Lucia Monica Johnson Fabien
Je sentis Mathis géné tout le trajet. Ou peut être était il justement préoccupé. Se pourrait il que'il se demande si je vais assurez cette fois. Ce qui est bien évidemment légitime. La dernière fois face au journaliste j'avais perdu ma voix. Mais aujourd'hui, je vais assurer.
- Le détective que j'ai engagé à retrouvé ta sœur.
- Waw ! C'est vrai !
Je suis si émue que je fis couler quelques brins de larmes.
- Il lui a parlé ? Sait elle que je la recherche ? Va t'elle bien ?
- Je suppose oui. On n'en a pas encore discuté. Tu devrais peut être te préparer au pire.
- C'est à dire ?
- Tu veux dire que tu ne t'es pas posé la question de savoir pourquoi t'a sœur à tout simplement disparu quand tu es allée en prison ? Pourquoi n'a t'elle pas cherché à t'innocenter ? Mais encore, que faisait elle sur la scène de crime ? Pourquoi n'est elle pas venue témoigner en ta faveur vu que visiblement elle y était ?
Évidemment que je me suis posée certaines questions. Mais Luciana est ma sœur. Jamais elle n'irait aussi loin pour me nuire. Tuer ? Elle en est incapable.
- Cette discussion, je l'aurais avec elle lorsqu'on se verra.
- Si tu y tiens. Espérons qu'elle veuille te voir elle aussi.
- Hmmmm !
- Notre voiture arrive à l'hôtel où a eu lieu le gala. Avec Mathis on descend et chemine main dans la main jusqu'à l'entrée principale. Il est si à l'aise dans son rôle de mari aimant que ce serait impossible de nous percer à jour. Dès la minute où on avait mis un pied en dehors de la voiture, des flashs nous aveuglèrent tant les paparazzis présents prenaient les photos en désordre. J'ai les pomettes en feu à force de forcer le sourire à chaque cliché. Et il y en avait des tonnes. Mais le prix du meilleur acteur de la soirée doit être accordé à Mathis car ses yeux brillent de mille feux à chaque fois qu'ils rencontrent les miennes et il sourit à l'occasion. Cela m'a plus d'une fois déstabilisée. Il me faut l'avouer. J'ai beau savoir que tout cela n'est pas réel, mais je ne peux contrôler les battements effrénés de mon cœur qui s'affole à chaque fois qu'il me lance ce sourire ravageur quand nos regards s'accrochent.
On finit par rentrer à l'intérieur. Là où aura lieu l'événement. Il me prend par la taille et me tire à coté dès qu'on passe la porte.
- Tu gères jusque là ?
- Oui.
- Bien.
Il enroule le bras autour de ma taille, me tire à lui, colle son front contre le mien avant de m'embrasser à me couper le souffle.
- Qu'est ce que tu fais ? Je demande les dent serrées ?
- On nous regarde. Alors j'embrasse ma supposée femme pour faire plus vraie. Alors comme on est en retrait ils ne vont pas penser que ce n'est que pour bluffer.
- Je vois.
Il passe de mon front à mont nez sur lequel il place un petit bisou avant de glisser jusqu'à mes lèvres. Je les entrouve sans grande résistance et place mes mains à sa nuque pour approfondir. La vérité est que je brûlais d'envie de suçoter ses lèvres. Tout à l'heure, à la maison, Il m'avait laissée sur ma faim.
- Pourquoi maintenant justement ?
- Quoi donc ? Je cherche à comprendre.
- Rien. Allons y.
Je suppose que la question ne m'était pas vraiment adressée.
- Ne l'oublie pas Lucia. On ne fait que passer. On est là pour un but. Nous faire voir afin qu'ils oublient l'épisode de l'hôpital et repartir. On est convalescent.
Mon cœur prit un coup de le voir me rappeler les raisons de tout ce simulacre. Comme toujours j'aurais voulu l'insulter. Le mouvement de va et vient de certaines personnes tout près de nous me pousse à revoir mes actions. Je souris tout simplement. Et pose un baiser sur ses lèvres.
- On va poser pour quelques photos ?
C'est plus un ordre su'une proposition. Je le suis malgré ma rage avec la tête de la petite épouse folle amoureuse qui ne peut s'éloigner de son chéri. Chaque personne que l'on croise et qui le connait nous félicite pour le mariage tout en nous souhaitant les meilleurs vœux qui soient. C'est assez dure pour moi de mentir aussi effrontément à tant de personnes. Mais on a un but précis. Je me remémore le fiasco à la sortie de l'hôpital et je me reprends. Ses mots ont été durs, mais un fait demeure. Cela a été un contrat où tous les deux partis allait en avoir pour leur compte. J'en étais consciente depuis le départ. Je ne peux pas vouloir tout changer maintenant que mes problèmes ont été résolus. Disons presque tous. Il me reste à retrouver ma sœur. Cette histoire avec mon ex fiancé est toujours en suspend.
Le gala se déroule à merveille. Je me laisse aller et profite du moment même s'il est faux. Puis vient le moment où tous les couples won't censés aller danser. Très vite la piste se remplis de ces personnes aussi fausses que Mathis qui souhaitent exposer leur bonheur.
- Une danse madame Johnson ? Mathis me traîne sur la piste avec elle.
- J'ai encore mal au...
- Je sais. Je ferais attention. Ce n'est que du slow. Il n'y a aucune raison de s'agiter.
- Allons y alors.
- On va faire une chose. Tu poses ta tête contre mon torse, le reste du corps accroché au mien, on va bouger lentement tout en tachant de garder le rythme.
Je m'execute non sans réticence. Puis on a commencé par exquises quelques pas de danse. Petit à petit, je me laisse aller. La vague de chaleur qui me parcourt le corps est exquis. C'est comme si j'avai été propulsé dans un autre monde. Et quand en plus de cela, il fait glisser sa main le long de mon dos dénudé par cette ouverture en V à l'arrière, je perdis le fil de tout ça et tout ce que réclame mon cœur c'est de faire durer le moment. Et comme les bonnes choses ne durent jamais, on était obligé de se détacher l'un de l'autre.
Mathis et moi, on quitte la piste les mains enchevêtrées l'une dans l'autre.
- Vous êtes nouvellement mariés. Mais ce n'est pas une raison pour être partout avec elle Mathis, commente une dame à mes côtés. Tu devrais rejoindre les hommes de l'autre côté pendant que l'on discute entre femme.
- Il ne me dérange pas, je garde la main de Mathis dans la mienne.
- Qu'importe. Mais qu'il y aille. On doit rester entre nous. A ce genre d'évènement l'utilité des hommes s'arrête à signer un gros chèque pour toutes ces causes que l'on prétende qui nous tiennent à cœur alors que l'on en a rien à foutre.
- Bon. Comme vous me chassez. Je reviens vite ma chérie, il m'embrasse. On est convalescent. On ne va pas rester longtemps. Hmmm... Je vous laisse mon bijou. Prenez en soins, il dit aux autres.
A chaque fois que ses lèvres rencontrent les miennes, j'ai envie de lui proposer que l'on rentre continuer ce déferlement de plaisirs chez nous. Au lieu de cela, je le regarde s'en aller et me laisser seule avec ses harpies qui ne souhaitait que me cuisiner. Je leur fournissais des reponse que moi même je ne pensais pas être si bonne menteuse. Il fallait me voir leur décrire à quel point Mathis est un mari hors pair. Que notre rencontre a été le meilleur coup du destin.
- Vous le voyez comme l'homme d'affaire toujours serieux, moi je connais un homme doux et aimant. Un homme qui aime avoir sa femme près de lui. Vous savez que j'ai été son assistante après notre mariage et non avant ?
- Ah bon ! Et pourtant dans la presse...
- N'écoutez pas se ramassis de ragots. Ce n'est que de la distraction pour des commères, je profite pour leur lancer une petite pique.
- Alors c'était comment d'être sur les ordres de son mari même en dehors du lit ? Questionne la pire de fouines d'elles toutes. Cela doit être... excitant. Je nous imagine mon mari et moi. Le bureau est l'un des meilleurs endroits pour le faire. Surtout qu'avec tous les gens autour il faut prendre des précautions pour le bruit.
C'est en frissonnant que j'entame mon récit. Elles buvaient mes parole comme les discours du christ. Je ne me gêne même pas. Ces femmes sont des chipies qui ne se gênent pas elles non plus à vouloir s'incruster dans la vie des autres.Je sais que tout ce qui a été dit ne va pas rester entre elles et c'est le but. Que tout le monde ici sache qu'en dehors de ce côté rustre qu'il affiche, Mathis est un vrai loveur. Peut être qu'ainsi ils nous foutront la paix. Et lui et moi, on pourra divorcer calmement. Le plus tôt sera le mieux.
Alors que l'on papotait encore entre femme, Maëlle fit son entrée en grande pompe. Il me faut l'avouer, elle est belle. Son élégance est tout à fait naturel. A chaque pas marqué, on sent qu'elle a été faite pour ce monde là. Pas comme moi qui cherche à m'accomoder.
Son regard croise le mien, elle me sourit et rejoint Mathis à l'autre bout de la pièce qui discutait encore avec quelques hommes. Je ne sais pas ce qu'elle a du leur dire, elle et Mathis s'éloigne du groupe et se dirige vers l'extérieur.
- Ça va Lucia ? Me demande l'une des femmes à mes côtés qui vient de poser une main sur mon épaule droite.
- Bien sur ! Pourquoi ça n'irait pas ?
- Tu la connais ? Elle continue le regard braqué sur eux.
- C'est une amie de la famille, je continue ma séance de mensonges ehontément.
- Une amie de la famille ! Elle écarquille les yeux. Elle est belle en tout cas. A ta place, je n'allais pas tolérer. C'est le genre à mettre facilement le grain sur le mari d'autrui avant même que l'on ne le remarque.
- Je fais confiance à mon mari. Il sait garder les harpies à bonne distance de notre mariage.
- La confiance n'exclut pas la surveillance ma chère, dit une autre. Moi, mon mari n'a pas le droit à ces genres... d'amies. Soit prudente ma petite. Y a le danger dehors... du genre de cette femme.
En vrai, je ne suis pas en paix. Depuis le moment où Mathis et cette fille sont sortis, mon regard est resté accrocher à la porte à guetter leur retour. Aucune trace d'eux. Alors he m'excuse auprès des autres et j'emprunte le chemin par lequel ils sont sortis en espérant les trouver. S'il veut que l'on croit à notre pseudo mariage, il n'à pas à me tourner en ridicule en publique.
J'arrivais à peine près de la porte que Mathis se ramène. Je jette un coup d'oeil dehors. Maëlle était en train de lisser sa robe. Elle me remarque et me sourit comme pour me narguer. Mon cœur se serre dans ma poitrine.
- On va rentrer, me previent Mathis en me tendant la main.
- Bien entendu, je lui réponds un sourire de circonstance s'accaparant de mes lèvres.
Il part saluer quelques personnes en gardant ma main enlacée à la sienne tout naturellement que moi même j'ai douté de la véracité de son geste. Puis on rejoint Lopez à la voiture qui nous ramène chez nous. De tout le trajet, j'ai tourné ma tête vers l'extérieur pour ne pas avoir à contrer son regard. Je sens que je peux pleurer à n'importe quel moment si je l'ouvre. Ce n'est pas tant la situation avec lui qui me fait enrager autant. Je suis en colère contre moi même de tomber bêtement amoureuse d'un homme qui a passé tout son temps à me rappeler que tout ce qui se passe entre nous n'est qu'un putain de contrat et qui n'hésite pas à se montrer en publique avec son véritable amour.
On arrive chez nous, Lopez gare et je descend.
- Bonne nuit Lopez !
Je n'attends même pas sa reponse pour filer à l'intérieur. Mathis me suit de près.
- Tu as été parfaite ce soir.
- J'ai signé pour ça, je reconnais amèrement tout en continuant mon chemin.
- C'est oasis ce que je dis. Tu as été magnifique. Cette robe te va bien.
- Il n'y a plus les caméras Mathis. Tu peux arrêter.
- Et si je n'ai pas envie de m'arrêter Lucia ? Il chemine jusqu'à moi. Tu es belle, élégante... Et te voir dans cette robe là maintenant m'empêche d'avoir les idées claires.
- Alors va dormir Mathis. Tu seras sobre au réveil. Ce qui est certains.
Je me torture déjà toute seule à le desirer pendant que je sais qu'il ne sera jamais à moi. Son cœur est pris ailleurs. Alors il est hors de question qu'il vienne s'y ajouter lui aussi avec ses sous-entendus.
Il me retient et colle son front au mien.
- Dis que t'as envie toi aussi. Dis que tu brûles d'envie de te retrouver dans mes bras autant que j'ai envie de caresser ta douce peau et de t'entendre gemir sous mes coups de rein ce soir Lucia.
Mon entrejambe palpite. Mais je tiens bon.
- Je... C'est l'alcool qui te fait délirer.
- Je n'en ai pas bu une goutte et tu le sais.
Il capture mes lèvres en glissant une main jusqu'au bas de mon dos.
- J'ai envie de toi Lucia. Et toi aussi tu en as envie. Ne resistons pas s'il te plaît.
- Mat... Mathis, je souffle entre deux baisers. C'est juste un contrat entre nous. Après on doit divorcer.
- Au diable le contrat.
Il me soulève en même temps qu'il termine sa phrase et me porte jusqu'à sa chambre.
- Si par mon acte tu sens que je t'offense, sache que j'ai tenté maintes fois de me contrôler et de repousser ce jour. Mais maintenant, je n'ai plus envie de me retenir. Tu me rends fous Lucia.
Bien des fois j'ai entendu dire qu'en amour, c'est souvent le corps qui parle le premier, et aucune de nos tentatives pour essayer de le faire taire ne marchera. J'ai envie de croire à cet amour soudain que me temoigne Mathis mais j'ai un doute. Il y à tout juste quelques minutes il était avec Maëlle. Se pourrait il qu'elle l'ait chauffé et laisser en plan. Je le repousse et quitte le lit.
- Approche-toi. Viens doucement me retrouver s'il te plaît. Laisse l'amour tracer le chemin pour nous Lucia, il me tend la main tout en restant assis. L'important ce n'est pas comment cela a commencé, mais ce qui se passe maintenant. Donne-moi la main que j'y dépose la mienne. Laisse-moi dormir avec toi aujourd'hui et éternellement. Que j'habite ton cœur... tes rêves... Que je berce ton âme tendrement comme mon cœur me hurle de le faire... Que je sois pour toi cet homme qui t'auras appris à aimer de nouveau. Après ce que cet homme...
- Et après ? Je tremble. Et le futur ? Juste cette nuit. Et après Mathis ?
- N'accorde pas au futur la chance de troubler notre présent. Lucia, je t'aime. Et je n'ai pas honte de te l'avouer même si tu risques de ne pas me croire. Je ne l'ai compris que ce matin là où je me suis réveillé à l'hôpital entouré de ces machines. J'ai cru devenir fou lorsque je n'avais pas encore des nouvelles de toi.
- Et pourquoi tu ne m'en parles que maintenant ?
- Je ne sais pas. Peut être que j'avais peur de ce que ça pouvait donner, nous deux, il avoue en transe.
- Et c'est pourquoi tu t'étais éclipsé avec Maëlle tout à l'heure ? Je relance encore tout en m'adossant contre la porte.
- Ne te torture pas l'esprit avec elle. Rien de ce que tu pourrais penser nous concernant n'est vrai. Peu importe ce qu'il y a eu. C'est terminé.
- Vous n'êtes pas ensemble par hasard ?
- Non. Mais un jour tu comprendras plus. Lucia, je suis et j'ai toujours été honnête avec les femmes... avec toi. Et si aujourd'hui je viens à toi, sache que, ce n'est pas pour me moquer de toi ou en tirer profit. C'est l'amour qui est au commande de mon cœur. Je t'aime.