Flore se joignit au Roi pour le déjeuné. Elle était très impressionnée d'être invité par sa Majesté en personne.
Gustave souhaitais en apprendre d'avantage sur la confidente de sa future épouse.
« Parlez-moi un peu de vous, Flore, dit-il en commençant son repas »
La jeune femme déglutit, elle n'avait pas l'habitude de parler d'elle surtout à un homme aussi puissant.
« -Bien Votre Majesté, je suis l'aîné d'une grande fratrie, j'ai douze petits frères et petites sœurs, le cadet est née l'été dernier. Je travaille au château pour envoyer de l'argent à mes parents, répondit-elle en rougissant
-Travaillais ! La corrigea le Roi en souriant, Votre famille va pouvoir d'ici peu s'installer sur les Terres de Teruel et si vous le souhaité ils pourront occuper le château pendant l'hiver
-Le Château ? S'étonna-t-elle
-Oui, toute terre appartenant à un duc possède un château, celui de Teruel est très vaste. Vos gens l'entretiennent jour et nuit depuis la mort du Duc. Malheureusement, vous n'y logerais pas en temps que Dame de Compagnie d'Adélie vous resterez au Palais Royal »
Devant temps d'information, Flore perdit le cours de sa pensée et plongea dans son assiette.
Adélie qui était resté silencieuse jusque là pris la parole
« D'ailleurs où voulez vous la faire loger ? »
Le Roi posa sa tasse de thé, il allait entrer dans le vif du sujet.
« Comme vous le savez, la Reine se doit de vivre dans les appartements prévu à cette effet, soit ceux communiquant aux miens. Jusqu'alors vous avez logé dans une chambre d'invité mais il serait bon maintenant que vous investissiez ceux qui vous sont dû. Pour le moment, ma mère les occupent encore, vous savez elle est encore fragile depuis le décès de mon père, mais je lui toucherais mot dès que possible »
Adélie su qu'elle allait vire des moments difficiles, Victoria ne la portait pas dans son cœur mais si elle apprenait qu'elle devait quitter ses appartements pour elle, elle la haïrait tout bonnement.
La jeune femme rougit en pensant qu'elle dormirait tout près du Roi.
La déjeuné se termina et les deux amies sortirent se promener dans les jardins.
Quelques femmes de la cour présente s'étonnèrent de voir la fiancée du Roi accompagnée.
« Tu te rends compte Adélie, je vais avoir un château ! s'exclama Flore »
Les deux jeunes femmes se tenaient par le bras. Assez proche l'une de l'autre pour échanger quelques potins.
« -Gustave est tellement gentil avec moi... je lui ai parlé de toi seulement hier et te voilà future duchesse ! dit Adélie
-Qu'elle ne fut pas ma surprise quand à la fin de mon service auprès de la Reine Mère l'on m'a expliqué que j'allais devenir ta Demoiselle de Compagnie ! raconta-t-elle
-Quand j'irais loger dans les appartements de la Reine, je serais si proche du Roi ... rougit la jeune femme
-Adélie... tu sais que quand tu seras sa femme tu partageras sa couche aussi ? L'informa Flore prudemment »
Adélie confuse et gêné détourna le regard. Elle repensa aux baisé échangé avec Gustave et une partie de son esprit en voulait d'avantage.
Les deux confidentes continuèrent leur balade avant qu'Adélie parte se reposer dans sa chambre.
Le Roi lui avait montré tant d'affection et d'importance alors qu'elle ne lui avait apporté que problèmes et nuisance. Elle remarqua que pour qu'un Roi prenne une roturière sans aucune dot et domestique en fiancée c'est qu'il devait être quelque peu éprit de cette dernière.
Au fil de sa pensé, elle se rendit compte que des sentiments commençait à naître dans son cœur. Quand elle avait vu le Roi a moitié dénudé où bien lors de leur balade à cheval. Adélie se rendit compte qu'à ses souvenirs, son cœur battait anormalement vite.
Elle s'installa sur le petit secrétaire qui trônait dans un coin de la pièce et entreprit d'écrire une lettre à sa mère.
Chère Maman,
Comme tu l'as apprit, je me suis depuis peu fiancée au Roi, Gustave Ier de Vésan. Je t'envoi cette lettre pour quémander tes conseils. Ton mariage avec Papa s'est fait dans l'amour puisque vous étiez paysans. Alors j'aimerais beaucoup que tu m'éclaire sur cela. Qu'est ce qu'est l'amour ? Comment puis-je savoir si je suis éprise d'un homme. Je sens parfois une vive chaleur naître du creux de ma poitrine quand je pense à Gustave mais j'ignore si cela révèle de l'amour. C'est avec honte que j'imagine parfois la douceur de ses lèvres sur les miennes où la paume de sa main contre ma joue. Suis-je dans l'abjection de penser cela de mon futur époux ? Je ne connais personne d'autre que toi qui ai vécu le mariage. Maman, j'ai peur, peur de décevoir le pays, peur de te décevoir toi et Papa et peur de décevoir Gustave. Je pense Maman que j'aime cet homme mais comment ne pourrais-je point l'aimer ? Toutes les jeunes femmes du pays sont éprises de lui. Une jeune femme se prénommant Colombe à intégré la cour depuis peu. Elle aurait fait parti du passé du Roi avant d'être exilé par La Reine Mère. Depuis elle m'a l'air de souhaiter reconquérir notre Souverain. Je ne puis rivaliser avec elle, c'est une bourgeoise au fort caractère et de grande beauté. Maman j'espère que tu élucideras mes doutes bientôt. Embrasse Papa pour moi.
Je vous aime. Adélie
La jeune femme enferma sa précieuse lettre dans une enveloppe, elle se sentait plus légère maintenant qu'elle avait couché ses sentiments sur papier.
Elle savait que le papier rose de l'enveloppe ferrait plaisir à sa mère. Elle l'a laissa sur la desserte pour que les domestiques la prenne avant de descendre dans le boudoir.
Quelques temps après, une de ses domestiques entra dans la pièce pour changer faire les poussières. Quand elle vit l'enveloppe rose elle ne pu s'empêcher de la regarder. Aucun Nom n'était inscrit dessus mais le papier rose ne fit aucun doute pour la servante. Il devait s'agir d'une missive pour le Roi. Elle s'empressa de quitter les lieux pour aller lui apporter.