Le soir arriva,mes taches étaient fini j'allais rentrer quand je reçu un appel inhabituel.
— "Ava, peux-tu venir dans mon bureau, s'il te plaît ?" La voix d'Alpha Elyas résonna dans le couloir, autoritaire mais calme.
Mon cœur fit un bond. Pourquoi voulait-il me voir ? Essayant de calmer l'angoisse qui montait en moi, je pris une grande inspiration avant de me diriger vers son bureau. Cet espace immense, avec ses murs en bois sombre et ses étagères débordantes de livres anciens, me donnait toujours l'impression d'être minuscule.
L'Alpha était déjà assis derrière son bureau, l'air pensif. Il leva les yeux vers moi en souriant légèrement.
— "Assieds-toi, Ava." Il m'indiqua un siège face à lui. "Je voulais te parler de ce qu'il s'est passé hier."
Je m'assis, mes mains moites de nervosité. Il n'avait pas besoin de me rappeler l'incident pour que je le revienne en mémoire.
— "Je sais que ta situation est difficile," commença-t-il en croisant les bras. "C'est la première fois qu'une oméga est destinée à un tel avenir. Les autres te jalousent, Ava. Et pas seulement pour ton intelligence, mais aussi pour ta beauté."
Je relevai la tête, surprise. Ce mot—beauté—me paraissait étranger, surtout dans ma bouche. J'ai toujours été invisible pour les autres, alors pourquoi ces compliments soudains ?
— "Mon esprit, peut-être... mais ma beauté ?" Je secouai la tête, un léger sourire incrédule se dessinant sur mes lèvres. "Aucun garçon ne veut m'adresser la parole, Alpha."
Un éclat amusé traversa ses yeux, comme s'il voyait quelque chose en moi que je ne pouvais pas encore percevoir.
— "Pas encore, Ava," dit-il calmement. "Tu as un tempérament de feu, et c'est ce qui les effraie. Mais crois-moi, tu es bien plus qu'ils ne le réalisent encore."
Ses paroles, aussi bienveillantes qu'elles étaient, ne faisaient qu'accentuer mes doutes. Mais dans le regard de l'Alpha, il y avait une certitude que je ne pouvais pas nier.
— "Vous me connaissez depuis toujours, Alpha... mais ce n'est pas ce que les autres voient." Mon ton était amer malgré moi.
Il hocha la tête, comprenant mon dilemme.
— "Leur opinion changera avec le temps. Continue à être toi-même, à te battre pour ce que tu crois. Et un jour, ils verront la valeur que tu as."
Je me levai, mon cœur un peu plus léger qu'à mon arrivée.
— "Merci, Alpha," dis-je doucement, reconnaissante de ses paroles, même si elles ne pouvaient effacer la réalité de ma vie.
Avant de quitter son bureau, il ajouta, presque en passant :
— "Et garde tes distances avec Avery. Elle n'a pas encore appris à contrôler sa jalousie."
Je hochai la tête. C'était un avertissement dont je devais tenir compte.