"Levez-vous bande de merdes, bienvenue en enfer !" Une voix sèche et puissante d'homme.
Je me suis assoupi durant le trajet et me voila réveille par des cris, dans un lieu clos, ressemblant à une très grande grotte, mais où l'Homme a laissé sa trace, notamment par les différentes structures créées allant des simples chemins blancs, aux pièces blanches vitrées. Tout est nuance de noir, du noir obscure, au blanc éclatant. L'espace est assez rempli, personnes marchant, discutant, ou contenant de cristaux, de livres, de bâtons ou d'armes. Où ai-je atterri tout semble si surréaliste ?
Depuis mon saccage, je sens que mon état mental se dégrade, binaire est bien le mot qui pourrait décrire mon état, j'oscille entre déprime et colère. D'une part, je préférais mourir pour mes actes passés, d'un autre, une envie de mort, d'un anéantissement contre ces êtres qui m'ont appelé, "sans mon consentement, dans ce monde jouant avec mes émotions. De toute manière, je leur suis supérieur, non, je suis l'être parfait, je suis un dieu, non, je suis le dieu des dieux." Ce qui était à l'origine une pensée, se transforme peu à peu en un discours, de plus en plus fort, à l'intention des Hommes, des êtres vivants, des dieux.
Les regards des esclaves ou je ne sais quoi à côté de moi, mais aussi des gardes, bref de toutes les personnes qui était dans ce lieu, tous convergent vers moi.
Je descends du chariot où j'étais assis et continue.
"J'ai fait l'erreur de vous considérer comme égal, cela m'amena la tristesse. Mais après réflexion qu'êtes-vous face à moi. Rien. Je suis votre dieu, alors vénérez-moi, oui, priez pour ma miséricorde. Tiens, toi, tu n'es pas d'accord ?"
Un soldat commence à courir en ma direction, arme en main, dans l'intention de me planter. Je concentre mon mana dans mes jambes et dans mon bras droit.
Arrivé à porté de bras, je réalise un pas de côté beaucoup trop rapide pour que ce dernier qui ne s'y attendait pas, puisse réagir, puis dans l'action, m'empare de son cou de ma main droite, que je soulève. Le corps suit et se sépare du sol de plusieurs centimètres. Il se débat, me forçant à utiliser mon œil pour le calmer. La rage commence à s'instaurer dans le cœur de mes ennemis, mais ils ne bougent pas pour autant.
"Bien, je savais que je ne pourrais me faire comprendre sans le moindre exemple de punition. Pensez-vous qu'un humain comme vous peut réaliser cela ?"
L'homme voit ou plus précisément sens ses parties du corps les plus éloignées de moi se dissoudre.
Il crie de douleur, les plus fragiles des spectateurs, se cachent les yeux et dans le pire des cas vomissent.
"On ne priera jamais pour un dieu du mal, si tenté que tu en sois un !" Sort de la foule, qui jusqu'à cet instant était plus ou moins silencieuse.
"Dieu du mal, qu'est-ce donc la signification de cela ? Peux-tu me dire ce qu'est le mal ? Ce n'est qu'un de vos débiles concepts ! Ai-je tué votre congénère par amusement ? Non je me suis défendue. Disons que je suis un dieu chaotique, un peu comme Sykdom, dieu des maladies, je n'obéis qu'à mes propres lois et suis imprévisible."
La haine que j'avais provoquée, change pour de la peur, cependant, pas pour le monde. Une minorité de mes opposants se lancent dans une bataille ayant pour unique adversaire : moi, ne me laissant pas le temps de finir mon discours.
Je ne finis pas d'absorber ma victime, et la laisse tomber ou du moins ce qu'il en reste. Facilité ou amusement ? Allons jouons un peu avec eux, je crée une multitude de boules de feu, attirant l'attention de plusieurs personnes, sans doute des magiciens comprenant que je n'étais pas limité par le nombre de cores.
Les soldats et sorciers qui souhaitaient se battre malgré une once d'hésitation, continuèrent mais tous furent stoppés par une boule de feu dans la tête. Je pensais que ce la durerait plus longtemps. Je suis déçu. Je m'étais privé de l'utilisation de mon œil pour éviter de tous les tuer immédiatement, mais ils sont beaucoup trop faibles.
Un homme beaucoup plus agile que les autres se place devant moi, j'ai peut-être parlé un peu trop vite.
"Vas-tu m'attaquer comme les autres l'ont fait avant ?"
"Non, mieux, je vais te tuer et laisser mon maître jouer avec ta dépouille." Me répond-il. Cette voix ? Je le reconnais, sa carrure, ses cheveux bruns associés à ses yeux, il s'agit de An'Nilus disciple d'Edwinn, cela sera peut-être plus intéressant.
Après avoir fini sa phrase, le voilà qui fonce sur moi, des sphères noires se transformant en dagues quasi opaques semblant d'évaporées, J'acquiesce un sourire.
Je fais jaillir de mes pieds un mur de flamme et recule très rapidement grâce au mana accumulé dans mes jambes.
"[épieu de flamme]" surpris de mon esquive, il me lance quatre projectiles enflammé. Je ne me donne pas la peine de les éviter et le fixe dans les yeux pour lui montrer ma puissance. Les épieux me percutent mais je ne bronche pas.
"Ta puissance de feu est trop faible. Change de stratégie."
"Ne joue pas au plus malin, j'ai plus d'un tour dans mon sac" Me rétorque-t-il.
"Alors faisons les sortir !"
Je lui fonce dessus, des lames d'air autour de moi et sabre de flamme dans une main.
"[Trait d'eau]" Nilus ne bouge pas, ferme ses deux mains au niveau de sa bouche et commence à gonfler ses poumons, puis souffle. De ses mains sort un jet d'eau d'une pression monstre (NdA : il pourrait faire des vidéos sur YouTube.)
Dans ma lancée, je ne parviens pas à l'évité et malgré ma puissance concernant l'eau, mon adversaire parvient à me percer l'épaule droite, en plus, l'air vient à manquer, il faut que je finisse, je ne sais ce qui arrive.
"Fini de jouer" Je réussis à freiner. Je commence à entrouvrir mon œil et commence à parler en direction de la foule, inexistante.
"Vous voyez, je vous surpasse to...."
"A parement, moi non." Dit une voix derrière moi. Qui est-ce ?
"Que m'as-tu fait ? …" Demande-je me sentant partir, je n'arrive plus à respirer.
"Voyant que malgré tous les poisons que je dirigeais vers toi, tu ne bronchais pas, j'ai. Non, je rigole, penses-tu que je vais te révéler mes tours de passe-passe. Bonne nuit nouveau dieu."
En tombant, je parviens à apercevoir le visage de Brat'Edwinn.
Je perds encore connaissance, j'en ai marre.
"Tu vas t'amuser, je te l'assure."