La servante courrait presque dans les couloirs du palais tellement elle était pressé de remettre la lettre au Roi. Elle imaginait déjà la relation épistolaire du Roi enflammé avec sa belle roturière.
Arrivée devant les grandes portes des appartements du Roi, elle laissa l'enveloppe rose aux autres domestiques. Se félicitant mentalement d'avoir aidé le jeune couple dans leur relation, elle retourna à ses occupations.
Adélie brodais dans le boudoir. Près de sa fenêtre favorite elle jetait des coups d'œil dans les jardins de temps à autre. Gustave jouais avec ses chiens de chasse. Il possédait trois grands et robustes Fox Terrier qu'il bichonnait avec affection.
Flore se tenait en face d'elle visiblement mal à l'aise.
« -Flore qu'as-tu à gigoter de la sorte, chuchota Adélie à son amie
-Je ne sais pas quoi faire...je vois bine que mon langage n'est pas encore bien adapté à celui de la cour alors je n'ose pas parler aux autres Dames... se plaignit-elle
-Commence donc une broderie, ne t'inquiète guère pour ces Dames, que tu parles bourgeois, patois où même une autre langue, elles ne viendront pas nous parler
-Pourquoi rejettent-elles leur futur Reine ? C'est idiot de leur part, dit Flore surprise
-Elles sont encore persuadé que mon mariage avec le Roi n'aura pas lieu, mais laisse les donc faire, je pari qu'elles accourront une fois mon mariage célébré »
Flore lança un regard peu discret aux autres Dames qui jouaient aux cartes un peu plus loin.
Dehors Gustave lançait le bâton à ses chiens.
Trois pures races qu'il avait eues à ses seize ans. Il en était maintenant âgé de vingt. C'étais un homme qui aimait les bêtes et il ne sent cachait pas.
Après avoir fait courir ses chiens, il les fit regagner le chenil royal avant de prendre congé dans ses appartements.
En remontant dans le palais il passa devant le boudoir et observa les Dames discrètement. Il eut un léger pincement au cœur en voyant sa fiancée toujours exclu par la cour. Mais cette fois elle n'était pas seule dans un coin, Flore l'accompagnait, apparemment leur discussion faisait sourire la jeune femme.
Le cœur réchauffé, Gustave finit de parcourir le chemin jusqu'à sa chambre.
Il s'affala sur le lit encore vêtu de ses habits de chasse. Il commanda un bain à ses domestiques et retira son manteau.
Il se mit à penser à sa sœur, Isadora. Elle était encore si jeune et si innocente, sa mère la vendait comme du bétail au prince d'Italie. Gustave connaissait sa réputation et aurait pu faire empêcher les fiançailles. Mais sa mère la connaissait aussi et le Roi n'avait pas été dupe, elle s'était empressée de signer le contrat avec ce coureur de jupon dès la mort de son père.
Si Baptiste n'avait pas été à la guerre à cette période, il aurait empêché leur mère de commettre l'irréparable. Gustave était l'aîné et il avait été incapable de protégé sa sœur et malgré la rancune qu'il lui portait il s'en voulait.
Alors que la baignoire en ivoire venait d'être remplis par ses domestiques le Roi aperçut une enveloppe rose sur son office.
Il n'avait jamais reçu pareil lettre auparavant. IL entreprit de la lire dans son bain. C'était une des choses que le Roi aimait faire : lire son courrier dans son bain.
Gustave l'ouvrit et déplia le joli papier beige qui y avait été inséré.
En voyant le nom du destinataire « Chère Maman », il sut qu'une erreur avait été commise dans la distribution du courrier. Il remit la lettre dans son emballage sans prendre connaissance du contenue de celle-ci.
Il termina de ses laver et sorti de sa baignoire. Le soleil était au plus haut dans le ciel et leur du dîner n'allait pas tarder à arriver. Il se para de simples vêtements et s'apprêtait à rejoindre la salle à manger quand il lança un coup d'œil à l'enveloppe rose.
Qui souhaitait envoyer une lettre à sa mère depuis le château ? Après quelques instants de réflexion Gustave conclut que cela ne pouvait n'être que sa belle blonde.
Il eut soudain l'irrésistible envie d'en lire le contenue.
Après tout la jeune femme se confiait peu sur ses sentiments à la cour et auprès de lui alors il pouvait bien s'informer un peu.
Avec un léger remord le Souverain reprit la lettre et en commença la lecture.