Puis vint enfin une rencontre qui bouleversa mon passée lequel désormais, s'inscrira dans les oubliettes derrière moi. Enfin, ouf c'était le dernier carton. Alors que je reviens d'un voyage dans la région de l'Est du pays, en ce temps d'éveil gouvernemental face à cette pandémie qui secoue la planète toute entière, je décidai d'aller m'installer dans la capitale politique du pays après un petit passage dans la capitale économique pour revoir la famille et passé quelques moments de fraternité avant le grand déménagement pour ma désormais une nouvelle vie. Dans cette atmosphère enfiévrée globale, des mesures de restrictions sont édictées par les autorités empêchant les amoureux de la nature et ceux des bancs publics, de profiter du climat ambiant et frissonnant de cette ville qui a toujours su tenir en haleine les plus grands fêtards nouvellement arrivés dans la ville. Elle a perdu de sa mégalomanie et ses artères exhibitionnistes ne font plus que l'ombre d'une cité meurtrie par un silence assourdissant. On peut désormais entendre siffler les sirènes et les grillons au crépuscule, caqueter les poules et aboyer quelques chiens affamés. Les bars, snacks et autres boites de nuit ont perdu la saveur de leur réveil crépusculaire et ne peuvent plus compter leurs fidèles adeptes qu'en terme de doigt de gang. Les filles de rues et autres serveuses de joie ont abandonné leur loyal service noctambulés sous le regard vigilant de l'armée solidaire, méprisante et sourde. La joie de vivre a diminué dans les domiciles et à peine on peut apercevoir le moindre bruit du voisinage. C'est sous cette ambiance effrénée de l'atmosphère délétère que je fus enfin installée dans mon nouvel appartement, dans un quartier autrefois très brouillant et huppé de la ville.
J'adore ce quartier. La vue est splendide me suis-je exclamée. Mon nouvel appartement est assez modeste et a été renouvelé il y a quelque temps par la tenancière qui a su m'accueillir dans ce lieu plein d'espoir et de vie. A côté on peut observer quelques installations voisines et de temps à autres quelques cris stridents d'enfants meurtris sous le fouet de leur têtutesse, plus loin encore quelques maisons d'habitation avec des propriétaires d'une autre époque. Quelques jours après mon installation, après une journée ensoleillée qui s'achemine vers le crépuscule, j'entendis comme si un bruit sur le battant en bois qui juste ma porte, « Toc Toc » ! Oh mais, qui ça peut bien être ? Lorsque je me précipite sur la porte et plutôt est accueillie par un bouquet de fleurs rose portant dessus un pli fermé noué d'une sangle jaune mauve. Je les ai prises et refermé derrière moi. Je m'assied soudainement sur le sofa et me précipita d'ouvris l'enveloppe contenant une carte de visite. Je puis lire ce message gravé dessus « Bonjour chère nouvelle voisine, juste pour vous souhaiter la bienvenue dans notre quartier et dans cet immeuble. Un admirateur secret ». Waouh quelle jolie fleur vive ? Elles sont étincelantes et exhalent une odeur particulière qui me fait rapidement oublier le climat délétère qui occupait mes pensées et sévissait autour de moi. Et vite je me dépêchais de les insérer dans un jarre en argile placé en lieu sûr et contenant de l'eau. La journée était très harassante, je sentis quelques heures plus tard la fatigue m'envahir alors que j'ai des courses à faire absolument le lendemain ; il me faudra braver le mot d'ordre de confinement pour me ravitailler !. Je ne puis m'empêcher d'aller sous la couette ce soir-là avec en mémoire l'ultime questionnement sur qui aurait bien pu me faire cette surprise de la soirée, pendant que j'y pensais, le sommeil m'emporta.
Le lendemain matin, alors que les coqs et les oiseaux annonçaient le levé du jour, je me suis levée de bonheur pour entamer le ménage et faire enfin les courses. Une bonne douche suivra quelques heures plus tard, puis le petit déjeuner. Ce matin-là, la farine de blé moulue avec une tarte à l'orange était au menu, accompagnée d'une tasse de thé citronné, question de garder ma ligne pour continuer de plaire à mon entourage et susciter davantage le regard de mes admirateurs. Je pris environ une quinzaine de minutes pour atteindre la première grande surface du coin, bien achalandée et surtout avec la possibilité de faire beaucoup de rencontre fortuite. L'idée d'une nouvelle compagnie m'envahie subitement lorsque je ne puis m'empêcher de contempler ces beaux et sublimes hommes qui font le balaie entre le parking et la salle d'accueil du hall de cette grande surface. Subitement renait la hantise de la veille à chaque fois que l'un de ces hommes levaient les yeux sur moi alors que nous faisions la queue devant la caisse, j'avais la sensation de retrouver mon admirateur secret dans cette foule que 'ah', le vigil me toucha en me soufflant tout gentiment d'une voie douce, « Madame avancez à la caisse ». J'étais restée inconsciente dans cette bulle de rêve infini pensant trouver enfin mon visiteur fantôme de la veille.
Après cette heure de course, je suis de retour dans mon immeuble mes bras encombrés par deux cartons remplis de vivres et de friandises. A mon arrivée, je suis accueillie en bas du hall par un monsieur de passage qui se précipita pour me décharger de mes colis… Il me fit savoir qu'il est non loin de moi et s'avère être l'un de mes voisins du secteur. Il est si doux, si grand, si beau et si physique. Il est si beau et si imposant que j'ai perdu l'équilibre et laissé tomber l'un des deux cartons de courses qu'il rattrapa violement avant qu'il ne touche le sol.
Le voisin : Attention !!!
Moi : Merci. Heureusement que vous étiez là.
Le voisin : Sans soucis. C'est mon devoir d'aider une jolie demoiselle en détresse. Je vais vous accompagner avec ce carton jusqu'à votre appart.
Moi : D'accord. Merci pour le compliment. Allons-y.
Nous cheminons tout au long de l'allée jusqu'à ma porte que j'ai ouvert de mes clés. Après avoir posé les cartons sur la table,
Moi : Comment vous remerciez pour votre aide ?
Le voisin : Vous n'avez pas à me remercier pour le geste, j'ai plutôt apprécié votre compagnie le temps de vous accompagner chez vous.
Moi : Un simple remerciement ne suffit pas, que dites-vous de mon invitation à diner ce soir ?
Le voisin : Je suis toute ouïe, j'apprécie votre invitation, ce sera l'occasion de célébrer votre arrivée ici et surtout on pourra mieux se connaitre.
Moi : C'est une excellente idée, disons ce soir à 7 heures si ça vous arrange ?
Le voisin : C'est parfait. Avez-vous aimez les fleurs ?
Moi : Elles venaient de vous ?
Le voisin : A plus tard.
Moi : Merci pour les fleurs.
Après son départ, je me suis mise à me parler toute seule.
Moi : Il est trop mignon et sexy, je ne sais pas si je vais résister longtemps encore. Il me donne envie de le prendre dans mes bras et de l'embrasser, aussi longtemps que je ne trouverais aucune gêne d'être étouffée sous ses baisers, lui faire l'amour à la folie. C'est sous ces notes d'excitante émotion qu'une voix me parla du fond de mon sommeil, où je rêvassais tranquillement « Réveil toi Océane et prépare le diner ». Je sursautai pour aller rapidement en cuisine apprêter le diner. À 7H pile, j'entendis frapper à ma porte. J'ai juste eu le temps de finir le diner et m'apprêter. J'ai donc ouvert la porte, et je le vis en face, il était là si beau, si sexy dans son polo noir qui mettait en valeur son teint clair d'un très brun Carla. On pouvait apercevoir le reflet de ses muscles pectoraux se dessiner du haut de son torse. Il me fixa dans les yeux sans mot dire, au bout de quelques secondes, esquissa un large sourire qui mettait en valeur ses fossettes ourlées qui frissonnèrent mon corps tout sanglotant. Je senti comme un éclair de frisson traverser mon être de la tête au pied, « suis-je entrain de rêver ? » enfin il était là ce grand brun ténébreux pour qui mon regard ne cesse de forcer l'admiration, j'eu la sensation amoureuse galvauder mes milliers de neurones hypophysaires, « oui je semble commencer à l'aimer du fond de mon âme », que du haut de ses 1m99, son regard perçant dictait par-dessus ma tête, la loi du plus fort, du futur maitre des lieux, d'un amant qui transparaissait et qui n'attendait que mon acquiescement de tête pour lui faire comprendre que je suis sensible à tout ce don qu'il incarne, oui, celui d'un admirateur attentionné et secret.
Je le regardais avec beaucoup de dévouement, puis lui fais apparaitre ma dentition blanche sous un rictus dévoilé par mes lèvres voluptueuses, si sensuelles et finement ourlées, comme pour répondre à son dénouement. Il me fit savoir qu'il aime la fente entre mes dents blanches lorsque je lui demandais d'entrer sans aucune autre forme de protocole. Oui, il est là enfin, l'attente fut longue et le désir de le voir, un mystère.