Adélie poussa un soupir de satisfaction quand les lèvres du Roi rentrèrent en contacte avec les siennes.
Elles étaient douces et humides. Mais leur baisé n'avait rien à voir ave celui qu'ils avaient échangé dans sa chambre, non celui-là était plus sensuel, plus long et plus chaud.
Adélie n'osait pas bouger de peur de rompre leur contact.
Gustave plaça ses mains sur les joues de la jeune femme pour ne pas qu'elle s'enfuit. Même si elle avait l'air d'apprécier leur étreinte, elle n'en restait pas moins imprévisible.
Doucement elle plaça ses mains sur les bras de son fiancé pour se rapprocher encore un peu de lui. Elle sentit son souffle brulant contre ses lèvres. Un souffle brulant de désir.
Mais ils finirent par rompre leur contacte haletant.
Gustave prit la main d'Adélie pour l'attirer contre lui sur un divan. Ainsi la jeune femme reposait dans le creux de son épaule.
Elle avait tant de questions à poser. Elle profita de ne pouvoir voir son visage pour se lancer.
" -Votr... Gustave ? Hésita-t-elle
-Oui ma douce ?"
Ce surnom la déstabilisa quelque peu. Était-ce leur baisé qui l'avait poussé à l'appeler comme cela?
Gustave voulait se fouetter intérieurement pour avoir sorti pareil ânerie, ma douce, quel surnom ridicule, maintenant sa fiancée allait la prendre pour un homme fleur bleue.
La jeune femme décida de ne pas relever et continua la conversation.
" -Je voulais vous demander quelque chose... à propos de Colombe, que s'est il passé entre vous? "
Le Roi ne s'attendait pas à une telle question. Il réfléchissait quelques instants, comment allait-il faire pour ne pas passer pour un goujat ou un idiot ?
"Et bien... hum... c'est à dire que... je vais commencer depuis le début ce sera plus simple..."
Adélie acquiesça d'un hochement de tête et le Souverain se lança.
"J'avais 16 ans quand Colombe et sa mère ont rejoint la cour, mon père les avait fait intégrer le palais car le père de Colombe venait de décéder à la guerre. C'était un homme honorable et un bon ami à mon père mais je ne peux pas en dire autant de sa femme et sa fille. Elles n'étaient que simple bourgeoise mais sous la protection de mon père elle valait mieux que n'importe quel baron ou compte. Colombe montra directement beaucoup d'intérêt pour moi. Elle demandait régulièrement à faire des balades avec moi. Un jour alors que nous venions de chevaucher et que nous rentrions les chevaux à l'écurie, elle profita de l'absence de palefrenier pour se jeter sur moi. Je me suis écrouler dans la paille et nous nous sommes embrassé. "
Gustave se tu un moment pour observer la réaction de la jeune femme mais elle ne laissa rien paraître.
"Je ne ressentait rien de particulier pour elle, c'était une jolie jeune fille de 14 ans. Après se baisé, elle venait régulierement me voir quand j'étais seul pour me voler un baisé. Ainsi une année passa sans qu'aucun autre incident de plus ne fût à déplorer. Mais le jour de ses 15 ans alors que la fête battait son plein elle me demanda de la rejoindre aux écuries là où tout avait commencé entre nous. Et... je... enfin... hum..."
Adélie devina rapidement ce que Gustave n'arrivait point à formuler mais elle voulait l'entendre le dire.
Le Roi souffla un grand coup et la jeune femme eut peur qu'il interrompe ses révélations mais il continua.
"Elle m'a demandé de... enfin... je l'ai défloré"
À ces mots Gustave baissa la tête de honte. Adélie était quelques peu choqué, Colombe s'était donné à un homme hors mariage et dans les écuries qui plus est ! Cette femme n'avait donc aucune valeur et aucun sens moral ?
La jeune femme, en voyant le regard de son fiancé se troubler, posa sa mains sur sa joue et d'une voix douce lui dit.
"Continué je vous en pris"
Gustave reprit contenance et continua son récit.
"Après cette soirée, elle s'introduisait régulièrement dans ma chambre pour se donner à moi, finalement elle était devenue mon amante. Ma mère, Victoria ne tarda pas à le découvrir. Elle avait peur que j'engrosse Colombe et que je sois obligé de me marier avec une femme sans titre. Elle tenta par tous les moyens de convaincre mon père de les chasser mais il refusa catégoriquement. Une nuit alors qu'elle s'était glissée dans mon lit pour... pour... enfin vous voyez... pour que je..."
Décidément, Gustave avait beaucoup de mal à parler de ses relations charnels. Le balbutiement de son fiancé décrocha un sourire moqueur à Adélie. Heureusement qu'il ne pouvait pas voir son visage sinon il s'en irait probablement vexer.
Il s'éclaircit la gorge.
"Pour que... je la prenne... elle resta un peu couché avec moi et elle me demanda quand nous allions nous marier. J'étais très étonné et je lui dis que je ne comptais pas m'unir à elle. C'est là qu'elle entra dans une rage folle. Elle avait 16 ans soit votre âge, elle brisa un vase en hurlant que je devais me marier avec elle car je lui avais pris sa vertu et qu'elle portait déjà mon enfant"
Adélie sursauta.
" -Elle portait votre enfant ?! S'étrangla-t-elle
-Non non ! Attendez je n'ai pas finis."
La jeune femme poussa un soupir de soulagement et se laissa retomber sur le dossier du grand fauteuil.
"-Je lui ai donc expliqué que cela était impossible car j'avais toujours fait attention de ne pas ... terminer en elle... cette conversation est terriblement gênante Adélie... murmura-t-il en se tournant vers elle
-S'il vous plait, j'ai besoin de savoir..."
Devant la mine triste de sa promise, le Souverain ne put luter longtemps et reprit son récit.
"Elle était rentré dans une rage folle. Quelques temps après, j'avais cessé de la fréquenter malgré toutes ses tentatives. Mon père décéda et Victoria chassa Colombe et sa mère du palais. Je n'avais plus entendu parler d'elle avant qu'elle ne refasse subitement son apparition il y a quelques jours."
Gustave était presque essoufflé par son récit mais Adélie était soulagée. Mais la jeune femme avait encore une question à poser avant s'être entièrement sur d'elle.
"Puis-je vous poser une dernière question sur Colombe?"
Gustave hocha la tête curieux et la jeune femme pivota légèrement pour pouvoir observer le visage de son fiancé.
"Aimiez-vous ... les... les nuits que vous passiez ensemble?"
Le Roi haussa les sourcils interrogateurs
"Oui...