"Hors de question que je te laisse me gâcher la vie. Pas cette fois-ci," dit Dereck d'une voix brûlante de détermination.
Une fois en cours, il reprit son courage et se dirigea vers Rosa. "Salut Rosa."
"Désolé, je dois rentrer, mes parents m'attendent," répondit Rosa en rangeant ses affaires, évitant son regard.
"Désolé. J'étais con. Si tu voulais bien me donner une petite chance d'expliquer ce qui se passe... Bien que je suis presque certain que tu me prendras pour un fou," dit-il d'une voix incertaine, rempli de peur. Vas-tu le prendre pour un fou? Une voix qui lui parle, une île bizarre, des cauchemars infligeant des douleurs aussi vraies que la lumière.
"Okay, je te pardonne," finit par dire Rosa, laissant un sourire. Elle en avait déjà marre de jouer un rôle. Puisque il avait le courage d'en parler, pourquoi pas elle. Après tout, il semblait être la seule personne avec qui elle pouvait être elle.
Son visage s'illumina, tel un lever de soleil. "Et si on se voyait après les cours?" finit-il par proposer.
"Vraiment désolé, pas cette fois. Demain, ça te va?" Bien qu'elle était curieuse de savoir ce qu'il avait à dire, elle avait quelque chose de tout aussi important.
"Okay, demain," Dereck sourit timidement, observant la silhouette qui s'éloigna. "Je te l'avais dit," une voix sournoise retentit dans sa tête. "La ferme!" sa voix retentit à travers la grande salle, attirant l'attention de tout le monde.
Des regards remplis de moqueries et de préjudices. Dereck sentit ses forces l'abandonner. Ce regard!! Il retenait son souffle. "Les mêmes regards. Que les autres. Je te l'avais dit. Hihihi," la voix continua.
Dereck fuit la scène, claquant la porte derrière lui, ne prêtant aucune attention, il navigua les grands couloirs, les yeux rivés vers le sol.
Bang... Il fut projeté sur le sol. Une douleur intense l'engloutit.
"Hey, microbe, t'as perdu la tête?" une voix grave le secoua. Une figure imposante se dressa devant lui.
"Hey darling, c'est lui qui n'arrête pas de me mater en cours," une voix familière suivit. Dereck n'en revenait pas à ses oreilles. C'était Loli, une fille de sa classe. "Ça s'est passé juste une fois," essaya-t-il d'expliquer. Il sentait quelque chose de dangereux venir.
"Alors comme ça, tu ne te gênes pas pour mater ma petite amie. Microbe, t'as un dans le pantalon, toi," Leron foulait le sol de sa carrure imposante.
Crack... Dereck ne put réagir, projeté tel une vulgaire feuille de papier. Il s'écrasa violemment contre le sol.
"Puisque que je te dis que ce n'est pas le cas," Dereck cria au bord des larmes, le nez en sang. Son cœur se contractait non pas à cause de la douleur, mais à cause des souvenirs qui ressurgissaient.
"Non, pas encore... Pas ici..." sa voix meurtrie retentit dans les couloirs, se muant dans la douleur. Il prit une position fœtale, protégeant son corps des assauts brutaux de Leron. Tel des marteaux divins, Leron frappait sans cesse.
Les passants furent dégoûtés mais ne s'arrêtèrent même pas. Probablement par peur de Leron. Après tout, il était la pépite de l'équipe sportive.
D'après les rumeurs, il serait en contact direct avec les recteurs. De ce fait, on ne put qu'imaginer la longueur de ses bras.
Sachant cela, il ne put que secouer la tête de dépit. "Il n'avait qu'à ne pas regarder la copine des autres," finit-il par dire.
Dereck sentit quelque chose se briser en lui. Juste pour avoir regardé ? Personne ne l'aidait. Les professeurs passaient comme si de rien n'était. Vous vous foutez de moi ? "Bande de bâtards. Allez tous pourrir à Dreamland," hurla Dereck du plus profond de son âme.
"Dream quoi ? Ai-je frappé trop fort ? À tel point que t'as perdu la boule," Leron affichait un sourire moqueur. Dereck, en larmes, le bombardait d'un regard de haine.
"Apprends à te contrôler. La prochaine fois, il ne s'arrêtera pas là," dit Loli d'un regard rempli de dédain. Pour elle, un insignifiant tel que lui n'avait pas le droit de la regarder. Elle n'était pas de leur classe. S'il était sur terre, alors elle était sur la lune.
Le duo partit comme un joli couple, main dans la main.
Dereck se remit sur pied tant bien que mal, tirant son corps battu de toutes parts vers la sortie.
....
De retour à la maison. Il se dirigeais direct ver sa salle de bain. Une grande pièce incluant toutes les meilleurs accessoires possible.
Jetant ses affaires sans regard. Il entra sous l'eau vêtu. L'eau fraude cascade sur son Corp meurtri. une sensation qu'ils aurais bien volu oublier
La douleur le fit grimacer en a pleurait. Il avait l'impression d'avoir étais jeter dans un compresseur.
Crack.....son poing s'écrasent contre le miroir. un rouge Ecarlat dégoulinant le long. " pourquoi?? " sa voix briser tel des échos retenti de tous par.
Dereck finit par retourner sur son lit. Il s'écrasa sans suspense. pour la première fois depuis un moment. Il ferma les yeux.
...
Dereck ouvrit lentement les yeux. Sa vision un flou d'images défilant. On aurait dit tout était double. À quatre pattes, il sentit un inconfort. Inexplicable. Le grain de sable sous la peau, mais pire encore, des douleurs assourdissantes.
Il secoua la tête, dans un essai de retrouver ses sens, il revint lentement. Des voix retentirent de partout. D'abord très fines, presque inaudibles. "À l'aide", "aidez-moi". Des voix qui firent accélérer son cœur.
"Aidez-moi.... Ah.....laissez-moi, sale bestiole", des cris d'agonie retentirent de partout, une jeune homme gisait sur le sable.
Ses membres étaient couverts de sang. Une figure masculine d'ombre sortant de l'eau l'attrapait par la jambe.
"Aidez-moi", il ne cessait de crier. L'ombre le tirait sans pitié. La plage très familière remplie de ver brisés.
Le jeune homme se heurtait sans cesse contre ces lames aussi acérées que des sabres japonais.
Son corps déchiré sans merci, tel du bétail, la figure d'ombre le tirant vers les profondeurs de l'océan.
Dereck recula. La plage était couverte de sang. Des cris de partout. Il courait, criait, fuyait.
Une scène macabre digne d'un film d'horreur s'étalait sur la plage. Tel une toile dans le ciel.
La silhouette sans visage apparut dans les airs. Son visage avait changé. Le visage inexpressif n'était plus le même. Sur ce visage blanc, un sourire satisfait se dessinait.
"Bienvenue... À Dreamland!" sa voix explosait tel le tonnerre dans le ciel.