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Chapter 2 - CHAPITRE I : dans la mémoire de MA VIE Passée

Ma vie passée est un cauchemar mon Dieu. Comment Louis a pu me faire une chose pareille ? Après tous ces moments passés ensemble, après l'avoir aidé à devenir ce qu'il est aujourd'hui comment a-t-il pu ? Louis et Moi étions ensemble depuis toujours. Je l'ai connu alors que j'étais encore qu'une gamine d'environ 15 ans alors que Louis à l'époque en avait 25. Je reprenais la, oui je sais ce que d'aucun peut penser, cela s'apparente à du détournement de mineur. Sauf que votre crainte éphémère n'est qu'illusoire car à mon jeune âge, aucune intention charnelle embrigadée par le désir charnel ne m'efflorait l'esprit, comme si j'étais assez naïve. Louis et Moi avions un compromis sur mon statut de mineure. Il a toujours su attendre, il m'aidait dans mes études, surtout en mathématiques parce que j'y comprenais que dalle. Grace à Lui, j'ai pu obtenir mon premier diplôme d'entrée à l'Université. Nous étions alors déjà ensemble depuis mais sans jamais rien se passer car pour Lui, il était prêt à m'attendre jusqu'à ce que je grandisse davantage, ce qu'il fit. Notre relation à proprement dite à débuter après mon bac j'étais alors déjà majeure. Louis a été mon grand amour de toujours. On s'est rencontré grâce à des amis qu'on avait en commun, voici notre histoire : ma copine de toujours, ma meilleure amie depuis ma tendre enfance, Mélissa avait un copain qui s'appelait Charles, que je connaissais aussi très bien. Nous avions l'habitude de sortir tous les trois, découvrir la belle ville de Douala ensemble, découvrir les merveilles ensemble et les ruelles de la capitale économique. Puis un jour Mélissa a demandé à Charles s'il n'avait pas quelqu'un pour moi, car elle ne supportait plus de me voir esseulée, elle a voulu que j'ai un compagnon et que je connaisse le bonheur et le sentiment d'avoir quelqu'un dans ma vie, de découvrir l'amour à la dimension du leur. L'anniversaire surprise de Mélissa ''organisé par Charles et moi'', arriva juste quelques semaines après qu'ils aient signés ce "pacte" de me caser. C'était une soirée magnifique, haute en couleur, forte en musique, folle en boisson, riche en nourriture et pleins d'autres astuces déviantes de ce genre. La fête était encore plus belle car Mélissa était toute heureuse et en larme d'avoir deux êtres qu'elle aime tant et qu'ils l'aiment réciproquement. Suivis de ce moment de joie et larmes, on a laissé place à la danse et nous nous sommes prêtés à plusieurs registres musicaux genre, twerk, reggae, hip hop, RnB, et pleins d'autres décibels prisés des jeunes de notre âge. Puis soudain, Mélissa vint m'appeler alors que je me déchainais sur la piste de danse comme j'aime si bien le faire, surtout lorsque l'impression de séduire mon entourage m'accable.

Moi : Qu'est-ce qu'il y'a ? j'étais déjà à fond moi dans la piste.

Mélissa : viens ici et arrête de te plaindre. Charles et moi avons à te parler.

Moi : oui je vous écoute. J'espère il n'y a rien de grave ?

Charles : Non il n'y a rien de grave. J'ai un ami qui vient d'arriver dans la ville là et je voulais vous le présenter à Mel et toi. Bon je vous présente mon meilleur ami d'enfance Louis. Et elle s'est ma meuf Mél, et Océane sa meilleure amie.

Alors là je suis tombée des nus. Il était tellement magnifique, si beau, si mignon, j'ai de suite craqué pour lui. C'était mon style d'homme, tout craché de Dieu. J'étais si loin dans mes pensées que je n'ai pas réalisé qu'il m'avait tendu la main depuis environ trois minutes.

Mélissa : He ho !!! Océane !!!

Océane : Oui désolé tu disais ?

Louis : je disais, bonsoir Océane.

Océane : ah désolé, bonsoir Louis.

Louis : T'es magnifique dans ta tenue, si ce n'est pas trop déplacé !

Océane : Non, pas du tout merci.

Mélissa : Bon mon chéri et moi allons vous laisser apprendre à vous connaitre. Ravie de t'avoir rencontré Louis.

Et ils partirent nous laissant là tous les deux à se regarder sans savoir quoi dire ou faire. C'est là que je compris que ces deux-là nous avaient piégé et voulaient nous caser ensemble.

Océane : Je crois qu'ils nous ont piégé.

Louis : Ha haha, je le crois aussi, mais nous n'allons pas faire comme des gamins ''ma belle''

C'est ainsi que le courant passa très vite entre Louis et Moi, et nous continuâmes à rire, parler, boire, et danser toute la nuit. C'était une soirée de dingue. De fil en aiguille, ma relation avec Louis est née. Il m'appelait tous les jours, m'invitait à sortir, venait chez moi pour m'aider à travailler et préparer mon examen de fin d'étude secondaire. Lui m'a beaucoup soutenu et moi également. Quand j'ai connu Louis il était au chômage, et cherchait un emploi, et est resté ainsi sans emploi durant les premières années de notre relation. Ces moments d'inconfort avec Lui meublèrent environ 4 années de notre vie amoureuse, durant lesquelles je ne pouvais profiter d'aucun envie financier ou matériel. Plusieurs fois sous le joug de l'amour naissant, je prie des mesures palliatives de lui apporter régulièrement à manger, quelques fois je manigançais auprès de mes parents pour avoir un peu d'argent, lequel était emprunté à mon Lui quand il était dans le besoin. A cela s'ajoutaient de multiples et précieux conseils périodiques que je lui faisais profiter gratuitement. J'étais visiblement plus mature que Louis, pour lui prodiguer quelques conseils. Je l'encourageais à déposer ses dossiers de demande d'emploi dans des entreprises et partout où il pouvait, et surtout le soutenais et l'exhortais à ne jamais désespérer. Le préjudice moral m'accable parce que j'ai l'impression d'avoir acheté l'amour de Louis du moment où il était plutôt une charge pour moi et non l'inverse comme le voudrais les espérances des jeunes filles de mon âge. Il m'avait juré de ne jamais me quitter quel que soit mon degré d'offense car il reconnaissait à quel point j'ai compté pour lui. C'est ainsi que durant ces 4 années de vie amoureuse, j'ai supporté cette situation ''où la fille s'occupe de son copain, et le défend envers et contre tout''. Oui justement, beaucoup de nos connaissances me demandaient « Mais qu'est-ce que tu fous avec un mec pareil ? Incapable de t'acheter un verre !» ou encore, « Tu mérites tellement mieux Océane », ou encore « Depuis la classe de troisième que t'es avec lui ? et même maintenant après ton Baccalauréat, y'aura-t-il un changement ?». Ça n'a pas été facile du tout de me passer de cette situation, j'étais trop jeune pour supporter tout ça, puisque je prenais toutes les charges de Louis sur ma modeste et naïve personne, je venais tous les week-ends chez lui faire la lessive, je lui apportais à manger presque chaque jour, je lui approvisionnais tous le temps des habits lorsque je tombe sur des occasions d'achat d'une belle chemise, d'un bon pantalon ou d'une paire de chaussettes, etc. j'ai refait complètement sa garde-robe ; bref j'ai été là pour Lui, malgré tout ce qu'on pouvait chuchoter ou m'indexer directement. Je suis restée envers et contre tous pour mériter ça ? Louis cet homme que j'avais tant aimé, que j'avais tant supporté, que j'avais aidé à devenir quelqu'un, un homme, oui un vrai homme, aujourd'hui m'a trahi. J'étais effondré. Après mon Baccalauréat, je n'ai pas pu aller directement à l'Université à cause de la maladie de mon père, j'ai dû passer une année supplémentaire à la maison pour m'occuper de mon père malade. Certainement mes études universitaires étaient prévues pour l'année suivante.

Alors que vint ce soir-là, j'appelais Louis pour avoir de ses nouvelles et lui dire qu'il me manquait énormément.

Océane : Salut mon amour, comment tu vas ?

Louis : Salut ma belle. Je vais bien et toi ?

Océane : Bien aussi. Papa va déjà beaucoup mieux. T'es à la maison ? je voulais passer te voir.

Louis : Ravi de le savoir. Non ma belle, suis allé rendre visite à ma famille dans la capitale.

Océane : Oh d'accord je comprends. Tu me saluts tout le monde là-bas qu'ils me manquent tous. (Oui, entre temps j'avais rencontré sa famille. Je les connaissais tous très bien).

Louis : Désolé ma belle, j'aurais aimé être là et te serrer très fort dans mes bras.

Océane : Ce n'est pas grave bébé. À ton retour tu le feras.

Louis : Ok bon, je dois te laisser à plus ma belle, je t'aime fort.

Océane : à plus chéri, je t'aime aussi.

C'est ainsi que je fus néanmoins satisfaite d'avoir entendu sa voix. Puis environ une heure après, je me suis rendus compte que j'avais les vêtements de Louis que j'avais lavés et repassés, mais qui trainaient dans ma penderie, je décidai de passer chez lui les déposer vu que j'avais le double de ses clés. Apres trente minutes derrière un engin à deux roues, j'arrivai chez Louis malgré les embouteillages qui essayaient comme pour m'empêcher d'y arriver enfin. J'entendis mon téléphone sonner lorsque j'entamais le seuil de sa porte.

Océane : Oui Mél,

Mélissa : T'es où ? il y a une teuf chez Jérémie. J'y suis- je t'attends dépêche-toi.

Océane : Désolé Mél, je ne pourrais pas, je viens d'arriver chez Louis.

Mélissa : Ok, je comprends profite de ta soirée alors.

Océane : Ok à plus.

Je voulu ouvrir la porte avec mes clés mais elle était déjà ouverte. « Oh non, il a oublié de fermer la porte lui !!». Alors je suis entrée précipitamment et j'ai refermé la porte derrière moi, puis j'ai appuyé sur l'interrupteur derrière la porte. Je fus abasourdie par ce que j'observe, des habits trainaient partout au salon et des chaussures. Encore plus troublant, je trouvais des habits pour femmes et des sous-vêtements pour femmes qui ne m'appartenaient pas. Pire encore, j'entendis des voix venant de la chambre comme des cris ou des gémissements. Mon cœur accéléra de battre, je m'avançais tout doucement jusqu'à la porte de la chambre qui n'était pas fermée mais entre poussée, que j'ai poussée tout doucement sans faire de bruits, et là je tombais des nus face à ce que je vis. Mon Louis et une fille au lit en train de s'envoyer en l'air. Je ne sais où je pris le calme nécessaire pour m'asseoir sur une chaise de la chambre et sculpter se spectacle odieux qui se déroulait sous mon regard impuissant. Ils n'ont pas pu me voir car très occupés par leurs ébats amoureux sous les lumières tamisées de ''notre'' chambre. Je vis Louis baiser cette fille avec tellement de rage et sous un air de passion en même temps, et elle qui criait de plaisir, il l'a porté contre le mur et lui donnait des coups secs et violents, puis sur la table où il l'ébranla si fort tel un cheval en la retenant de ses tresses par l'arrière, il l'a suça pendant ce temps sur le cou, le creux de ses oreilles, le corps presque raide de la femme vibrait au rythme des coups puissant que lui assommait son bourreau, tout en s'acharnant de ses mains puissantes sur la poitrine envoutante de cette femme, ses gros et gigantesques seins semblaient lui donner une sensation inextricable. Cette partie sexuelle torride leur a pris environ une heure et trente minutes, chose que Louis n'a guère essayée avec moi. Incrédule et figée, sans pouvoir rien faire, je sentis des larmes dégouliner de mes yeux innocents sur ce spectacle sans précédent, descendre sur mes joues sans que je ne pus les en empêcher. Désespérément, j'attendis ainsi qu'ils finissent leur partie de spectacle effroyable qui débuta dans la chambre puis se termina sous la douche. Lorsqu'ils eurent terminés de prendre ce bon bain réparateur et récupérateur, et se séchaient debout devant la porte de la douche sans s'empêcher de s'élinguer mutuellement telle une horloge périodique ; et la, comme un retour triomphale d'une débauche d'énergie électrique, j'appuyai sur l'interrupteur pour éloigner la pénombre de la pièce puis les deux tourtereaux me virent assise, les yeux étincelants, trempées de larmes qui terminaient leur chute sur mes joues.

Louis : Merde bébé, que fais-tu la assise ? s'il te plait chérie, je peux tout t'expliquer ….

Océane : Garde ta salive pour continuer à tremper son cul après mon départ.

La meuf : C'est qui elle ? Pourquoi tu l'appelle bébé devant moi ?

Louis : Ferme là c'est ma copine…, Oh merde … merde … qu'est ce qui m'a pris ?

Océane : Ex copine tu veux dire !!. Je te le laisse ma chérie, ce genre de mec je n'en veux pas et j'espère tu seras heureuse avec lui. Tu vas t'en mordre les doigts Louis, après tout ce que j'ai fait pour toi ? Tu vas t'en mordre les doigts. Puis je me levai et m'apprêtai à sortir lorsqu'il me retient par le bras.

Louis : S'il-te-plait bébé, c'était une erreur je peux tout t'expliquer…, c'est l'alcool qui…

Océane : Ne te fatigue pas, Adieu.

Et je sorti et couru à grand pas, loin de là puis retourna chez moi, une fois dans ma chambre, j'ai éclaté en sanglot et pleuré à chaude larmes toute la nuit, me demanda sans cesse où j'avais fauté ? Ma vie est un cauchemar mon Dieu. Comment Louis a pu me faire une chose pareille ? Après tous les moments passés ensembles, après l'avoir aidé à devenir ce qu'il est aujourd'hui, comment a-t-il pu ? C'est ainsi que je mis fin à ma relation avec Louis au bout de 6 belles années de vie et d'amour réel. Malgré mes échecs scolaires, je me disais avoir au moins réussi dans ma vie sentimental mais hélas non. Pourrais-je lui pardonner un jour ? Je ne pense pas. Pourrais-je retourné avec lui ? Je ne sais pas pour l'instant. C'était mon premier amour, celui qui m'a appris à aimer, celui qui a pris ma virginité après mon bac, celui qui m'a donné mon rôle de femme, celui à qui j'ai ouvert et offert mon cœur. Alors je décidai de partir de la maison pour la capitale en quêtes de nouveautés, et poursuivre avec mes études universitaires, car maintenant que mon papa va mieux, je peux commencer mes cours dans une école professionnelle de mon choix dans la capitale politique. J'étais enfin prête pour cette nouvelle vie et ce changement soudain, j'en avais besoin de toute urgence, j'avais besoin d'un air nouveau, de nouvelles connaissances, de nouveaux challenges et surtout de nouvelles compétences académiques. Louis continua bien évidemment de se justifier et de s'excuser avec beaucoup d'acharnement et de maladresse, mais que non, jamais ça n'ira encore. Je n'avais pas quitté Louis parce qu'il m'a trompé non loin de là, mais je quittais Louis parce qu'il m'avait menti, et de surcroit m'avait dit « je t'aime » juste avant de me tromper et ça je ne l'accepterais jamais, je ne le pardonnerais pas pour ce mensonge, pour cette peine de cœur, pour cette offense de ma personne. Je lui ai donné mon cœur, mon amour infini, ma dignité féminine, tout mon être, il m'a découvert alors que jetais toute naïve et innocente ! Il m'a ôté ma virginité ! Pour la première fois j'ai ouvert mes jambes pour accepter qu'une verge d'un homme s'introduise en moi ! J'ai ouvert ma bouche pour embrasser un homme ? Tel un bonbon, j'ai sucé la langue d'un homme et avaler une salive qui n'est pas mienne ! J'ai ouvert mon cœur pour accueillir l'amour d'un homme ! Fusse une erreur de ma part ou un passage obligé ? Fusse un coup du sort ou le destin d'une jeune fille trop ambitieuse ? Le temps devra me donner raison. Je ne cesse de me remémorer et toutes ces questions me taraudent l'esprit. Je suis plongée dans la mémoire de cette vie passée, assisse dans le bac public, sous le regard médusé de quelques passants et des jeunes bardeaux qui courent autour de moi. Je suis meurtrie, emportée dans mon esprit. Je regarde sans voir, seuls ces souvenirs tristes m'animent et me transpercent le cœur. Je dois panser mes blessures, pour cela il me faut réfléchir autrement. Alors quelques mois plus tard, j'obtiens l'autorisation de ma famille de quitter la ville où j'étais née et grandis pour la capitale, (Yaoundé….. j'arrive).