Chereads / L'Âme De Fer / Chapter 17 - XVII

Chapter 17 - XVII

Paris, 1940

Nous avions passé environ un an et demi sans avoir travailler, mais qu'à vivre chaque jour comme s'il était le dernier. Mais à présent, nous étions obligés de retourner au cinéma, Christian recevait plusieurs téléphones des metteurs en scène, tandis que moi s'en fut très rare.

Nous nous préparions pour une soirée avec les grands directeurs de cinéma, Christian était très excité tout comme moi, nous enfilons nos plus beaux costumes et nous mettions en route.

Ils parlaient avec lui de plusieurs projets, dont de grand film à tourner en Amérique, pour moi ils n'avaient que quelques paroles amicales. J'étais contente pour lui, et d'une autre part je réfléchissais à ma carrière.

Christian avait déjà trois film à tourner en un an, tandis que moi je restais à la maison, aucun téléphone et aucun rôle m'étaient encore proposé.

Les mois passèrent, nous voyagions un peu partout en Europe afin que Christian puisse tourner ses films, je ne faisais que quelques promenades pour visiter les alentours. Je regardais les journaux et soudain je vis mon nom citer, il était écrit que j'étais une traitre pour l'Allemagne, que j'ai quitté mon pays pour un simple français... Je fus tellement en colère, la rage m'inondait, j'étais sûre que ma mère était derrière tout cela. Je fus totalement humiliée, je jetais le journal et me rendis à l'hôtel.

Je m'écroulais sur le canapé, j'étais si furieuse et triste, les larmes me vinrent aux yeux, Christian me voyait et me demandait :

- Qu'est-ce qui t'arrive mon amour ?

- Je viens d'être humilier par la presse.

- Humilier ? Comment ça ?

- On me traite de pute et de traitre car j'ai quitté l'Allemagne.

- Adelheid, je suis désolé, tout ça est de ma faute...

- Que veux-tu dire ? lui demandais-je

- Je n'aurais jamais dû te dire de me suivre en France, nous sommes en pleine guerre et le monde a pris cette décision tellement mal...

J'essuyais mes larmes et m'approchais de lui :

- J'irais bien Christian, je ne regrette pas d'être venue avec toi, sache que je t'aime de tout mon cœur, notre amour et plus fort que tout.

Il souriait et me répondait :

- Je suis fou de toi, Adelheid.

Et nous nous embrassions tendrement.

Nous descendions dans les rues de Bruxelles, et dînions ensembles avant de quitter la ville et partir pour la Suisse.