Les humains sont en guerre avec les Elfes depuis des milliers d'années. La haine qu'ils éprouvent l'un pour l'autre s'infiltre profondément dans leurs âmes, jusque dans la moelle de leurs os, à tel point qu'aucun humain ne peut supporter la vue d'un Elfe et, s'il en capture un, les pires sortes de tortures sont mises en œuvre.

Leur favori était de couper les longues oreilles pointues et de les clouer aux murs de leurs frontières. Certains se livraient même à des concours pour savoir combien d'oreilles ils avaient clouées.

D'un autre côté, aucun Elfe ne voulait entendre le mot 'humain'. En fait, si un Elfe devait prononcer par erreur le mot 'humain', il est immédiatement exécuté et si un humain est capturé, il est transformé en esclave et traité comme un chien jusqu'à ce qu'il meure d'épuisement.

Les Elfes n'étaient normalement pas si brutaux. En fait, ce sont des créatures naturellement pacifiques et ils avaient proposé la paix aux humains qui l'avaient acceptée, mais le Roi humain a violé le traité.

Il a attiré le Roi Elfe dans son château sous le prétexte d'un festin pour célébrer six mois de paix, puis il a empoisonné le Roi Elfe et ses gardes et décapité son seul héritier.

Cette trahison a noirci le cœur des Elfes et une autre guerre a éclaté.

Ainsi, la guerre se poursuivait encore et encore. D'énormes quantités de sang ont été versées, de nombreuses vies précieuses perdues et bientôt, les Elfes se sont fatigués. Combattre n'était pas leur fort. Ils étaient mieux disposés à cultiver la nature et à guérir, donc ils ont perdu beaucoup de batailles.

Lorsqu'ils ont remarqué que leurs nombres diminuaient de manière drastique, ils ont cessé de combattre et se sont enfuis dans une partie du monde où les humains ne pouvaient pas les trouver.

Alors que le temps passait et que le monde continuait d'évoluer, les humains ont bientôt oublié la guerre. En quelques années, ils croyaient que les Elfes étaient éteints. Les gens ont commencé à fabriquer des histoires à leur sujet pour se divertir. Ils jouaient des pièces et écrivaient des romans qui décrivaient même leur coexistence comme harmonieuse. Seule une poignée de personnes connaissait la vérité.

Cette poignée de personnes haïssait toujours les Elfes avec passion et croyait qu'ils existaient toujours. Ainsi, ils ont créé une organisation et opéré dans l'ombre, exécutant des missions pour découvrir où les Elfes se cachaient.

Le Prince Ron était actuellement en train de lire un livre appelé Combattant le Destin. Il aimait particulièrement le personnage de Théo, qui était un bel Elfe avec l'air de la noblesse et un pro à l'arc.

Oui, le pauvre Prince Ron avait un énorme béguin pour ce personnage. Il avait déjà lu le livre des centaines de fois, mais il aimait toujours relire les passages de Théo. En fait, il connaissait certains dialogues par cœur.

Ron s'apprêtait à lire sa partie préférée de tous quand les grandes portes de sa chambre s'ouvrirent à la volée et que sa sœur se précipita avec son cortège de serviteurs qui avaient la tête baissée et se tenaient rapidement dans les coins pour éviter la colère du plus jeune Prince.

Tout le monde savait que Ron n'aimait pas être dérangé, surtout lorsqu'il lisait. Quiconque le dérange sera envoyé ramasser la merde de cheval dans les écuries ou effectuer une punition encore pire, alors ils fermaient les yeux et priaient silencieusement une divinité quelconque de les sauver de la colère du Prince.

Comme on pouvait s'y attendre, Ron était profondément mécontent. Il claqua son livre, puis se tourna pour faire face à sa sœur aînée avec un froncement de sourcils suffisant pour donner des rides à vie à une personne.

"Qu'est-ce que tu fiches ici ?!" cracha-t-il. "Tu sais que je n'aime pas être dérangé quand je lis. Tu l'as fait exprès !". Il se tourna alors vers les gardes qui se tenaient à l'extérieur. "Et pourquoi l'avez-vous laissée entrer ? Vous êtes tous inutiles ! Vous auriez dû l'arrêter !"

Les gardes commencèrent à transpirer. Comment auraient-ils pu empêcher la princesse héritière d'entrer dans la chambre de son propre frère ? Cela reviendrait à flirter avec la mort !

La Princesse Rose leva les yeux au ciel face aux plaintes de son frère. "Si tu as fini avec ta crise de gamin, maman et papa veulent te voir"

Le visage de Ron se froissa encore plus. Comment pouvait-elle le traiter d'enfant ? Devant les serviteurs et les gardes ?!

Lesdits serviteurs et gardes faisaient comme s'ils étaient sourds, muets et aveugles.

"Je n'y vais pas. Laisse-moi tranquille," dit-il juste pour énerver sa sœur. Il savait qu'il devrait y aller. Son père, le roi, ne tolère pas les retards ni le manque de respect. Il n'hésitera pas à confisquer les livres de Ron et à l'interdire de bibliothèque, puis à le soumettre à un entraînement sévère pendant des semaines.

Rose savait qu'elle avait réellement blessé son frère, alors elle décida de le cajoler. De plus, elle était d'humeur joyeuse. Elle allait bientôt se marier ! Quelle princesse ne serait pas heureuse ?

"Cher frère," dit-elle d'une voix douce. "Ne sois pas fâché d'accord. Je sais que tu n'aimes pas être dérangé pendant la lecture, mais ce que père et mère veulent discuter avec nous est très important. Ne prends pas cette affaire à cœur. Allons-y. Après, je persuaderai papa de te laisser sortir"

L'humeur de Ron fit immédiatement un tour à 360 degrés. Un sourire radieux remplaça l'obscurité sur son visage et les gardes poussèrent des soupirs de soulagement. La Princesse Rose est vraiment une sauveuse !

Depuis que Ron a eu 18 ans, son père l'a mis en résidence surveillée et a embauché différents professeurs pour l'éduquer aux affaires de l'État et à la gouvernance d'un royaume pour le jour où Rose se mariera et deviendra la reine d'un autre Royaume, il serait le prince héritier. Le suivant dans l'ordre de succession au trône.

Ron n'était pas vraiment intéressé à devenir le futur Roi. Il préférerait faire le tour du monde et vivre différentes expériences, mais il n'avait pas le choix. Telle était sa vie, qu'il le veuille ou non. Parfois, il souhaitait vraiment ne pas être prince.

Puisque sa sœur s'était déjà excusée, il décida de laisser tomber. "D'accord. Allons les voir, mais tu dois tenir ta promesse."

"Bien sûr, frère," dit la Princesse Rose, affichant un large sourire. Tous deux se dirigèrent vers la salle du trône, où leurs parents les attendaient.

Le Prince Ron et la Princesse Rose se ressemblent exactement. En fait, tous ceux qui ne les connaissent pas pensent qu'ils sont jumeaux. La seule différence est la longueur des cheveux, le sexe et leur personnalité.

Là où Rose était calme, douce, intelligente et élégante, Ron était sauvage, audacieux, espiègle et facilement irrité. Pas une goutte d'élégance ne coulait dans ses veines.

En fait, certaines personnes se demandent - dans leur propre cœur, bien sûr - s'il est vraiment de la royauté. Peut-être a-t-il été trouvé dans un fossé quelque part, mais la ressemblance avec le reste des membres de la famille royale les laisse perplexes.

Les frères et sœurs avaient des cheveux auburn bouclés plus doux que du coton, une peau aussi crémeuse que du lait et lisse comme de la soie, des yeux de chat avec des pupilles de la couleur des émeraudes et de longs cils de la couleur de leurs cheveux. Leurs nez étaient droits et pointus et en dessous se trouvaient de petites lèvres charnues aussi rouges que le sang.

Les frères et sœurs du Royaume d'Ashenmore étaient tout simplement exquis.

La Princesse Rose avait la silhouette d'un mannequin et elle adorait l'afficher. Il n'y avait pas un seul type de vêtement au monde qu'elle ne pouvait pas porter et il n'y avait pas de couleur qui ne lui allait pas. Associée à son tempérament facile à vivre, elle était aimée à l'intérieur comme à l'extérieur du Royaume. Il n'y avait pas d'homme au monde qui ne voulait pas l'épouser.

D'autre part, le Prince Ron était plutôt court pour son âge. Même à 18 ans, il paraissait en avoir 16 et ce fait l'énervait car les gens le méprisaient en pensant qu'il était encore un enfant. Il était content que sa sœur ne soit pas trop grande, donc ils étaient presque de même taille. Elle était juste plus grande d'un ou deux pouces et elle avait quatre ans de plus que lui.

Bien qu'il soit assez paresseux, son père l'a quand même fait passer par quelques exercices, donc il avait des abdos bien dessinés et de beaux muscles. Cela faisait en sorte que tout vêtement qu'il portait semblait avoir été taillé sur mesure pour lui. Bien que son tempérament était assez sauvage, il avait encore beaucoup de femmes mourant d'être avec lui. Peu importe quoi, ils ne pouvaient nier qu'il était un bel homme.