Alors que sa vie prenait un tournant, Julian devint peu à peu une légende locale. Les rumeurs de ses performances incroyables dans la favela se firent entendre dans les quartiers voisins, et des recruteurs commencèrent à se manifester. Mais Julian, malgré son génie naturel, restait un enfant, un enfant qui grandissait au milieu de la violence, des inégalités et de l'abandon.
Il savait que son talent était un cadeau, mais un cadeau lourd de responsabilités. La question se posait : allait-il pouvoir s'échapper de cette vie ? Pourrait-il un jour jouer dans les plus grands clubs du monde, ou allait-il être englouti par la brutalité de la favela ?
Ses pensées furent interrompues par la voix de Johan Cruyff, qui lui murmura :
"Julian, la gloire est éphémère. Ce n'est pas la célébrité qui compte. Ce qui compte, c'est de ne jamais perdre ton amour pour ce jeu, et de ne jamais oublier d'où tu viens."
Julian se leva alors, se regarda dans un vieux miroir de fortune, et comprit : il ne pouvait pas changer le passé. Mais il avait le pouvoir de choisir son avenir. Ce talent n'était pas un fardeau, mais une chance. Il allait devoir l'utiliser pour se libérer de la misère, pour tracer son propre chemin, et peut-être un jour, rendre hommage à ceux qui lui avaient donné ce don incroyable.