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[WN] [FR Trad] Sengoku Komachi Kuroutan

🇫🇷HarkenEliwood
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Synopsis
Auteur : Kyouchikutou Un jour, une fille a été transportée hors de son temps et a atterri à l’époque Sengoku. La soudaineté de cette situation était semblable au caprice d’un dieu qui voulait échapper à un ennui infernal. La fille n’avait pas le pouvoir de changer le monde. Elle était une jeune fille ordinaire comme on pouvait en trouver partout. Il n’y avait qu’une seule chose que la fille pouvait faire : Survivre à l’époque Sengoku.
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Chapter 1 - Chapitre 1 : Mi-Mars 1565

Si par hasard, vous rencontriez un personnage historique, à quel point est-ce que vous seriez ravi ?

Il n'y a que les enfants qui font ce genre de rêve irréalisable.

Mais je ne peux pas vraiment dire que je ne me suis jamais dit « Et si ? ».

Durant ces moments, j'étais satisfaite de simplement écrire deux ou trois choses sur un cahier.

Aux yeux de la société, ces notes n'étaient que des illusions insensées.

Mais à partir d'aujourd'hui, ces notes ne me servaient plus à rien.

Parce que―

"Qui es-tu ?"

J'ai voyagé dans le temps.

Qu-, q-q-q-q-qu'est-ce qui se passe― !

La fille en panique passa en revue sa situation actuelle avec la personne en face d'elle.

Voyons voir, j'ai aidé mon grand-père avec l'agriculture, j'ai pris des récoltes et des graines… et quand j'ai rapporté le nitsuke de grand-mère à la maison, ma grande sœur m'a appelée…

Même après avoir pris du recul, elle n'avait toujours pas trouvé la raison de son voyage dans le temps. Pour commencer, elle ne savait même pas pourquoi un voyage temporel s'était produit.

Après ça, j'ai acheté les livres sur les armes militaires qu'elle m'avait exigés. Les livres étaient lourds, alors j'ai coupé à travers le sentier animalier qui menait à l'arrière de la maison…

La fille regarda à droite. Puis elle regarda à gauche. Peu importe où elle regardait, elle ne voyait rien d'autre qu'une forêt dense. De plus, les arbres qu'elles voyaient étaient tous issus d'espèces qu'elle n'avait jamais vus près de sa maison auparavant.

"Fillette ! Je ne suis pas du genre patient !"

Au moment où elle allait se remettre à paniquer, la voix au-dessus d'elle la fit reprendre son calme. Lorsqu'elle se tourna vers la source de la voix terrifiante, elle vit un homme qui semblait avoir environ 30 ans, avec une veine qui dépassait de son front, qui l'appelait du haut de son cheval.

"Je te le demande encore une fois. Qui, es, tu ?"

L'homme lui parla avec sa main posée sur la poignée de son sabre. La fille connaissait le nom de cet homme qu'elle n'aurait jamais dû être capable de rencontrer.

"Oda Kazusanosuke Saburō Taira no Ason Nobunaga… ?"

À ce moment-là, un bruit d'objet cassé retentit. La fille sentit instantanément le danger, concentra entièrement sa conscience et plongea sur le côté.

"Toi… tu as décidé de renoncer à la vie !"

L'homme, qui avait toujours une veine bleue qui dépassait de son front, avait sorti son sabre. Il était prompt à tuer, et son aura meurtrière montrait clairement qu'il ne raterait pas son coup la prochaine fois.

HIIIII !! J'ai oublié ! À l'époque Sengoku, on a pas le droit de dire le vrai nom des nobles !

Les noms des daimyos de l'époque Sengoku étaient très compliqués et étranges même aux yeux d'un japonais contemporain. Par exemple, et ce, malgré les changements au fil du temps, le nom officiel d'Oda Nobunaga était Oda Kazusanosuke Saburō Taira no Ason Nobunaga. Oda était à la fois le nom de la famille et celui de la maison, faisant qu'une personne née Oda appartenait davantage au clan qu'à la famille. Kazusanosuke était un alias, une sorte de nom public autoproclamé ou de profession. Saburō était un nom utilisé pour désigner l'enfant aîné dans la lignée d'une famille et avait une signification similaire à celle du « nom » moderne utilisé par les parents pour appeler leur enfant. Taira était le nom d'un clan prestigieux utilisé comme racine d'un autre clan, et Nobunaga s'en servait souvent pour améliorer son prestige. Ason était un titre utilisé pour afficher une relation avec la cour impériale.

Et pour finir, il y avait le vrai nom : Nobunaga. Et le vrai nom était également appelé « imina ». Cela signifiait le « nom tabou », le « nom détesté qui ne devait jamais être prononcé ». La raison à cela était que durant la période Sengoku, le vrai nom représentait souvent la personnalité de quelqu'un. Par conséquent, ne jamais appeler quelqu'un par son vrai nom était considéré comme de la courtoisie. Pour résumer, la fille avait commis un acte impardonnable. De ce fait, elle ne pouvait pas se plaindre du comportement de Nobunaga.

"Je, j-j-j-j-j-je suis désolée~ ! Kazusanosuke-sama ! Pitié ! Pardonnez-moi~~~ !!!"

La façon correcte de se référer aux autres, dans le cas des hommes, était de les appeler par un titre honorifique tel que leur position. Dans les dramas, les mangas et autres animés, Hideyoshi était souvent représenté en train de l'appeler « Nobunaga-sama ! », mais si une telle chose s'était produite dans la réalité, il aurait été battu sur-le-champ. Les rares fois où il était appelé par son vrai nom étaient uniquement si l'autre parti était un supérieur ou s'il s'agissait d'un document officiel de la cour impériale. Cependant, dans le deuxième cas, le nom serait souvent « Taira no Ason Nobunaga » afin d'inclure sa relation avec la cour impériale.

"… Normalement, je t'aurais immédiatement abattue, mais ta tenue étrange m'intéresse. Je te le demande pour la 3ème fois, quel est ton nom ?"

Nobunaga rengaina son sabre, sa veine éclatant presque sous l'irritation. La fille avait compris qu'une erreur la conduirait à une BAD END dans laquelle elle serait tuée sur-le-champ, alors elle répondit, les lèvres tremblantes :

"Shizuko… je m'appelle Ayanokōji Shizuko."

Shizuko s'était présentée en se mettant en dogeza. Nobunaga réfléchit en l'examinant.

Quelle tenue étrange. Je n'ai jamais rien vu de tel… est-ce qu'elle serait originaire du Nanban ?

Nobunaga ignorait si elle était une ennemie ou une alliée, mais il l'avait jugée trop stupide pour être une espionne. Elle était terrifiée depuis longtemps et ses mouvements maladroits n'étaient pas une menace.

… Les habitants du Nanban ont une bonne technologie. Si je parvenais à l'exploiter…

"Shizuko, c'est cela ? … Où est ta patrie ?"

"Hein ? Ma patrie ? Ah, mon lieu de naissance ? Euh, je… je viens de la métropole de Tokyo."

"Tōkyō-to ?"

Un nom et une apparence jamais vus ou entendus auparavant, et au vu de ce qu'elle possédait, Nobunaga pensa que Shizuko était originaire du Nanban. Si cela était le cas, il jugea qu'il serait plus bénéfique d'exploiter la technologie de Shizuko pour enrichir son pays plutôt que de la tuer pour son insolence.

"Un nom bien étrange. Peu importe, j'en ai fini. Je pars."

"… Hein ?"

Shizuko, complètement docile, ne remarqua pas du tout la manigance de Nobunaga. Du point de vue d'un étranger, Shizuko n'avait aucun endroit auquel elle appartenait. Elle était beaucoup trop stupide pour être une espionne.

"Tu ne m'as pas entendu ? Pars ! Je suis sur le point de retourner au château !"

"A-Ah… euh, dites !"

Si elle demeurait seule, sans la protection d'une personne puissante, Shizuko serait incapable de survivre dans cette époque frappée par la guerre. Heureusement, Nobunaga pensait qu'elle avait compris la situation dans laquelle elle était et qu'elle implorerait sa protection.

"Euh, désolée de demander ça soudainement ! Mais est-ce que vous pouvez m'emmener avec vous ?!"

"Refusé."

"Kuh !"

"Qu'est-ce que je gagnerai à inviter une étrangère comme toi ?"

"Ah ! Euh, euh…"

Shizuko réfléchit nerveusement à ce qu'elle était capable d'offrir. Nobunaga esquissa un sourire en voyant sa nervosité.

Cette fille va me donner la technologie du Nanban. Et je m'en servirai pour créer un pays capable de rivaliser avec le reste du monde.

"Ah ! J-Je-je-je sais. J-J'ai étudié l'agriculture… je peux vous être utile !"

"… Hoo ? Les récoltes ?"

Pas mal. Je me fiche de ce qu'il y a sur ma table, mais augmenter la productivité permet de ne pas avoir à dépendre des importations et d'enrichir le pays. Et ça pourrait même permettre d'éviter les révoltes de paysans.

Durant l'époque Sengoku, les révoltes étaient une source de problèmes constante. Si les paysans se révoltaient, la productivité chuterait drastiquement. Ce qui signifiait que le tribut payé annuellement devenait plus faible.

"Très bien. Tes capacités vont m'appartenir. Tu ne me quitteras que quand tu seras morte. Garde bien ça en tête."

"O-Oui !"

Ces mots signifiaient également « Si tu me trahis, je te tue. Si tu commets une erreur, je te tue aussi ». L'esprit de Shizuko était beaucoup trop occupé à essayer de donner un sens à sa situation, faisant qu'elle n'avait pas réalisé la véritable ampleur de sa situation.

Aujourd'hui est un bon jour. J'ai obtenu la technologie du Nanban. Mais maintenant, je dois réussir à convaincre Yoshinari et le Singe.

Shizuko suivait Nobunaga avec son sac sur son épaule. Bien sûr, elle le suivait à pied. Elle ne savait pas monter à cheval, alors elle devait faire tout le chemin avec son sac lourd sur l'épaule.

Les livres de ma sœur… j'ai envie de les jeter, mais si je fais ça et que j'arrive à rentrer à la maison, elle me tuera…

Le tyran qui lui servait de grande sœur l'avait appelée et lui avait ordonné d'acheter un livre. Ce livre était intitulé [Catalogue des Armes des Temps Anciens aux Temps Modernes]. Elle avait également été forcée d'acheter deux autres livres qui semblaient intéresser la fanatique des arts militaires qu'était sa grande sœur, et ils étaient également dans son sac.

… J'ai plusieurs types de graines que j'ai reçues de mon grand-père. Je vais devoir m'en servir pour impressionner Nobunaga…

Historiquement, Nobunaga était connu pour être un homme colérique. Il était capable de tuer quelqu'un à la moindre erreur. Mais d'un autre côté, il avait des idées si novatrices que les autres daimyos de l'époque Sengoku les voyaient comme des hérésies. Plutôt que de craindre les choses rares et inconnues, il était assez curieux pour les observer attentivement.

Si je ne me trompe pas, les patates douces se sont répandues à Kagoshima pendant l'ère Edo… dans ce cas, elles seront la « chose inconnue » que je vais utiliser.

Tout en ajustant son sac, Shizuko tria les ressources qu'elle possédait et qu'elle pouvait utiliser comme armes.

Mon grand-père m'a donné des graines de citrouille, de maïs doux, de tomate, de komatsuna, d'oignon rouge, et même de canne à sucre. J'ai également 3 patates douces que j'avais prises de la récolte, et aussi des Tirol-Chocos et des bonbons aux fruits que j'avais achetés à une supérette… bien !

Shizuko se dit qu'elle était capable de réussir. Lorsqu'une patate douce était trempées dans l'eau, ses graines en sortaient et étaient prêtes à être plantées. Elles avaient une vitalité assez forte pour être plantées dans les sols couverts de cendres volcaniques. En revanche, elles étaient vulnérables au froid, et Shizuko ne savait pas si Nobunaga si dirigeait vers la province de Mino ou la province d'Owari.

La province d'Owari est située dans la partie ouest de la préfecture d'Aichi dans le Tōkaidō. Le climat est bon pour les citrouilles et les tomates, et le komatsuna donne des bonnes récoltes très nutritives même si je n'y consacre pas beaucoup d'attention. Le maïs doux a juste besoin d'eau, mais je me demande si je m'en sortirai avec. Et il y a aussi les cannes à sucre. On est à une époque où le sucre est importé, alors faire pousser notre propre sucre sera un énorme avantage.

Les couleurs vives des tomates et du maïs doux, le rendement incroyable des patates douces et des citrouilles, et les cannes à sucre. Toutes ces cultures étaient des choses « inconnues » pour Nobunaga. Pour commencer, mêmes les occidentaux (Nanban) ne connaissaient pas leurs existences.

Contrairement à tout ce qui a été introduit à cette époque, mes légumes sont des variantes qui ont été améliorées par la science et la technologie du 21ème siècle. De plus, les techniques d'agriculture valent un gros pesant d'or à cette époque.

Les connaissances de Shizuko étaient sur une science et une technologie qui étaient inconnues au temps de Nobunaga. Naturellement, Nobunaga chercherait à l'exploiter, et elle l'avait compris. Mais il y avait un problème.

Les femmes de cette époque n'ont aucune autorité… pas vrai ?

L'époque Sengoku était une période où le simple fait de parler pouvait attirer sur une femme la haine de tous. Pour être plus direct, les femmes n'avaient aucun droit humain. Les mariages arrangés étaient la norme tandis que les mariages basés sur l'amour n'existaient que dans les rêves et les comptes de fées.

Si je veux survivre, je dois éviter d'énerver Nobunaga. Mais si je m'en sors trop bien, ses subordonnés me regarderont d'un mauvais œil. A-AU SECOOOUUURRRS~~~ !!

Il était nécessaire de pousser Nobunaga à penser « Elle est trop importante pour que je la laisse partir », mais s'il la favorise beaucoup trop, cela ne servira qu'à enrager ses autres subordonnés. Il fallait installer un équilibre parfait.

Ma sœur avait dit une fois « Les soldats n'ont que 2 véritables ennemis : la faim et la maladie » ; si j'améliore la situation alimentaire…

Plutôt que de créer et utiliser des soldats d'élite pour avoir des exploits directs, elle pourrait renforcer tous les soldats et Nobunaga n'en serait pas déçu. Pour faire simple, elle devait lui faire penser [Elle n'a pas besoin de faire ça, mais si elle le fait, les soldats deviendront plus forts.]

Je ne sais pas comment faire pour rentrer chez moi, mais je survivrai à tout prix !

Résignée à son sort, Shizuko serra fermement ses poings. Elle se jura de survivre à l'époque Sengoku et à retourner à son époque.