Chapter 13 - Embuscades

J'ouvre mon œil après ce qui me semble être une sieste de plusieurs heures. En effet pour éviter, l'ennuie du trajet et pour me ressourcer de ma visite plus ou moins mouvementée de Blaken, j'ai décidé de 'méditer' pour ne pas dire m'endormir, cependant le sommeil me prit de surprise trop rapidement. Après, il ne faut pas oublier que j'ai assez bien mangé, ce qui est opportun à une très bonne sieste.

Revenons à mon réveil.

Une secousse, provenant de l'arrêt du chariot, m'avait fait partir un petit peu vers l'avant, et ainsi arrêter ma 'méditation'. Ma vue revenant peu à peu, je me retourne vers Ernold, après trois secondes, je remarque que son expression faciale ne reflète pas quelque chose de positif, de la peur en réchappe.

Je me tourne alors vers la source de cette émotion, et vois un groupe de six personnes chevauchant de faibles chevaux, armées de matraques en bois.

"Donnes moi ton or, cheveux blancs ! Tu as eu de la chance dans l'auberge, mais je ne m'avouerais jamais vaincu." Cri l'homme qui doit sûrement être le chef, oh, mais ne serait-ce pas ce Francise ?

Je devrais lui donner un peu d'argent, je souhaite vraiment éviter toutes sortes de problème.

"Il va vous défoncer la gueule !"

Mon œil s'ouvre en grand, la voit ne venait pas d'un des sous-fifres de Francise mais de ce 'con' d'Ernold, il n'aurait pas pu fermer sa bouche.

"Alors comme ça, tu as l'intention de te défendre." Rigole Francise.

La peur me rend muet, mais je descends quand de la charrette, elle me fait agir tout de même. Je ne sais ce que je fais.

Muet, j'avance ma faux à la main, qui traîne au sol, laissant une trace sur la terre sèche. Plus j'avance, plus la peur grandit en moi, mais je remarque qu'elle le fait aussi dans mes adversaires.

Francis et deux de ses camarades se passent de cavalier à fantassin, et se mettent en garde. Je ne sais quoi faire, je ne veux vraiment pas tuer des gens.

Pourquoi ne pas essayer de les effrayer.

Une faux dans une main, une [flammèche] dans l'autre, je lance la [flammèche] en l'air, sa taille décuple et elle explose une centaine de mètres en l'air.

Alors que Francise, venait de commencer un sprint sur moi, la massue prête à s'abattre sur moi, le départ de la boule de feu, le fit ralentir puis s'arrêter, le regard suivant la trajectoire verticale de cette dernière. Après l'explosion, malgré un mouvement d'hésitation, où il fit un pas vers l'arrière, il continue sa course vers moi, cependant, j'avais créé une autre [flammèche] et Francise se retrouve nez à nez avec elle.

"Ne déconne pas mec." Il laisse tomber son arme, "Je te le jure, on ne recommencera plus jamais, laisse-moi en vie."

Il s'affaisse et se retrouve sur les genoux, la terre précédemment sèche devient quelque peu mouiller. Derrière, les camardes qui ne sont pas à cheval, remontent, puis partent au galop laissant leur chef au sol.

Ne pouvant pas encore parler, à cause de la peur, je décide de remonter dans le chariot. Après un rire de moquerie, Ernold se remet sur le chemin.

Après une demi-heure, ne bougeant pas, il m'adresse la parole.

"J'en étais sûr, Ron, vous êtes très fort, vous avez fait fuir ces malotrus sans la moindre émotion de peur."

"Ouais, ce n'était rien pour moi." Quel beau menteur, je fais. "Mais vous n'avez pas eu peur vous ?"

"Non, vous étiez là et puis je maîtrise un peu les armes, dans le pire des cas, je peux me défendre avec mon épée, elle vient à peine de sortir de chez le forgeron." Me répond Ernold avant de se concentrer sur le chemin.

Ah, en fait il peut se défendre, et il m'a laissé faire le travail tout seul.

Espérons que le reste du voyage, se passe bien

Je prends un saucisson de ma sacoche et le mord à pleines dents sous un soleil couchant. Quand, ayant pour origine l'ombre des arbres, une flèche vient se loger dans la tête de l'un des deux canassons. Mort sur le coup, il tombe au sol, apeuré le deuxième tente en vain de s'enfuir.

Je descends et me cache derrière le chariot, le saucisson toujours à la bouche, suivi de près par le bûcheron. Je prends ma faux, et Ernold, son épée.

(NdA : Et là, on repense au 's' du titre)

Un groupe de trois individus se montre, il s'agit de deux hommes et d'une femme. Un homme sous une large armure, armé d'un immense bouclier, et d'un marteau de guerre beaucoup trop gros pour pouvoir être manié d'une main, dans un cas normal. Un second, beaucoup plus fin, habillé d'un long manteau noir avec un arc bandé à la main. Enfin, la femme, habillé d'une courte robe sans arme.

"Sortez et venez vous battre, cela fait trop longtemps que je n'ai pas entendu le moindre cri d'agonie." Cri l'homme en armure.

"Qu'est-ce que vous nous voulez ?" Lance le bûcheron en réponse.

"Es-tu sourd ? Je veux te voir souffrir."

"Pourquoi ?"

"Je me fais chier, ça te va comme raison ?"

Tandis qu'Ernold s'empare d'un morceau d'une large planche pouvant servir de bouclier, l'armure vivante s'avance en notre direction.

L'homme commence une rotation, et d'un coup de son marteau envoie valdinguer le chariot, le cadavre d'un des chevaux et le second contre un arbre, le deuxième canasson finit comme le premier.

Ce qui vient de se passer est physiquement impossible.

Le passage d'une autre flèche près de ma tête, me fais sortir de mon étonnement.

"Dégage de mon angle de visée gros lard, tu me gênes !"

Le gars à l'armure se retourne.

"Viens me dire ça devant moi !"

Une seconde passe, puis les deux rigolent.

La femme réalise un mouvement de bras vers moi comme si elle venait de brasser l'air, puis quelques secondes plus tard, se met à parler.

"Les gars, le grand aux cheveux blancs reste insensible."

"Bah, fait le avec l'autre, j'adore ce moment".

Nous sommes invisibles pour eux, ou ils ne nous prêtent pas la moindre importance ?

L'homme à l'armure nous refait face puis s'assoit.

???

Un sourire se dessine lentement sur ces lèvres, de même pour les autres.

Une douleur vient me percer la poitrine, je baisse la tête et vois une épée ou du moins son bout puis celle-ci se met à tourner. Je me mets à sourire, la souffrance est telle que je perds la tête, j'éclate de rire.

Je me mets à avancer de sorte à me retirer de l'épée, me retourne et devant moi, l'essayant : le bûcheron.

Obscurité.