Adélie sentit une joie immense l'envahir. Mais le palais était-il capable d'organiser un mariage royal en une semaine ? Il fallait lui coudre une robe de mariée ainsi qu'une tenue pour le Roi. Préparer toute la décoration alors que l'hiver approchait et que les fleurs se faisaient de plus en plus rares.
Après quelques instants de réflexion elle se donna le défi d'y arriver.
"Je vous laisse toute préparer, vous avez à votre disposition autant de domestiques que vous souhaitez"
Gustave lui faisait entièrement confiance pour la préparation de leur mariage. Il se rappela demander à sa mère de quitter ses appartements.
Le cœur chaud, la jeune femme regagna sa chambre pour se changer. Sa belle robe pourpre allait passer un long moment aux laveries. Flore l'aida à choisir une autre tenue, une robe verte sapin et son gilet assorti. Les jeunes femmes trouvaient que les couleurs sombres étaient adéquates au temps qui se rafraichissait.
Adélie mit son amie aux nouvelles et une fois l'enthousiasme passé elles partirent querir les couturières.
Gustave avait laissé Colombe pour aller voir sa mère. Il devait se dépêcher avant d'oublier de lui demander de déménager. La fougue dont avait fait preuve sa fiancée contre son ancienne amante l'avait touché. Il l'avait trouvé si belle les sourcils froncé et les poings serré.
Les appartements de la Reine se trouvaient dans le couloir adjacent à ceux du Roi. Il était pour le moment occupé par Victoria mais Gustave avait bien l'intention d'y faire installer sa fiancée. Une porte camouflée avait été construite entre les deux chambres pour faciliter les retrouvailles du couple royal.
Sans frapper aux portes, le Souverain pénétra dans la pièce. Sa mère était en plein essayage de chaussures hivernal.
Des bottines de toute sorte étaient étalées dans la pièce. Des cuire d'animaux exotiques aux fourrures local, on pouvait facilement trouver son bonheur mais à entendre Victoria, rien ne lui convenait.
"Victoria puis-je avoir votre attention ?"
La Reine Mère sursauta, elle ne s'attendait pas à recevoir la visite du Roi.
"-Oh mon fils ! Bien entendue je suis toute ouïe.
-Comme vous le savez vous occuper les appartements de la Reine...
-Oui et cela est normal car je suis la Reine, ria-t-elle
-La Reine-MÈRE, la corrigea le Souverain, hors ma fiancée va bientôt devenir ma femme et de ce fait devenir la Reine du pays...
-Vous n'oseriez pas ?! S'indigna la femme.
-Laisser moi terminer voulez-vous ? Adélie va devenir la Reine de Vésan je souhaite donc qu'elle occupe les appartements prévu pour elle, continua-t-il avec calme
-Vous n'avez pas le droit de virer votre propre mère de ses appartements voyons quelle honte !! Victoria s'était levée de son sofa.
-Bien, vous avez jusqu'à ce soir pour emballer vos effet et prendre place dans une des chambres de l'aile est."
Gustave clôtura la conversation avant de prendre congé. Victoria voyait rouge, en plus de lui prendre son fils, cette malotru avait le toupet de lui prendre ses appartements.
Adélie, ignorant ce que Gustave avait fait, regardait les patrons de robe de mariée dans la salle de couture.
"-Que penses-tu de celle-ci ? Demanda Flore en lui tendant un patron.
-Je doute que cette coupe plaise au Roi, on dirait plutôt une robe faite pour une bonne sœur, je dois être un minimum à mon avantage, dit la jeune femme alors qu'une couturière prenait ses mensurations.
-Enfin Adélie tu ne souhaites pas une robe trop ouverte sur la poitrine, ni une avec un col montant, il va bien falloir te décider ! Souffla l'ancienne domestique
-Je le sais bien mais aucun patron ne correspond à ce que j'avais imaginé... se plaignit-elle"
Alors qu'un troisième livre de patron s'apprêtait à être ouvert, une jeune couturière prit la parole.
"-Ma Demoiselle, si aucun patron ne vous plaît, peut être que vous pourriez nous dessiner la robe de vos rêve, proposa timidement la jeune fille.
-Quelle fabuleuse idée ! S'exclama Adélie, je vais de ce pas vous faire des croquis, vous n'aurez plus qu'a l'adapter à vos compétences !"
Sur cet accord, les deux amies partir vers le boudoir pour commencer leur dessin.
Sur cet accord, les deux amies partir vers le boudoir pour commencer leur dessin
(Ma vision d'Isadora)
Isadora qui avait prié sa mère pour que le prince d'Italie reste quelques jours de plus au palais en tant qu'invité. La Reine-Mère avait cédé.
Enrico avait vu en cette invitation un moyen pour lui de tester sa future épouse. Malheureusement il ne souhaitait pas la tester mentalement mais physiquement.
Alors que la sœur du Roi était venue le voir dans sa chambre pour vérifier que tout était installé, il mit son plan à exécution.
"-Vous êtes de toute beauté ma chère, quelle splendeur."
Isadora rougit devant tant de compliment. Elle avait l'impression de tomber amoureuse de cet homme, mais elle se trompait, c'était uniquement parce qu'il était le premier à la couvrir d'éloges. Son accent Italien n'était pas en reste pour charmer la jeune fille.
"-Vos lèvre me donne envie de m'y plonger, elles me paraissent si douce, laisser moi les goûter...
-Je... je ne sais pas si... si cela est ... convenable...hésita-t-elle.
-Au diable les conventions, il n'y a que vous et moi ici, entre futurs époux ne pouvons nous pas nous laisser aller un peu ? Je rêve de vous depuis des nuits..."
Il roulait les "r" avec tellement de sensualité qu'Isadora baissa sa garde et laissa Enrico plonger sur elle. Comme un vautour sur sa proie il la maintenait si fort qu'elle ne pouvait espérer s'échapper.
Il l'embrassa avec fougue, lui mordant la lèvre pour qu'elle ouvre la bouche. Il laissait ses mains parcourir son corps de jeune femme à peine sortie de l'adolescence.
Rapidement, leur étreinte prit une autre tournure et Isadora ignorait dans quel jeu elle venait de rentrer.
Il l'avait allongé sur le lit et défait les lacets de son corsage.
Enrico était un professionnel de relations charnelles. Elles étaient pour lui un simple jeu, une distraction.
La jeune fille se laissait aller, totalement ignorante de ce qui allait se produire.
Alors que le prince s'apprêtait à la faire sienne, elle se rendit compte de la position dans laquelle elle était. Malheureusement trop tard. Une douleur lancinante dans le bas-ventre lui arracha un cri qu'Enrico s'empressa d'étouffer avec sa main.
Des larmes de douleur coulaient sur ses joues alors que son fiancé prenait plus de plaisir qu'un animal en rut.