Adélie n'avait même pas laissé une chance au jeune homme de s'expliquer qu'elle s'était enfuit. Elle avait courut précipitamment jusqu'à sa chambre bousculant au passage quelques domestiques.
La jeune femme s'en voulait. Elle était persuadée d'avoir envoyé de mauvais signes au frère du Roi. En se confiant à lui elle lui avait surement fait croire qu'elle le voulait comme amant. Certes le jeune homme avait des atouts physique mais ce n'était pas de lui dont elle était éprise. Leur baisé avait été bref mais Adélie n'avait rien ressentit, pas le moindre frisson ni aucune chaleur dans son ventre, rien. Ses baisés avec Gustave avaient été doux, chaud et avait suscité en elle de nombreuses sensations.
Comment allait-elle faire ? Les domestiques présents dans la pièce avaient assisté à toute la scène et Gustave ne tarderaient pas à en entendre parler. Il serait tellement déçu de la jeune femme qu'elle sera au mieux envoyé dans un couvent et au pire exécuté devant le peuple.
Adélie regarda nostalgiquement sa robe de mariée qui trônait sur un mannequin de bois. Elle avait tout gâché. En remettant en cause l'honnêteté du Roi et sa capacité à être un bon époux elle avait mis en péril son mariage et probablement la vie de Batiste. De chaudes larmes se mirent à rouler sur ses joues quand Flore entra dans la pièce avec des échantillons de fleurs.
« Oh tu es là ! J'ai ramené quelques assortiments de fleurs des jardineries, il y a là de quoi faire de magnifiques composition pour la décoration de la salle de mariage, qu'en penses-tu ... »
La jeune demoiselle de compagnie s'interrompu en voyant les larmes de son amie perler sur son visage.
« -Dieu Adélie que ce passe-t-il ? C'est encore une dispute avec le Roi ? Le mariage est annulé ?! Adélie ?
-A dire vraie je n'en sais rien mais quand il apprendra que son frère m'a embrassé, il me jettera probablement au cachot... avoua la jeune femme en sanglotant
-Batiste ? Le frère du Roi ? Mais enfin Adélie que s'est-il passé ? »
Flore s'était assise sur le lit aux côté d'Adélie, abasourdie par le récit de la jeune femme. Adélie n'avait omit aucun détail à sa confidente.
«-Adélie je suis certaine que ce n'est pas ta faute, c'est lui qui s'est fabulé une histoire entre vous ! conclut Flore
-Mais s'il raconte au Roi que je l'ai séduit ? Qui crois-tu que Gustave croira ? Son frère où sa jeune fiancée qu'il connait depuis seulement quelques mois ?
-Alors devance Batiste et court raconter la vérité au Roi ! »
Adélie se leva d'un bon, remercia son amie et courut aussi vite que sa robe ivoire le lui permettait. Les regards des domestiques paraissaient haineux mais elle ne si attarda pas.
Essoufflée par son corset elle dû ralentir le pas en arrivant devant la salle du trône. Son futur époux devait si trouvé pour régler les problèmes de la cour.
Elle arrangea sa chevelure et essuya les restes de larmes sur son menton. Il lui suffisait de lui dire que cela n'était qu'un énorme malentendu et un malheureux accident. Elle souffla se répétant les mots qu'elle devait dire probablement devant la cour.
Les gardes poussèrent les portes pour la laisser passer.
Toute la cour se retourna à son entrée mais son sourire s'effaça en voyant le regard sombre de Gustave sur son frère qui se tenait à genou devant le trône.
Batiste avait le regard au sol comme s'il attendait sa punition, Gustave quand à lui était assis sur son trône, les mains crispés sur les accoudoirs. Ses doigts couverts de chevalières avaient perdu tout leur sang tellement il serrait fort le bois.
Habituellement son regard s'adoucissait en voyant Adélie mais là rien ne changea.
La jeune femme se précipita en relevant sa robe pour courir auprès de son fiancé.
« Je vous en pris Votre Majesté attendez c'est un horrible malentendu que je prendrais plaisir à dénouer ! »
Batiste sourit en voyant la jeune femme mais celle-ci ne lui adressa qu'un bref regard sans sentiment. Gustave se leva à l'approche de sa promise. Son petit corps haletant dans sa magnifique robe fit de la peine au Roi mais il se rappela des mots de son frère et la colère reprit le déçu.
« Ne vous inquiété pas ma chère, je vais tout arranger, promit Batiste toujours à genou »
Adélie fronça les sourcils, que comptait-il faire ? Elle espérait qu'il n'allait pas mentir pour la sauver au péril de sa vie. La salle restait silencieuse, suspendue aux paroles du puiné de la famille royale.
« Comme je vous le disait votre Majesté, reprit le jeune homme en s'adressant au Roi, je me suis permis d'embrasser votre fiancée, je ne pensait que me venger de l'affront que vous m'aviez fait plus tôt dans la mâtiné, mais ce baisé m'a ouvert les yeux. Il a éveillé en moi des sentiments que je croyais éteint depuis longtemps. Certes j'avais trouvé la jeune Adélie Bauduin très belle et gracieuse quand je l'avais vu la première fois mais je ne m'étais pas rendu compte que j'en étais tombé amoureux. Elle est la colombe que j'attendais depuis toujours. Alors Votre Majesté, mon frère, je viens vous demander sa main car je ne souhaite qu'un chose aujourd'hui, m'unir avec celle qui fait battre mon cœur. »