William, 16 ans, ne vivait pas comme les autres adolescents. En effet, ses parents étaient violents et le frappaient à leur guise. William était battu presque tous les jours, ses parents évitant son visage pour que cette violence ne soit pas remarquée par les autres. Son corps était criblé de bleus et de blessures, mais il tenait bon et se montrait fort devant les autres. Pourtant, chaque soir, son visage se couvrait de ruisseaux amers et acides.
Il travaillait sans arrêt, s'éloignant de tous pour ne pas trahir son secret et ne pas se mettre en danger vis à vis de ses parents. Il ne profitait pas des bonheurs de ceux de son âge, mais n'en ressentait pas le besoin, son seul but étant de survivre à son quotidien. Il cachait sans cesse sa souffrance, masquant ses blessures, portant des habits longs, se battant pour ne jamais avoir à aller à l'infirmerie, cachant sa vie privée aux yeux de tous. Il passait seulement pour un jeune homme mystérieux qui avait d'excellentes résultats au lycée.
Pourtant, il ne s'attendait pas à ce que son secret soit découvert, causant des problèmes plus importants encore que ceux auxquels il était déjà sujet.
C'était un mardi chaud et ensoleillé. William avait cour de sport ce jour-là. William était plutôt doué en sport, malgré ses bleus et blessures douloureuses qui le faisaient souffrir.
Ce jour-là, ils faisaient du basket-ball. William appréciait le basket-ball malgré les douleurs qu'il lui causait. Il faisait partie des meilleurs éléments de son équipe, ayant l'œil acéré et le bras vif.
William marqua de nombreux paniers, mais son corps commença à se rebeller. Son corps tout entier était affaibli par la violence de ses parents la veille au soir. Il continua malgré tout à jouer en essayant de ne pas laisser la douleur l'emporter sur ses performances.
A la fin du cours de sport, le professeur se dirigea vers William en lui demandant :
- Tout va bien William ? Tu avais l'air plus fatigué que d'habitude.
Le garçon répondit :
- Tout va bien monsieur, ne vous inquiétez pas.
Le professeur inquiet pour son élève insista :
- En es-tu…
Il se coupa dans sa phrase et ouvrit les yeux en grand, surpris. William suivit son regard et vit son bras. Sa manche était à moitié remontée, laissant entr'apercevoir des bleus. William baissa sa manche précipitamment. Il évita le regard de son professeur, n'ayant pas le courage de l'affronter.
Il marmonna finalement :
- Je vais y aller professeur.
Le professeur abasourdi ne répondit pas.
William partit en courant, la peur au ventre. Qu'allait il arriver maintenant ? Le professeur de sport avait vu les bleus sur son bras, et il n'était pas bête. Il devait avoir compris de quoi il s'agissait. Allait il convoquer ses parents pour en parler ? Est-ce que tout le monde allait savoir qu'il était battu par ses parents ? Comment allaient donc réagir ses parents.
Il s'arrêta de courir, à bout de souffle. Il se mit à réfléchir. Il fallait qu'il garde la tête froide et qu'il fasse comme si rien ne s'était passé pour que ses cours restants n'en soient pas affectés. William prit une grande inspiration pour calmer son cœur battant et il partit vers son prochain cours.
Le professeur de sport, Robert Amilton, était abasourdi par ce qu'il venait de voir. William Mertops, un des meilleurs élèves de l'école et un de ses élèves préférés, avait le bras couvert de bleus, signe de violence à son encontre. Il devait être frappé régulièrement, soit par des lycéens soit par sa famille. Il semblait plus probable que William soit battu. Robert devait en parler d'urgence avec le comité psychologique et médical de l'établissement. Tous furent d'accord avec l'hypothèse du professeur de sport : William Mertops était battu par ses parents et la situation était dangereuse.
William était épuisé. Durant ses dernières heures de cours, il avait dû faire comme si tout allait bien et prêter attention aux cours. Il ne savait pas ce qui l'attendait en rentrant chez lui. Son anxiété s'exprimait dans chacun de ses faits et gestes. Il tremblait d'appréhension et avançait lentement sur le chemin de retour à son domicile. Il attendit devant la porte de longues minutes avant d'entrer. A l'intérieur, ses parents l'attendaient. Son père s'exclama :
- Le lycée à essayé de nous appeler. Qu'est-ce que tu as donc fait là-bas ?
William ne répondit pas, ne laissant aucun son quitter ses lèvres. Son père se leva, imposant et terrifiant. William eut un mouvement de recul. Son père le gifla en arrivant à sa hauteur et cria :
- T'AS FAIS QUOI ENCORE ? RÉPONDS !
William ne répondit toujours pas, paralysé par la peur et la douleur. Son père le gifla de nouveau en répétant :
- RÉPONDS-MOI !
William ne dit toujours rien. Son père fou de rage le prit par le col et le jeta au sol. Puis, il lui donna un coup de pied dans les côtes. William retint un cri de douleur. Il laissa échapper un petit bruit :
- Hurrrggg.
Alors, son père continua à lui donner des coups de pied et criant :
- RÉPONDS-MOI SALE INGRAT !!!
William s'il le voulait n'aurait pas put bégayer un simple mot, son corps déjà trop douloureux. Il ne laissait échapper que des petits bruits pitoyables.
Tout à coup, son père arrêta de le frapper et sa mère s'exclama :
- Réponds à ton père fils ingrat.
William répondit par un grognement de douleur :
Huurrggg…
En l'absence d'une réponse correcte, sa mère demanda :
- Si tu lui réponds, nous n'aurons plus besoin de te discipliner mon garçon. Tu comprends n'est-ce pas ? Donc réponds à ton père si tu ne veux pas plus être punis.
William ne répondit pas, sa conscience commençant à s'éloigner de son esprit. Prenant ce manque de réponse pour un refus, le père de William lui donna un coup violent dans le ventre. Puis, il marcha sur la main de William qui sentit un de ses doigts se tordre et cria faiblement de douleur. Son père continua de le frapper puis s'arrêta devant le manque de réaction de William. Ses deux parents partirent encore furieux, quittant finalement la maison en claquant la porte.
William le visage couvert de larmes et de sang sanglotait au sol, le corps douloureux et la main plus encore. Il entrouvrit les yeux et leva lentement sa main au niveau de ses yeux. Un de ses doigts était gonflé, rougeoyant et lui provoquant une douleur insoutenable. Il respira lourdement, le visage couvert de transpiration et de larmes. William se leva difficilement, les jambes et les bras faibles et se teint au mur. Il avança vers sa chambre en se tenant au mur. Une fois arrivé, il ouvrit un tiroir et en sortit des bandages. Il se créa une attelle de fortune pour maintenir son doigt en place avec deux crayons et ses bandages. Ensuite, il se laissa tomber sur son lit, épuisé et laissant échapper un grognement de douleur. Du sang coula de son nez mais il ne fit rien pour l'arrêter, son lit avait déjà subit maintes tâches de sang et le drap ne s'inquiétait plus des tâches et souillures. William ferma les yeux et s'endormit, la douleur l'assaillant même dans ses rêves.