste à peine perceptible, et un coup de feu retentit. L'homme qui me tenait s'effondra avant même que je ne réalise ce qui venait de se passer.

Je tombai à genoux, mes jambes incapables de me soutenir plus longtemps.

Le sang éclaboussé sur mon bras me paralysa. Je tremblais violemment, mes sanglots se transformant en hoquets incontrôlables.

Alessandro courut vers moi, s'agenouillant immédiatement pour me prendre dans ses bras.

« Arianna, regarde-moi. C'est fini. Tu es en sécurité maintenant. »

Je levai les yeux vers lui, mes larmes brouillant ma vision. « J'ai cru… j'ai cru que j'allais mourir… »

Alessandro essuya doucement une larme sur ma joue, son regard plus tendre que je ne l'avais jamais vu. « Ne pleure plus, amore mio. Tu es vivante, et c'est tout ce qui compte. »

Il resserra son étreinte, son ton s'adoucissant encore. « Je suis désolé que tu aies dû vivre ça. Mais je te promets, plus jamais. Je détruirai quiconque essaiera encore de t'approcher. »

Je posai mes mains tremblantes sur son torse, cherchant un réconfort que je ne savais pas nommer.

Il baissa la tête et, sans prévenir, déposa un baiser ferme mais doux sur mes lèvres. Un mélange d'assurance et de promesse.

Lorsqu'il se recula, il murmura doucement : « Tout ira bien. Je suis là. »

Alors qu'Alessandro me soulevait pour me ramener à la voiture, il jeta un regard glacial à Matteo.

« Trouve qui a fait ça. Je veux leur tête avant la fin de la journée. » 

Ce furent les derniers mots que j'entendis avant que tout ne devienne noir et que je perde connaissance.