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Chapter 8 - La rencontre et la confrontation

Ander se retourna lentement, sa main posée sur le pommeau de son épée, prêt à réagir au moindre danger. Devant lui se tenaient un groupe de personnes vêtues comme des chasseurs. Certains portaient des épées à leur ceinture, d'autres tenaient des arcs bandés. Esme et les autres se levèrent à ses côtés, sur leurs gardes, étudiant ces étrangers pour déterminer s'ils représentaient une menace.

Une jeune femme aux cheveux tirés en arrière s'avança, son regard perçant.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-elle d'une voix calme mais autoritaire.

Ander hésita un instant, son esprit cherchant une réponse qui détournerait la suspicion.

— Nous sommes des paysans, répondit-il finalement. Nous sommes venus libérer une des nôtres, enlevée par ces bandits.

La femme plissa les yeux, scrutant leurs vêtements et leurs armes.

— Des paysans, hein ? Pour des paysans, vous portez des armes dignes de chevaliers. Expliquez-moi ça.

Ander haussa légèrement les épaules.

— Disons simplement que nous avons croisé des personnes qui nous ont aidés à nous équiper pour notre quête.

La femme garda son regard fixé sur lui, méfiante.

— Et vous, qui êtes-vous ? demanda Ander à son tour.

Elle hésita un instant avant de répondre :

— Sina. Je suis la chef de ce groupe.

Une autre femme, plus jeune et joviale, s'avança à ses côtés.

— Moi, c'est Luna ! ajouta-t-elle avec un sourire. Je suis la seconde de Sina.

Luna observa Ander et ses compagnons, une lueur de curiosité dans les yeux.

— Et vous ? Comment vous appelez-vous ?

Ander prit un moment avant de répondre, mais Esme prit les devants.

— Je m'appelle Renesme, dit-elle avec assurance, utilisant un faux nom pour se protéger.

— Brad, ajouta Ander, se faisant passer pour un simple homme d'armes.

Il donna ensuite les vrais noms des autres membres de leur groupe, jugeant qu'ils n'étaient pas aussi connus qu'Esme et lui.

Sina croisa les bras, son expression devenant plus ferme.

— Je comprends vos intentions, mais sachez que ces bandits sont notre affaire. Nous les poursuivons depuis longtemps, et je ne laisserai pas des amateurs comme vous ruiner nos plans.

Bullet, l'un des hommes d'Ander, ouvrit la bouche pour protester, mais Ander posa une main ferme sur son bras pour le faire taire.

Sina poursuivit, un ton de défi dans la voix :

— Ces ennemis ne sont pas des proies faciles. Nous les avons affrontés à plusieurs reprises, et même avec vos belles armes, vous ne ferez pas le poids. Alors, restez à l'écart et laissez les professionnels agir.

Esme murmura à voix basse :

— Professionnels, mon œil...

Ander, entendant la remarque, esquissa un sourire amusé. Adam, lui, fit semblant de tousser pour cacher son rire.

Sina, impassible, continua :

— Restez ici et attendez que nous ayons fini. Ensuite, vous pourrez récupérer votre amie.

Ander répondit avec un sourire angélique :

— Très bien, "professionnels". Nous resterons ici et attendrons patiemment que vous régliez la situation.

Luna sembla surprise par son ton et sa réponse. Bullet, quant à lui, faillit s'évanouir de stupéfaction. Esme lança un regard interrogateur à Ander, ne comprenant pas son jeu.

Sina, bien que surprise par leur docilité, se reprit rapidement.

— Heureuse de voir qu'il y a au moins une personne raisonnable parmi vous, déclara-t-elle en désignant Ander.

Esme, furieuse, fit un pas en avant, mais Ander l'arrêta d'un geste ferme.

Lorsque Sina et son groupe s'éloignèrent, Luna se retourna brièvement.

— Si jamais vous avez besoin d'aide, appelez-nous, dit-elle avec sincérité avant de rejoindre les autres.

Esme se tourna vers Ander, croisant les bras, son regard glacial.

— Qu'est-ce qui t'a pris ? Tu te plies à leur arrogance maintenant ?

Bullet, plus direct, lança :

— Tu serais pas tombé amoureux de Sina, par hasard ?

Ander lui jeta un regard glacial qui le fit reculer.

— Je ne suis pas amoureux d'une fille arrogante et égoïste, répondit-il sèchement. Mais gardez vos forces. Je parie que leur arrogance les mènera droit à leur perte

Comme prévu, la bataille tourna mal pour le groupe de Sina. Acculés, leurs forces s'effritaient face à un ennemi mieux préparé. Luna lança un regard désespéré vers Ander et son groupe, cherchant de l'aide.

Esme soupira, hésitante.

— Après tout ce qu'ils nous ont dit, on devrait vraiment les aider ?

Ander, sans lever les yeux de ses cartes, murmura :

— À toi de voir.

Esme soupira une seconde fois, puis se leva en dégainant son épée.

— On les aide, dit-elle.

Ander éclata d'un sourire.

— Enfin ! Allons-y.

Ils se précipitèrent dans la mêlée, renversant l'équilibre du combat. Grâce à leur intervention, les bandits furent rapidement vaincus. Les hommes de Sina, stupéfaits par leurs compétences, murmurèrent entre eux.

Luna s'approcha d'Esme.

— Merci… Vous nous avez sauvés.

Esme, essuyant son épée, répondit froidement :

— Parle à ta chef. Son orgueil a failli tuer tout le monde.

Luna baissa la tête, honteuse.

Après la victoire, Ander et son groupe se concentrèrent sur la libération des captives. Esme, particulièrement attentive, se précipita vers une femme attachée à un poteau. C'était Ravia, celle qu'ils étaient venus sauver.

— Ravia, murmura Esme en la détachant. Réveille-toi...

Esme mouilla ses mains avec un peu d'eau qu'elle versait sur le visage de Ravia. À cause du froid soudain, celle-ci ouvrit lentement les yeux.

—Renesme ? bredouilla-t-elle, visiblement confuse. Que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas être là, c'est trop dangereux !

Esme sourit doucement et posa une main apaisante sur son épaule.

— Calme-toi, tout va bien maintenant. Nous sommes venus te chercher.

Ravia secoua la tête, les larmes aux yeux.

— Pourquoi ? Pourquoi avoir pris ce risque insensé ?

Esme la serra dans ses bras, la voix empreinte de chaleur :

— Parce que tu es mon amie. Et je protège ceux que j'aime.

Ravia enfouit son visage dans l'épaule d'Esme, trop émue pour répondre.

Pendant ce temps, Ander surveillait le périmètre, le regard aiguisé. Luna s'approcha prudemment de lui.

— Vous êtes impressionnants, dit-elle d'une voix sincère. Sans vous, nous n'aurions pas survécu.

Ander se tourna vers elle, son expression impassible.

— Ce n'est rien, répondit-il. Mais vous devriez vraiment parler à votre chef. Si elle continue à agir de la sorte, elle mènera tout le monde à sa perte.

Luna hocha la tête.

Non loin de là, Esme et les autres aidaient les autres femmes captives à se relever. Alors qu'ils s'apprêtaient à partir, Ravia, encore faible, leva une main pour les arrêter.

— Attendez, dit-elle. Il y a encore d'autres femmes captives.