Yoko, en sang et à bout de forces, fut rapidement récupérée par les soigneurs de l'arène.
Une infirmière, aux gestes précis et rapides, s'agenouilla à ses côtés, utilisant de la magie de guérison, guérissant toute ses blessures, et lui rendant même son bras.
Dans l'arène, Aiichiro, son sourire arrogant toujours accroché à ses lèvres, sortit triomphalement.
Il salua la foule qui, malgré la cruauté de son combat, l'acclamait avec une certaine fascination.
Il se sentait invincible.
Mais dans les tribunes, l'ambiance était bien différente.
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Aiko, les poings serrés, fixait Aiichiro avec une rage contenue.
Voir Yoko à terre, humiliée de cette façon, avait éveillé une fureur qu'elle n'avait plus ressentie depuis longtemps.
La douleur de son amie, l'arrogance d'Aiichiro, tout la poussait à agir.
— Ce type… il va le regretter, pensa-t-elle, ses yeux brillant de colère.
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Alors que les soigneurs emportaient Yoko, l'arbitre prit place au centre de l'arène, sa voix résonnant dans toute l'arène.
— Le combat suivant opposera Aiko Enji à Kaori Kobayashi !
Les spectateurs se redressèrent, curieux de voir la prochaine confrontation.
Aiko, toujours enragée, descendit des tribunes sans un mot.
Elle marchait d'un pas décidé, ses yeux fixés sur l'arène, comme si elle voyait déjà le combat se dérouler dans son esprit.
La tension autour d'elle était palpable.
Dans les gradins, Kurayami la regarda partir, sentant l'intensité de sa colère.
— Aiko... ne fais pas de bêtise... murmura-t-il, inquiet.
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Pendant ce temps, dans la salle du personnel où se trouvaient les professeurs et l'arbitre, Mr Ken observait également Aiko entrer dans l'arène, ses sourcils froncés.
— Ça ne sent pas bon… pensa-t-il, sentant que quelque chose d'anormal se préparait.
À ses côtés, Mr Sato, un des instructeurs de l'académie, afficha un sourire en coin.
— Le combat sera court, lança-t-il d'une voix sûre, persuadé qu'Aiko allait tout simplement écraser son adversaire.
Mme Kuroda, habituellement si enjouée et bavarde, resta silencieuse, les yeux rivés sur sa protégée.
Elle connaissait Aiko mieux que quiconque, et elle savait que la colère qui brûlait en elle aujourd'hui pourrait la pousser à des extrêmes.
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L'arène, à présent vidée du chaos du combat précédent, se retrouva une nouvelle fois plongée dans une tension palpable.
Kaori Kobayashi, son adversaire, descendit à son tour dans l'arène.
Elle semblait calme et concentrée, mais en voyant Aiko, elle fronça les sourcils.
Elle pouvait sentir la rage brûlante émanant de son adversaire.
Aiko, déjà sur place, attendait.
Ses poings étaient serrés, et son aura commençait à se manifester légèrement autour d'elle.
Une chaleur intense se dégageait d'elle, et les premières étincelles de feu dansaient autour de son corps.
— C'est fini pour toi, pensa Aiko, son regard fixé sur sa cible.
L'arbitre leva la main, marquant le début imminent du combat.
— Que le combat commence ! lança-t-il.
Aiko ne perdit pas un instant.
Dès que l'arbitre déclara le début du combat, elle se propulsa à une vitesse fulgurante vers Kaori, sa silhouette disparaissant presque sous l'effet de la rapidité de son mouvement.
Kaori, bien qu'elle s'attendait à une attaque rapide, n'eut pas le temps de réagir.
Dans un geste violent, la main d'Aiko s'enflamma de ses flammes rougeoyantes.
En une fraction de seconde, elle transperça le ventre de Kaori avec une précision implacable.
Le choc fut immédiat.
Kaori écarquilla les yeux de douleur et de surprise, un cri étouffé s'échappant de ses lèvres.
— C'est pour Yoko… murmura Aiko avec une froideur inédite, son regard de feu perçant celui de son adversaire.
Les spectateurs, figés, assistèrent à cette scène brutale, leurs regards incrédules fixés sur Aiko.
Un silence de mort s'abattit sur l'arène, alors que le sang de Kaori coulait le long du bras d'Aiko, ses flammes absorbant l'énergie de son adversaire.
Kaori, toujours clouée à sa place, luttait pour garder son souffle.
Sans une seconde de répit, Aiko retira violemment sa main du corps de Kaori, la laissant vaciller, puis, dans un élan de pure rage, elle balança son bras avec une force colossale.
La paume d'Aiko heurta Kaori de plein fouet, envoyant son adversaire voler à travers l'arène à une vitesse stupéfiante.
Kaori fut projetée contre le mur de l'arène avec une force telle qu'un craquement sinistre résonna dans tout l'amphithéâtre.
La poussière s'éleva autour du point d'impact, marquant la violence du choc.
Le corps de Kaori glissa lentement le long du mur, inerte, tandis que Aiko se tenait debout, respirant lourdement, ses flammes dansantes toujours entourant ses poings.
Son regard restait froid, impitoyable, fixant Kaori avec une intensité glaciale.
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Dans la salle réservé aux professeurs, une atmosphère lourde régnait.
Mr.Ken observait la scène avec gravité, ses sourcils froncés.
— Elle est beaucoup trop enragée, murmura Mr.Ken à voix basse, ses yeux rivés sur Aiko.
Mr Sato, qui était d'abord confiant que le combat serait court, affichait désormais un air surpris.
— Je ne m'attendais pas à ça… dit-il, la voix plus basse.
Mme Kuroda, elle, restait silencieuse.
Ses yeux trahissaient une inquiétude croissante pour Aiko, qui semblait avoir perdu le contrôle de sa colère.
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Dans les tribunes, Liora, la rivale d'Aiko, se leva légèrement, les yeux rivés sur l'arène, une expression d'admiration mêlée de défi sur le visage.
— Je dois reconnaître qu'elle est plus puissante que je ne le pensais... murmura Liora, impressionnée malgré elle.
Non loin de là, Takeshi, le jeune combattant aux cheveux gris, observait également la scène, les bras croisés, un sourire léger sur les lèvres.
— C'est fascinant. Cette fille est une force de la nature, pensa-t-il, son sourire s'élargissant. Je suis impatient de voir jusqu'où elle ira.
Dans les tribunes, du côté des élèves, les réactions étaient tout aussi intenses.
Kurayami, toujours debout, regardait Aiko avec stupéfaction.
— Elle… elle a littéralement écrasé Kaori, pensa Kurayami, son cœur battant à tout rompre. Il connaissait la puissance d'Aiko, mais cette démonstration de force dépassait tout ce qu'il avait imaginé.
À ses côtés, Yusuke, d'habitude si confiant, resta sans voix.
— Wow… murmura-t-il. Elle ne plaisante pas.
Miyu, encore marquée par son propre combat, regardait Aiko avec des yeux écarquillés.
— C'est une autre dimension… murmura-t-elle, encore sous le choc.
Yoko, allongée sur un brancard et toujours en soin, assista à la scène depuis le coin réservé aux blessés. Elle sourit faiblement, malgré la douleur, fière de voir Aiko combattre avec tant de férocité.
Ren et Kiyomi, eux aussi silencieux, échangeaient des regards inquiets.
Ils savaient qu'Aiko n'agissait pas comme à son habitude.
Elle avait laissé sa colère prendre le dessus.
Les autres spectateurs, choqués et fascinés, ne pouvaient détacher leurs yeux de la scène.
Certains applaudissaient la puissance brute d'Aiko, tandis que d'autres murmuraient à quel point le combat avait été brutal et rapide.
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L'arbitre, encore sous le choc de la vitesse à laquelle le combat s'était déroulé, s'approcha lentement de Kaori, constatant son état avant de lever la main.
— Le combat est terminé ! La victoire revient à Aiko Enji ! déclara-t-il, sa voix résonnant dans l'arène, marquant la fin de ce duel écrasant.
Mais Aiko restait figée, les flammes autour d'elle diminuant progressivement.
Elle regardait toujours Kaori, maintenant inconsciente contre le mur.
L'énergie brûlante qui la traversait commençait à s'éteindre, mais la colère en elle bouillonnait toujours.
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Kurayami se leva enfin, prenant une grande inspiration.
Il savait que ce n'était pas juste un combat pour Aiko.
C'était un défoulement, un besoin de vengeance pour Yoko, mais aussi une démonstration de la force et du danger qu'elle représentait lorsqu'elle perdait le contrôle.
— Elle a besoin de se calmer, murmura Kurayami, inquiet pour son amie.
— Je vais aller lui parler, dit Yusuke, se levant brusquement, sentant lui aussi que quelque chose devait être fait avant qu'Aiko ne sombre davantage dans cette rage incontrôlée.
Les spectateurs, eux, restaient plongés dans une atmosphère lourde.
Aiko avait gagné, mais le combat laissait un arrière-goût amer, une violence pure que beaucoup n'avaient pas anticipée.
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Aiko, toujours en proie à sa rage, sortit de l'arène avec des pas lourds.
La colère brûlait encore en elle, et bien qu'elle ait gagné, quelque chose continuait de la ronger.
Ses flammes s'étaient dissipées, mais son cœur battait encore fort, rempli d'une frustration sourde.
— Aiko ! appela Yusuke, qui s'approcha d'elle, sa voix trahissant une inquiétude sincère.
Elle ne s'arrêta pas.
Ses poings étaient toujours serrés, et son regard était rivé sur le sol.
— Qu'est-ce que tu veux ? grogna-t-elle sans même le regarder.
Yusuke, pourtant habitué aux situations difficiles, hésita un instant avant de continuer.
— Tu n'as pas besoin d'aller aussi loin, tu sais. Ce n'était pas un simple combat pour toi, ça se voyait…
Aiko, en entendant ces mots, s'arrêta brusquement, et avant qu'il ne puisse dire autre chose, elle se tourna vers lui, ses yeux brillant de colère.
— Ta gueule ! cracha-t-elle avec une voix tremblante de rage. Qu'est-ce que tu comprends, hein ? Ce que tu as vu là, c'était rien comparé à ce que je pourrais vraiment faire !
Yusuke, surpris par son ton, recula légèrement, mais il tenta de garder son calme.
— Je sais que tu es en colère, mais ça ne te ressemble pas d'agir ainsi. Tu n'es pas seule dans cette histoire… On est là pour toi, alors arrête de te comporter comme si tu étais la seule à souffrir.
Ces mots frappèrent Aiko, mais pas de la manière que Yusuke avait espéré.
Au lieu de la calmer, ils enflammèrent encore plus sa rage.
— Ne me fais pas la leçon, Yusuke ! siffla-t-elle. T'es qu'un lâche qui n'a jamais rien compris à la vraie puissance. Si j'avais voulu, j'aurais même pu écrasé Aiichiro en un clin d'œil. Alors ne me parle pas de contrôle ou de calme !
Yusuke, visiblement blessé par ses paroles, fronça les sourcils, mais il ne répliqua pas immédiatement.
Aiko, elle, tourna les talons et s'éloigna rapidement, son dos raide, refusant de laisser qui que ce soit s'approcher d'elle.
— Tu ne sais pas ce que tu fais, Aiko... murmura Yusuke, impuissant, la regardant disparaître au loin.
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Aiko quitta la zone des combats, son esprit tourmenté par un flot de pensées contradictoires.
Elle se dirigea vers un couloir à l'abri des regards, mais alors qu'elle marchait, une voix calme et familière l'interpella.
— Enji, dit Mr. Sato, qui se tenait contre un mur, les bras croisés. Il l'observait avec un regard perçant.
Aiko s'arrêta, irritée.
— Quoi encore ? répliqua-t-elle sèchement, sans même le regarder.
Mr. Sato s'approcha lentement, sans montrer de signe d'énervement face à l'attitude de la jeune fille.
— Je sais ce que tu traverses, commença-t-il d'une voix posée. Mais tu dois faire attention. Ce que tu viens de montrer dans l'arène... ce n'est pas quelque chose que tu devrais révéler à la légère.
Aiko, irritée par ces remarques, fronça les sourcils et se retourna vers lui.
— De quoi tu parles ? Je fais ce que je veux. J'ai déjà assez de gens pour me surveiller, alors fous-moi la paix.
Mais Mr. Sato, imperturbable, la fixa calmement. Il savait exactement ce qui se passait en elle.
— Tu penses pouvoir continuer à cacher ce que tu es vraiment ? demanda-t-il, son regard plus intense. Ne pense pas que personne se doute de la légende, alors ne te fais plus remarquer.
À ces mots, Aiko sembla se figer.
Son cœur battit plus fort, et sans un mot, elle enleva sa veste, révélant un dos marqué par un tatouage impressionnant.
Sur sa peau pâle, une épée scintillante, gravée d'étoiles qui tourbillonnaient autour. Des ailes majestueuses sortaient du manche de l'épée, et une jeune fille s'accrochait fermement à cette arme divine, ses traits fins sculptés avec une précision quasi mystique.
Le tatouage, aussi majestueux qu'inquiétant, semblait briller faiblement, comme animé d'une vie propre.
Mr. Sato soupira.
— Je le savais... murmura-t-il. Tu ne dois pas utiliser ta puissance entièrement. Personne ne doit apprendre que tu es l'une de ces élus.
Aiko, les épaules tremblantes, serra les poings.
— Je n'ai pas le choix, Mr. Sato... C'est ce que je suis.
Il secoua la tête, son regard toujours empreint de sérieux.
— Écoute-moi, Aiko. Si tu libères toute ta puissance ici, tu ne pourras plus cacher ta vraie nature. Les gens poseront des questions. Ils te traqueront. Tu dois apprendre à maîtriser ta colère, ou tout cela finira mal.
Aiko ne répondit pas, mais le silence qui suivit fut lourd de sens.
Elle savait qu'il avait raison.
Son pouvoir, son identité, tout cela devait rester caché.
Pourtant, la rage en elle bouillonnait encore, difficile à contenir.
Mais sans qu'ils ne le sachent, une troisième personne assistait à cette conversation secrète.
Liora, collée contre un mur non loin de là, écoutait attentivement.
Ses yeux s'étrécirent en entendant le mot "élu" et en voyant le tatouage scintillant dans le dos d'Aiko.
— Alors... c'est donc ça, Enji... murmura Liora pour elle-même, un sourire en coin.
Elle se détourna discrètement, ses pensées tournant autour de ce qu'elle venait de découvrir.
Pendant ce temps, dans l'arène, le combat suivant commença, mais ni Aiko, ni Mr. Sato, ni Liora ne portaient attention.
Les enjeux étaient bien plus grands que ce simple tournoi.