Le lendemain, William ne trouva pas la force de sortir de son lit. Chacun de ses muscles étaient douloureux.
À la première heure de cours, le professeur fit l'appel et s'aperçût que William n'était pas là. Il en informa la vie scolaire. Le comité psychologique et médical en fut informé. Tous s'attendaient au pire pour le jeune homme qui ne ratait jamais aucune heure de cours malgré ses nombreux bleus et autres blessures probables.
De son côté, William était recroquevillé dans son lit, perclus de douleur. Il avait décidé de na pas venir, son visage montrant des traces de violence et son corps faible. Il était seul dans la maison et entendit donc la sonnerie du téléphone. Il sortit précipitamment de son lit malgré la douleur affreuse qui le parcourait et il prit le combiné téléphonique. Il répondit :
- Allô ?
Une voix répondit :
- Bonjour, je suis Linda Wilson du lycée Wonforg. Je vous appelle pour vous prévenir que votre fils n'est pas en cours et pour savoir si il est ici. Est-ce le cas ?
William paniqua et raccrocha le téléphone. Il manipula fébrilement l'appareil pour effacer l'appel de l'historique téléphonique. Puis, il rassembla ses forces pour se préparer à aller en cours. Il lui restait un peu moins d'une heure avant que la pause déjeuner ne se finisse. Il prit son sac de cours et finit de s'habiller pour aller en cours. Il sortit de la maison précipitamment et courut vers son lycée malgré la douleur qui déchirait son être tout entier. Il arriva devant le lycée trois quarts d'heure avant le retour en classe. Il se pressa et entra. Il se dirigea vers le bureau de la vie scolaire et y entra. Il avait préparé un faux mot d'absence avec la signature imitée de sa mère. Il présenta son mot d'absence aux surveillants qui s'en occupèrent. Les adultes de l'établissement étaient tous au courant de la situation de William. Le surveillant qui secondait son collègue regarda les joues rougeâtres de William et son doigt enrubanné dans une attelle de fortune et détourna le regard, de la tristesse visible dans ses yeux. William ne le remarqua pas, trop inquiet que ses parents découvrent le pot aux roses.
Tout se passa sans accroc pour William qui put enfin respirer. En sortant du bureau de la vie scolaire, il se détendit et regretta d'avoir courut jusqu'au lycée. Ses côtes droites le faisaient souffrir et son corps entier était douloureux. Il se tint contre le mur pour respirer et tenter d'ignorer la douleur qui l'assaillait. Il n'avait malheureusement accès à aucun antidouleur. Il se dirigea vers la salle de son prochain cours et s'assit sur le sol dos au mur, à côté de la porte. Il se frotta le nez, sentant une démangeaison soudaine. Il sentit alors du sang couler le long de son visage pour tâcher sa chemise. Il sortit un mouchoir de sa veste et tenta d'arrêter le saignement. Sa chemise était tachée de sang. Il ne pouvait pas se présenter comme cela en cours. Son professeur passa alors devant lui. Quand il vit qu'il saignait du nez, il s'exclama :
- William, il serait mieux que tu ailles à l'infirmerie.
William eut un sursaut et le regretta. Il laissa échapper un sifflement de douleur. Il déclara :
- Je n'en ai pas besoin monsieur, mon sang va bientôt arrêter de couler. Vous n'avez pas à vous en faire.
Pourtant, malgré ses dires, du sang continuait de couler de son nez. Le professeur insista :
- William, tu devrais vraiment aller à l'infirmerie. C'est important de te soigner.
William se releva et allait refuser de nouveau quand il eut un vertige. Le professeur le stabilisa et s'exclama :
- Vu ton état, tu n'es pas en position pour protester.
Il prit William part le bras, qui gémis sourdement. Son bras était couvert de bleus et douloureux. Le professeur, se rendant compte de son action, se tourna vers son élève et déclara avec douceur pour ne pas effrayer le jeune homme :
- Peux-tu me suivre sans essayer de partir ? Je ne veux pas te faire mal en te forçant à venir…
Sa voix sa raffermit quand il ajouta :
- Mais si tu ne me suis pas, je vais y être obligé.
William regarda son professeur et déclara finalement :
- D'accord, je vais vous suivre.
Il suivit docilement son professeur jusqu'à l'infirmerie. Ils entrèrent tous les deux et l'infirmière se tourna vers eux. Elle remarqua William et demanda au professeur :
- Est-ce mon nouveau patient ?
Le professeur acquiesça et l'infirmière dit à William :
- Pourquoi es-tu ici ?
William ne répondit n'y ne bougea. Le professeur répondit :
- Principalement pour un saignement de nez abondant.
- Principalement ?
L'infirmière ne comprenait pas. Pourtant elle se tourna vers William et s'exclama :
- Voyons ça. Mais d'abord, il faudrait que tu changes de chemise. Celle-ci n'est plus utilisable.
Quand elle s'approcha de lui, William recula. Il percuta le professeur qui le supplia doucement :
- S'il te plaît William, laisse la s'occuper de toi ?
Il sentit William trembler légèrement. Le jeune homme répondit :
- Je… je… je ne peux pas.
L'infirmière déclara :
- Je ne vais pas te faire de mal William. Fais moi confiance.
William secoua la tête, la peur imprimée sur son visage. Il ne pouvait pas s'échapper, il était pris au piège. Il commença à sentir son corps s'affaiblir de nouveau. Il allait essayer de fuir quand son professeur pris son bras et remonta sa manche. William se réveilla de son état de choc initial et tenta de se dégager de l'emprise de son professeur pour cacher ses bleus. Le professeur s'exclama alors :
- Tu n'as pas besoin de te cacher William, nous savons ce que tu as vécu. Tu n'as pas besoin de te battre seul contre tes problèmes...