Le match se poursuivit, et Julian, poussé par l'adrénaline, ne s'arrêta pas là. À la 18e minute, il fit une passe millimétrée, une diagonale parfaite de 30 mètres, qui trouva un de ses coéquipiers dans la surface. Ce dernier, légèrement décalé, réussit à marquer. Un nouveau but pour l'équipe de Julian.
À la 32e minute, alors que Flamengo dominait avec ses attaques, Julian se retrouva seul sur une contre-attaque. Le terrain semblait soudainement se ralentir autour de lui. Il s'arrêta, observa les mouvements des défenseurs, puis lança une passe sublime à un coéquipier qui, une fois de plus, n'eut qu'à pousser la balle au fond des filets. Un but décisif, celui qui scella la victoire pour son équipe.
À la fin du match, après un score de 4-1 en faveur de l'équipe de Julian, les recruteurs ne savaient plus quoi dire. Le petit garçon de la favela, avec ses dribbles magiques, ses passes parfaites, et son instinct du jeu, venait de démontrer que les légendes du football, tout comme le talent, pouvaient naître dans les endroits les plus inattendus.
Le coach de Flamengo, Carlos Silva, s'approcha de Julian après le match. Il posa sa main sur son épaule et, avec un sourire respectueux, lui dit :
"Julian, tu as un don exceptionnel. On te veut dans notre équipe. Ce n'est pas juste un talent physique. C'est ta vision du jeu, ta façon de le ressentir, qui fait de toi un joueur unique."
Julian hocha la tête, avec une petite lueur dans les yeux. Il venait de toucher son rêve. Mais une partie de lui savait que son combat ne faisait que commencer. La favela, sa mère, tout ce qu'il avait laissé derrière lui allait toujours être là, mais il savait que ce talent, ce cadeau divin qu'il avait reçu, pourrait peut-être le libérer.