Des bâtisses derrière une petite muraille de rondin de bois : Blaken.
À l'intérieur, une vaste zone où s'élèvent des bâtiments de part et d'autre de la route principale qui traverse le village tel un diamètre de cercle. Ensuite, des petites ruelles permettant d'accéder au reste de la zone.
Le bûcheron qui joue au cocher, se gare juste devant une sorte de boutique appelée 'Claymore, forge familiale depuis E536', sans doute la forge. Pas besoin de me féliciter.
Le Bûcheron me lâche un "à tout à l'heure" et me laisse seul.
Que faire ?
Je me mets alors à scruter autour de moi.
'Le gros boudin' une boucherie-charcuterie, 'La troquerie' centre d'échange, 'Guilde des aventuriers' comme le nom l'indique et 'L'Oberge' une auberge, sont les bâtiments qui ont attirés mon œil (NdA : le gauche).
Je commencerais par 'La troquerie' pour me débarrasser du reste de peau, puis j'irais à 'L'Oberge' pour me remplir la pense, 'Le gros boudin' pour prendre de la viande séchée, mon petit péché mignon, et enfin la 'Guilde des aventuriers' pour me renseigner, être aventurier pourrait bien rapporter facilement.
"Bienvenue à 'La troquerie', vous voulez échanger, acheter ou vendre ?' Me dit une femme assez virile avec une voix manquant de féminité, elle était musclée, bien plus que moi, avait un visage ferme et inflexible, et les cheveux bruns.
"Je souhaiterais vendre ou échanger de la peau qui me reste d'un cerf que j'ai …"
"Rahh. Montrez-la-moi !" Dit-elle en me coupant.
Je la détache de mon package et lui tends.
"C'est un petit morceau.
"J'ai utilisé une partie pour …"
"Je m'en fous. Si vous la vendez, vous pouvez récupérer deux pièces de fer et soixante-quinze pièces de cuivre. Mais si vous souhaiter échanger, je peux vous le faire contre une sacoche en cuir, certes usée mais encore utilisable."
"Je vais prendre la sacoche."
Elle me file la dite-sacoche, il s'agit d'une sorte de besace à bandoulière, marron avec quelques marques de griffures.
La femme étant revenue à sa chaise, sans un au-revoir ni un merci, je décide de m'en aller direction l'auberge.
"Qu'est-ce qu'elle est désagréable." Dis-je en sortant nonchalamment sans me rendre compte qu'il ne s'agit pas uniquement d'une pensée.
"Qu'est que t'as dit, petit con ?" Questionne une voix venant de derrière moi quelque peu menaçante.
"Qu'est-ce que le temps est agréable." Répondis-je affecté par la peur.
"Je préfère."
Bon, changeons-nous les idées en allant manger de la bonne bouffe.
Mais avant laissez-moi vous expliquer le système monétaire de ce pays, il y a six types de pièce : celles de cuivre, de fer, d'argent, de palladium, d'or et de platine. Les valeurs étant différenciées par un facteur cent, c'est-à-dire que cent pièces de cuivre donnent une de fer, cent de fer, une d'argent, et cetera.
Bien-sur, les pierres précieuses peuvent être utilisée pour quelques transactions mais plus le prix est élevé, plus il est difficile de les utiliser sans la présence d'un expert qui vérifie l'authenticité des pierres et leur valeur.
En marchant vers 'L'Oberge', je vois que j'attire assez l'attention. Ma taille, ma carrure, mes cheveux et mon cache-œil doivent faire partie des causes.
Entré dans l'auberge, je pose ma faux dans un râtelier. Une belle jeune femme qui pourrait ne pas être majeur, c'est-à-dire moins de 15 ans, s'approche de moi.
"Bonjour mon grand monsieur, vous voulez manger ou boire ?"
"Je souhaiterais déjeuner chez vous, petite demoiselle."
"Oh qu'il est charmeur, ce grand monsieur, je ne suis pas une petite demoiselle mais la gérante de cette auberge. Et je suis mariée depuis quelque temps, ce qui ne vous empêche pas d'essa ..."
"Excusez-moi si je vous ai vexé." M'excuse-je rapidement, gêné et tout rouge.
"Oh non, ça fait du bien, on se sent plus jeune. Tenez, asseyez-vous à cette table, je vous offre un verre de bière avec votre repas."
"Je vous remercie."
Je m'assois et vois ma couleur revenir à la normale.
Des yeux me regardent, peu importe où je tourne la tête, j'attire vraiment l'attention. J'espère que je ne vais pas avoir de problèmes (NdA : … ).
La gérante revient.
"Voici votre bière, elle vient d'une contrée voisine. Les bières de Riv sont bien fruitées et font fureur à cinquante lieux à la ronde, vous m'en donnerez des nouvelles. J'ai oublié de vous demander votre commande, que voulez-vous ?"
"Mettez-moi le plat du jour, s'il y a."
"Ok, je vous amène ça tout de suite." Dit la femme avant de repartir dans les cuisines.
Combien ai-je sur moi ?
Je sors discrètement ma bourse, mais étant sans arrêt fixé par les une partie des clients, cela ne sert à rien. Les bourses données par le roi à tous les héros, sont des objets magiques, en effet, elles ont pour fonctions de trier les différentes pièces qu'elles reçoivent dans un espace propre à la bourse. Elles ont donc une capacité infinie et rendent plus facile tout échange monétaire.
On peut savoir leur contenu en y versant un peu de mana.
Après avoir réalisé la manipulation, je vois au-dessus de la bourse une fenêtre :
Platine :0
Or :0
Palladium :50
Argent :50
Fer :50
Cuivre :50
Je ne sais pas trop à quel niveau de vie, je me situe, je n'ai jamais eu l'occasion de voir la valeur de l'argent dans ce pays. Je raccroche ma bourse à ma ceinture en espérant avoir assez pour payer et attends mon repas.
Le repas arrivé, je remercie la demoiselle, ou plutôt la dame du coup, qui vient de tourner ses talons et débute mon repas.
Il s'agit de côte de porc baigné dans une sauce rouge orangé et épicée, avec des deux grosses pommes de terres. Oups, je viens de baver.
Après une douzaine de bouchées, vient une question : Quels sont les sorts qui me sont à disposition ? Heureusement, j'ai lu qu'il existait un moyen, similaire au statut, pour se mettre au courant des sorts en notre possession. Il suffit de penser à ses sorts, à une bibliothèque de magie dans notre corps, et d'essayer de les lister.
Je ferme les yeux et pense.
Je ressens une vibration me faisant ouvrir les yeux.
Un groupe de cinq hommes, devancé par un homme qui venait de taper de ses deux mains sur ma table. Tous les clients qui me regardaient avec insistance depuis mon arrivée, cessèrent de me regarder et se mirent à converser de manière concentrée pour nier toute implication.
Que va-t-il m'arriver encore.