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Chapter 19 - XIX

Paris, 1942

Je descendis boire un café dans les Champs Elysée, je pris mon petit-déjeuner, un croissant avec de la confiture, rien de très spéciale... Soudain j'entendis à la radio une voix, celle d'un ange ! C'était bien la voix de Christian, il était en train d'avoir un entretien, j'écoutais passionnément, ce chant qui me manquait tellement et par malheur, une autre voix vint, celle d'une femme, et j'appris ensuite que Christian allait se marier bientôt.

Je voulais pousser un cri affreux, mon cœur se brisa en des milliers de morceaux, j'allais presque m'évanouir, je payais ma facture et rentrais à la maison toute accablée. Je me jetais à terre en hurlant et griffant ma poitrine en espérant déchirer ma peau, je l'avais perdu à jamais, et ce fut de ma faute...

Plusieurs mois coulèrent, je reçus un coup de fil, ce fut un producteur ! Il me proposa un rôle dans son prochain film, j'acceptais immédiatement. Il me donna un rendez-vous dans un restaurant à Montmartre. Je filais mes plus beaux vêtements et me rendis à l'instant.

J'étais si contente d'enfin le rencontrer, il s'appelait Arthur Giordano. Son père était italien et sa mère française. Il était de taille moyenne, brun aux yeux noirs, avec un sourire si chaleureux. Nous nous asseyons et il commença à parler :

- C'est avec un grand plaisir de faire votre connaissance madame Schneider.

- Le plaisir est le mien, M. Giordano.

- Appelez-moi Arthur, je vous prie.

Nous commandions du vin rouge et un plat de fromages. Il m'annonça :

- Le film tournera en Italie, nous voyagerons après trois jours, cela vous va-t-il ?

Je n'avais pas l'habitude d'avoir une opinion avec un producteur, je lui répondis :

- Cela est parfait.

Il me souriait sans arrêt, avec un regard tendre et amical et me disait :

- Vous êtes magnifique Adelheid, et je connais votre grand talent pour une jeune femme comme vous, puis-je vous demandez pourquoi aviez-vous arrêté pour trois ans ?

- Disons que je n'avais pas eu l'opportunité.

- Pardonnez-moi mais cela est totalement absurde, tous ces producteurs ont perdus la plus grande chance de leur vie. Et je suis si heureux que cette chance m'ai venu.

Je lui souris en rougissant et le remerciais.

Trois jours plus tard, nous étions dans cette magnifique ville d'Italie, Rome. Le film était une tragédie romantique, Arthur m'offrit le rôle qui m'était parfait pour mon charactère, et me donna énormément de conseils, il était tendre et attentionné avec moi, je fis de mon mieux pour qu'il soit fière de mon travail.

Nous étions dans une réunion avec toute l'équipe du film, Arthur était à côté de moi. Tout le monde se mit à parler, je commençais à m'ennuyer, soudain je sentis la main d'Arthur se rapprochais vers moi, je fis donc de même, la sienne se mit sur mon genou et commença à caresser ma jambe. Il agrippa ma cuisse tandis que moi je tenais fort sa manche, mon souffle s'accélérait, je ne savais ce qui se passait.

Quand la réunion fut terminée, Arthur m'invita à le rejoindre dans son hôtel, et j'acceptais. Aussitôt arrivés, il commanda du champagne, nous buvions, rions, et parlions de tout et n'importe quoi. Puis il s'approcha de moi et me disait « Que tu es belle. » Puis il m'embrassa en prenant tout mon souffle. Il se mit à me déshabiller rapidement et je fis de même pour lui et par mes baisers je fis résonner tout le long de sa poitrine. Il m'embrassa tout le corps, en descendant progressivement et caressait mes jambes en faisant glisser ses mains sur ma peau jusqu'à agrippait mes hanches. Ma respiration devint de plus en plus rapide, et soudain Christian me vint à l'esprit, j'avais la tête tourner vers ma gauche en regardant le mur, je croyais percevoir mon bien-aimé. Je fermais donc les yeux puis je me retournais vers Arthur et l'embrassais en essayant d'oublier Christian. Je me laissais aller dans son monde en lui offrant tout mon corps afin de me sentir revivre pour quelques instants...

Après plusieurs mois, le film fut sortie et avait fait un très grand succès dans toute l'Europe et avait gagné plusieurs récompenses. J'étais totalement épanouie de bonheur, Arthur me prit fort dans ses bras et me félicitait en me disant :

- Ce succès n'aurait jamais eu lieu si tu n'étais pas là.

Je riais et l'embrassa fortement en lui répondant :

- Par ton talent et tes expériences, tu m'as fait briller de nouveau.

- Je t'aime, amore. Me répondait-il avec son charment accent italien.

Après quelques jours, je recevais énormément de propositions pour jouer dans des films, mon cœur fut si comblé, mon rêve c'était remis en chemin...