Paris, 1938
Après un long voyage, nous étions enfin arrivés. Tous crevés, nous nous rendions vers la maison de Christian et nous reposions pour le reste de la journée.
Le second jour, il me fit le tour de ce lieu ravissant, Paris, quelle sublime beauté, sous le pont de Mirabeau coulait la Seine, ce fleuve d'allure vert brillant tel le crystal, avec sa symphonie qui n'était rien que les battements de cœur de la ville. Un endroit qui fut marqué par les souffrances de l'histoire et pourtant nous pouvions toujours percevoir la gloire rugissant de ses rues... La tour Eiffel scintillait de mille couleurs offrant son harmonie aux artères de Paris. Ses blessures furent recouvertes par la noblesse de ses monuments, tel Notre Dame de Paris... Nous visitions le Louvre, cet endroit qui rassemblait l'art entier de l'histoire, l'expression de l'Homme, de son âme, et les conflits des siècles passés... L'odeur des ces petits pains dans ces ruelles, le café et le rire des gens, la mélodie enchantée provenant de ces merveilleux instruments ; les accordéons...
Christian réserva une surprise pour la fin, des places pour assister à un chef d'œuvre dans l'opéra Garnier, le fameux "lac des cygnes". Nous nous asseyons l'un à côté de l'autre, je fus totalement éblouie par la finesse des ballerines, leurs gestes sacrés leur donnant l'allure d'une divinité... Christian rapprochait sa main vers la mienne, je ressentis son doigt touchant le miens, je le lui caressais lentement jusqu'à ce que nos mains se faufilèrent ensemble, son regard se précipitait vers le mien, je ressentis l'ardeur brûlant mon corps, mes émotions éclatèrent de mon cœur, j'étais totalement ivre de lui, mon âme fut plonger dans son amour intense, je ne voulais que lui, son corps sur le mien, son cœur en échange du mien...
Le spectacle fut terminé, nous admirions encore une fois la splendeur du palais, puis sortions en route vers la maison. Nous marchions dans ces rues glacées sous un ciel étoilé où Christian me promena toute la soirée. Nos mains ne se quittèrent une minute, je me rapprochais de lui, prenant son bras dans le mien, un bonheur ultime effleurit de mon esprit....
Arrivés à sa demeure, Christian déposa sa main sur ma taille, je pris un souffle en expirant lentement, il commença à me déshabiller doucement en semant tout le long de ma nuque de ses baisers, ma tête se penchant de l'autre côté, ma robe fut à terre, je me retournais vers lui en déboutonnant sa chemise et l'embrassa de tout mon cœur... Il m'enlaça dans ses bras et tombions sur son lit... Sa main valsait tout le long de mon corps tandis que la mienne se reposa sur sa mâchoire puis continua jusqu'à sa magnifique chevelure et il me chuchotait « je t'aime, mon amour. » Ses mots me comblaient de plus en plus et je lui répondais « je suis toute à toi, mon bien-aimé. » Et il me fit l'amour comme il ne l'avait jamais fait auparavant...
Nous nous endormions au petit matin, ma main était sur son torse, son bras autour de mes épaules, je l'admirais sans arrêt, ce sublime être, entendre sa respiration était pour moi une symphonie harmonieuse. Je ne pouvais dormir, je ne voulais m'échapper dans un autre monde, tout m'était tellement parfait, son amour me comblait, j'étais totalement épanouie par sa présence...