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Chapter 7 - Cette femme est une voleuse

Lucia Monica Fabien

Cela a été un choc pour moi d'apprendre l'identité du client qui m'avait accusée en question. C'est le même type qui m'avait fait la proposition de mariage en début de journée. Proposition, que j'avais bien sur refusée.

Eh bien ! A ce monsieur, plus rien ne l'arrête on dirait. Il est encore plus tordu que je ne l'aurais pu l'imaginer. Je n'avais jamais touché à ses affaires. Je ne sais même pas où il les garde... Alors pourquoi chercherait il à m'incriminer ? Serait ce sa manière de se venger de moi pour avoir refusé sa proposition de mariage pas plus tard que ce matin ? Si j'avais dit oui alors, il aurait fait quoi ?

C'est tout à fait révoltant de voir des gens arrivé à cet extrême pour obtenir gains de causes. C'est pathétique. Pour une personne de sa trempé encore plus.

- Vous comprendrez alors que l'on ne pourra plus vous garder dans ses conditions mademoiselle. On est garant de tout ce que le client a dans cette hôtel. Dès l'instant même où il a passé la porte. Le code civil est clair là dessus. De plus il va falloir dresser un rapport au directeur général de l'institution. Ce sera donc à lui seul de faire le suivi.

- Je vous ai dit que je n'ai rien volé, je crie. Je ne sais même pas où il garde ses affaires. Comment aurait je pu emporter quoique ce soit depuis sa chambre ? De plus, il a toujours été là quand je nettoyais sa suite.

- Pourquoi vous aurait il accusé alors ? Il y gagnerait quoi ? Sa fortune peut couvrir votre salaire mensuel un nombre de fois qu'il serait indécent de le répéter. De plus, il ne vous connait même pas. Qu'aurait il à y gagner à vous causer des ennuis ?

J'aurais voulu parler de la proposition de mariage qu'il m'avait fait dans la matinée. Mais cela aurait paru bizarre. Personne ne m'aurait crû de toutes façons. Alors j'ai décidé de la mettre en veilleuse. Cela aurait été ma parole contre la sienne. Et on sait tous comment cela se passe dans ce cas de figure. Je sais pertinemment qui on allait croire dans cette histoire. Le pouvoir de l'argent. On sait tous comment ça marche.

- Je ne sais pas pourquoi il fait ça, mais c'est un mensonge, repondis je au bord de la colère. A aucun moment je n'ai été seule dans sa loge. Et je n'ai pas non plus touché à ses affaires.

- Vous avez passé plus de temps que prévu dans sa suite, pourtant. C'était pourquoi faire ? Elle demande,  d'un air que je n'aime pas du tout.

- Cela n'explique en rien que je puisse avoir touché à ses affaires madame.

- Alors cela ne devrait pas trop vous déranger si l'on fouille vos affaires vu que vous n'avez eu de cesse de répéter que vous n'avez rien pris.

- Faites donc, repondis je avec calme étant un peu las de la situation. Si ce n'est que ça la seule condition pour que vous me croyez. Allez y. Faites donc.

Ils ont entrepris de fouiller mon sac compartiment par compartiment. Il n'y avait rien à l'intérieur.

- Vous voyez ? Je vous avais dit que je n'avais rien pris. Maintenant au moins vous pouvez en être sûr. Je pourrais m'en aller alors ?

- Pas si vite. Vous avez peut être raison. Il se pourrait que vous n'ayez rien pris comme vous le dites. Ou peut être que vous avez anticipé tout ça et que vous avez décidé qu'il valait mieux de cacher la montre quelques temps en attendant que l'histoire se tasse et ensuite vous viendriez la récupérer en toute quiétude, dit l'homme qui venait d'arriver.

- Et je l'aurais caché où, repondis je irritée.

- A vous de nous le dire. Ce qui est sur c'est qu'il n'y a que vous qui ayez été dans ma chambre mademoiselle. Et je vous y ai laissé seule un moment.

- Mais il ment, je crie de désespoir. Pourquoi vous faites ça ? Je lui demande en allant vers lui.

Voir cet homme raconté autant de bêtises m'a rendue verte de colère. Mais, je sais que je dois chercher à me calmer. Il ne faudrait pas que cela aille plus loin. Il en va de ma liberté. He ne suis sortie de prison pour y retourner 2 semaines plus tard.

- Fouillez son casier, dit la gouvernante. Peut être qu'elle la laissé là bas.

J'eus un soupir d'exaspération. Mais je les ai quand même suivi jusqu'à là bas. J'étais certaine qu'ils n'allaient rien trouver là bas car je n'avais touché à rien. Donc, je n'avais pas à avoir peur. Si seulement j'avais regardé le visage de Mathis, j'aurais vu ce sourire de vainqueur qu'il afficha. Alors j'aurais vite compris que j'étais tombés droit dedans comme ce dernier l'avait prévu.

Arrivé là bas, il ont mis mon casier sans dessus dessous. Toutes mes choses étaient éparpillées par terre. J'étais folle de rage. Mais je n'étais pas encore au bout de mes peines. Des minutes plus tard, je remarquai que le visage du type a changé en palpant ma blouse. Et quand ce dernier ressort le bijou de la poche demsa blouse, j'ai eu un bug. Cela ne pouvait être qu'un rêve. Je ne comprenais pas comment cela a pu atterrir dans la poche de ma blouse. Je sais que je n'a rien pris. Mais comment expliquer cela maintenant ? Par quelle magie c'est arrivé là ?

- Je vous avais dit que cette femme était une voleuse. Heureusement qu'elle n'était pas encore partie. Sinon ma montre se serait envolée à jamais. Quand on a une fois fait la prison, il y a des vices que l'on n'oublie pas. Les délinquante ne changent pas.

Il sait pour moi ? Je suit d'autant plus choquée. Où est il allé bûcher ça ? Mais jusqu'où irait cette homme ? Aller jusqu'à faire des recherches sur moi, c'est aberrant, je me suis dit.

Mathis JOHNSON

Cette femme est de la pire espèce en matière d'éffronterie. Elle m'a carrément claqué l'apporte au nez. Elle a boudé ma demande en mariage.  Ce n'est pas qu'elle est une quelconque importance.  Mais de là à me rire au nez ? Pour qui diable elle se prend ?

Après qu'elle soit partie, j'ai pensé à son travail. Ce genre de femme accorde beaucoup d'importance à l'argent. Si elle perd son boulot, cela doit là toucher au plus haut point.  Et vu comment ça a commencé, il me faut la ramener sur terre. Et ceci, assez vite. Alors, j'ai œuvré en conséquence

En effet, alors qu'elle soccupait des autres chambres, j'avais demandé à Andrew de faire des recherches sur elle. Quand ce dernier a reçu les informations et qu'il me les a délivrées, j'ai vu que Lucia avait déjà un casier et qu'elle avait été condamnée pour meurtre. J'eus un sourire carnassier. En voilà un moyen de la faire changer d'avis je me suis dit. C'est alors que j'ai a appelé le service client pour porter ma plainte. Par la suite, j'étais parti poser les preuves. Et maintenant que j'ai vu que cela a marché, j'eus un sourire de satisfaction. Voyons voir comment elle s'en sort de tout ça.

Maintenant que Lucia a été révoquée de son travail, c'etait le moment de mettre en marche la deuxième phase du plan. Celui de lui proposer une échappatoire. Et là,  elle n'aurait plus le choix que d'accepter.

- Toutes nos excuses monsieur. Nous ne savons pas que c'était une ex détenue. Sinon, on ne l'aurait pas engagée ici, dit la gérante des lieux la peur au visage.

- Alors vous embauchez n'importe qui ici. C'est cela que vous êtes en train de me dire ? Vous êtes inconsciente ou vous vous foutez des gens qui viennent dépenser leur argent ici.

Elle eut un moment de silence. Elle savait parfaitement qui j'étais. Il ne faudrait surtout pas m'ennerver encore plus. Je fais gagner beaucoup d'argent à cet hôtel. Et si je me retire, ils perdront un pactole. Pire encore, il n'y a pas que moi qui me retirerai si cela devrait arriver.

- Vous pouvez porter plaintes si vous le voulez monsieur. Ce que cette fille a fait c'est inadmissible pour l'institution. Il est hors de question que ce soit l'institution qui en paye le prix, elle s'enrage.

- Pas besoin d'en arriver jusque là. Je vais en discuter avec elle. On trouvera sûrement une entente, je  parle en fixant Lucia qui ne pipa mot depuis qu'on a retrouvé ma montre dans son blouson.

Elle s'en va de là où on était à la hâte et dans un silence déconcertant. Des minutes après, j'ai laissé le bureau de la directrice avec pour intention d'aller vers Lucia. Sauf que Cette dernière avait déjà pris ses affaires et était partie à ce moment là. Dommage ! Je la contacterai demain alors, je me suis promis. De toute façon, j'ai son adresse. Rien ne presse. Plus cela dure et qu'elle ne retrouve pas de boulot, mieux c'est pour moi.