Chereads / Mon Mari Le Mystérieux Milliardaire / Chapter 3 - Chapitre 3 : Une Proposition Choquante

Chapter 3 - Chapitre 3 : Une Proposition Choquante

Les jours qui suivirent furent marqués par une étrange routine. Chloé ne pouvait s'empêcher de guetter un signe d'Alexandre chaque fois qu'elle sortait de son appartement ou qu'elle travaillait au café. Mais le mystérieux milliardaire semblait avoir disparu aussi vite qu'il était apparu dans sa vie, ne laissant derrière lui que ce bouquet de roses blanches et la carte énigmatique.

Elle essayait de se convaincre que tout cela n'avait été qu'un moment passager, une rencontre fugace dans une vie trop ordinaire. Mais l'image d'Alexandre, ses mots, et ce regard qui semblait voir à travers elle, ne cessaient de la hanter.

Un soir, alors qu'elle fermait le café tardivement, elle entendit une voix familière derrière elle.

« Toujours en train de travailler si tard ? »

Chloé se retourna brusquement, son cœur battant plus fort. Alexandre se tenait là, appuyé contre un réverbère, son costume impeccable contrastant avec la ruelle sombre. La lumière des lampadaires dessinait des ombres sur son visage, accentuant encore son air énigmatique.

« Alexandre ? » murmura-t-elle, plus surprise qu'elle ne l'aurait voulu. « Que faites-vous ici ? »

Il haussa légèrement les épaules, comme si sa présence ici était la chose la plus naturelle du monde. « Je voulais m'assurer que vous soyez rentrée en sécurité. »

Elle fronça les sourcils, troublée par cette attention soudaine. « Pourquoi vous souciez-vous autant de ma sécurité ? »

Il la fixa un instant, son expression devenant plus sérieuse. « Parce que j'ai quelque chose à vous proposer. Et que cela pourrait changer votre vie. »

Le ton grave de sa voix fit naître un frisson le long de la colonne vertébrale de Chloé. Elle recula légèrement, méfiante. « Qu'est-ce que vous voulez dire ? »

Il s'approcha, réduisant la distance entre eux, son regard sombre planté dans le sien. « Mariez-moi, Chloé. »

Le monde sembla s'arrêter autour d'elle, et les mots d'Alexandre résonnèrent dans l'air froid de la nuit. Pendant une fraction de seconde, elle pensa qu'il plaisantait, mais le sérieux dans ses yeux la convainquit du contraire. Elle écarquilla les yeux, le souffle court, incapable de comprendre ce qui se passait.

« Pardon ? C'est une blague ? Vous… vous me connaissez à peine », bafouilla-t-elle, tentant de masquer le tremblement de sa voix.

Il la regarda avec cette intensité déconcertante qui semblait percer ses pensées les plus secrètes. « Je sais. Mais ce mariage serait... un arrangement. Une alliance mutuellement bénéfique. Vous m'aidez, je vous aide. »

Chloé sentit sa tête tourner sous le poids de cette proposition absurde. Alexandre lui parlait de mariage comme s'il s'agissait d'un simple contrat, d'un accord entre deux inconnus. Elle le dévisagea, cherchant une trace de folie sur son visage. Mais il paraissait parfaitement calme, comme si tout cela faisait partie d'un plan minutieusement réfléchi.

« Pourquoi moi ? » demanda-t-elle enfin, le souffle coupé. « Vous êtes riche, influent, vous pourriez épouser n'importe qui. Pourquoi une fille comme moi, une simple serveuse ? »

Il se passa une main dans les cheveux, signe rare de nervosité. « Justement parce que vous êtes une femme ordinaire, loin de ce monde superficiel dans lequel je vis. Vous êtes... authentique. Et c'est exactement ce dont j'ai besoin pour ce projet. »

« Projet ? » répéta-t-elle, de plus en plus perdue. « De quoi parlez-vous ? »

Alexandre s'approcha encore, réduisant l'espace entre eux à quelques centimètres. Son parfum boisé l'entoura, et Chloé sentit son cœur s'emballer. « J'ai des ennemis dans le monde des affaires. Des gens qui me surveillent, qui veulent ma perte. Ils ne s'intéresseraient jamais à une femme comme vous. Vous seriez parfaite pour détourner leur attention. »

Chloé eut un rire nerveux. « Vous voulez dire que je devrais faire semblant d'être votre épouse pour… pour je ne sais quelle raison obscure, alors que nous ne nous connaissons même pas ? »

Il acquiesça, son regard toujours aussi sérieux. « Je sais que c'est soudain, et que cela semble insensé. Mais si vous acceptez, je vous promets que votre vie changera. Vous ne manquerez de rien. Vous aurez la liberté de poursuivre vos rêves. Et au bout d'un an, si vous souhaitez mettre fin à cet arrangement, vous serez libre de partir. »

Elle resta silencieuse, essayant de rassembler ses pensées face à cette proposition absurde. D'un côté, la raison lui criait de fuir, de le traiter de fou et de rentrer chez elle. Mais une petite voix au fond d'elle-même, celle qui rêvait d'aventure et de renouveau, lui murmurait de considérer cette proposition insensée.

Elle planta son regard dans celui d'Alexandre, cherchant une faille dans son masque impassible. « Et qu'est-ce que vous attendez de moi en échange ? »

Il esquissa un léger sourire, une lueur mystérieuse dans les yeux. « Rien de compliqué. Vous jouez le rôle de mon épouse, et vous suivez mes règles. »

Chloé sentit une tension dans sa poitrine, le poids de cette décision à venir pesant sur ses épaules. Devant elle se tenait un homme qui pouvait bouleverser son existence en un claquement de doigts. Était-elle prête à prendre ce risque ?

Après un long silence, elle inspira profondément et fixa Alexandre avec détermination. « J'ai besoin de réfléchir à tout ça. »

Il hocha la tête, semblant satisfait de sa réponse prudente. « Prenez le temps qu'il vous faudra. Mais sachez que cette offre ne restera pas sur la table éternellement. »

Il glissa une carte dans la poche de son manteau avant de se reculer, la laissant seule dans la nuit froide. Chloé le regarda s'éloigner, la silhouette sombre d'Alexandre se fondant dans l'obscurité, jusqu'à disparaître complètement.

Elle resta là, sous le réverbère, le cœur battant à tout rompre, consciente que cette proposition venait de bouleverser son quotidien tranquille. Une part d'elle savait qu'accepter serait renoncer à la sécurité de sa petite vie, mais une autre part brûlait de curiosité, de désir de voir où cette aventure la mènerait.