Un jour, après un entraînement improvisé avec d'autres gamins de la favela, Julian reçut un appel inattendu. C'était Eduardo, un recruteur d'un grand club brésilien, Flamengo. Léo, le coach d'un petit club local qui l'avait observé à plusieurs reprises, avait parlé de lui. Il avait été impressionné par ses qualités techniques et sa vision du jeu.
"Julian, prépare-toi. Tu joues demain contre Flamengo. Le coach veut te voir en action. C'est ton moment. Fais-le pour toi, fais-le pour le football."
Julian était abasourdi. Un match contre Flamengo ? L'équipe de ses rêves ? Pourtant, il n'avait pas le temps de réfléchir. C'était son chance. Un grand club brésilien, la chance d'être vu par des recruteurs. Un avenir possible. Peut-être qu'après tout, il pourrait quitter la favela. Peut-être que cette lumière qu'il ressentait quand il jouait pourrait enfin le sortir de cette cage.
Le lendemain, dans le stade de Flamengo, Julian était là, sur le terrain, avec un ballon à ses pieds et une pression qu'il n'avait jamais ressentie. Il était avec d'autres jeunes talents, mais tous avaient l'air bien plus vieux, bien plus expérimentés. Les fans criaient, l'excitation était palpable. Mais Julian, lui, était calme. Il savait que c'était son heure.
Le match débuta. Flamengo, fort de ses jeunes talents, dominait en début de rencontre. Mais dès la quatrième minute, un mouvement impressionnant de Julian attira l'attention. Il intercepta une passe en retrait, faucha le ballon avec une rapidité sidérante, évitant deux défenseurs. Les observateurs étaient déjà surpris par sa technique. Il s'élança vers le but avec une vitesse étonnante pour son âge.
À la sixième minute, il se retrouva face à face avec le gardien de Flamengo. Il le fixa dans les yeux, comme un danseur qui va exécuter son dernier pas. D'un petit dribble, il passa à gauche, feinta un tir, puis poussa le ballon d'un geste fluide et maîtrisé dans le coin droit du but.
Le silence régna dans le stade pendant une fraction de seconde avant que le public ne crie d'admiration. Les entraîneurs, les recruteurs et les joueurs, tout le monde était stupéfait. Le gamin des favelas venait de marquer un but qui faisait déjà le tour des réseaux sociaux.