Fissuré, fracturé, désassemblé encore et encore, dispersé, désassemblé, assemblé, désassemblé, assemblé, assemblé.
Tel un puzzle, l'interprétation de l'esprit nécessite beaucoup d'expérience.
C'est difficile non ?
Vous le savez autant que moi à quel point c'est difficile d'assembler quelque chose qui n'a pas une forme claire dès le départ, ça prend du temps et ça ne marche pas tout le temps.
C'est vrai, très vrai.
Prenez ces sages paroles comme une façon de vous aider, après tout pour résoudre un puzzle nous avons tous besoin d'une vision pour avancer.
C'est un indice de plus que je vous donne, parmi plein d'autre.
Avec ce seul indice, vous pouvez déjà commencer à résoudre le puzzle, ainsi que chaque puzzle.
Un conseil, vos yeux ne vous seront d'aucune utilité pour tout comprendre, ne vous fiez pas trop à ce que vous savez pour avancer car dès ce moment là, plus rien ne fera de sens.
Puisque je suis de bonne humeur, je vous donne aussi ce dernier indice.
Vous n'êtes pas obligé de le prendre en compte, mais le prendre en compte vous amusera sûrement plus durant votre lecture et étude, à vous de voir.
J'ai hâte de vous reparler cher lecteur, vous comblez bien mon ennui.
Dans une scène d'allure de fin du monde, une dimension presque infinie était plongée dans une nuit noire, entouré de deux personnes armés ayant des blessures partout sur leur corps.
L'ambiance pesante qui pouvait se sentir d'un simple regard, restait aspergée sous une pluie bruyante sans éclairs ni nuages, qui se déversait sans s'arrêter.
Le seul pauvre ciel visible, grisâtre et noir donnait l'impression d'avoir fusionné avec un trou noir pour dégager autant d'hostilité et de noirceur.
La notion même de lumière n'était plus qu'une variante de ce ciel.
C'était dans ce décor de cauchemar, plongé constamment dans une pluie torrentielle et primitive, que deux personnes se faisaient face.
En contraste total avec tout ce qui l'entoure, un jeune homme aux cheveux jaunes et aux yeux marrons était le seul semblant de variation de couleur qui existait à ce moment-là.
Tandis que l'autre jeune homme, au contraire, se fondait parfaitement dans ce décor.
Ses cheveux gris et ses yeux noirs criaient presque qu'à tout moment ils finiraient par se confondre au décor.
Ces deux hommes arboraient chacun à divers endroits des cicatrices, des blessures d'un combat que nulle personne présente ici si ce n'est eux n'a pu voir jusqu'à maintenant.
Après tout, vous même vous ne voyez qu'un souvenir, ou plutôt ce qui ressemble le plus à un souvenir.
Qui sait ce qu'ils ont vécu, peu importe.
A cet instant fatidique, le regard rivé chacun sur l'autre, comme s'ils étaient prêt à tout moment à bondir pour s'entre-tuer, ils restaient stoïques, en silence, sans dire un mot.
Des secondes passaient sans qu'aucun des deux ne veuilles parler, trop occupés à dévisager l'autre avec un regard glaçant.
Jusqu'à ce que le jeune homme aux cheveux gris commence à prononcer des mots, sans perdre pour autant l'intensité de son regard.
????? :
Ta conviction profonde nous mènera nulle part.
Tu le sais aussi bien que moi.
?????? :
Hmpf, le savoir.
Je vois pas quel genre de fantaisies tu as fabriqué dans ta tête pour penser que je serais d'accord avec toi.
J'ai abandonné l'idée de rejoindre votre camp à l'instant même où j'ai vu que vous tous, tous autant que vous êtes, vous n'avez pas été capable de me convaincre.
Cette situation est plutôt ridicule, de quel droit penses-tu encore me convaincre quand tu vois encore aujourd'hui les conséquences même de ta façon de penser.
????? :
Rendre la population esclave de ta doctrine, c'est ça ton but ?
Ces erreurs-là nous ne pourront jamais les éviter, fais toi une idée Edward.
Edward :
Daryl, la finalité de tout ça c'est rendre ce monde totalement dépourvu de crimes, de violence, d'injustices, d'harcèlement ou de quoi que ce soit d'autre qui peut venir d'un esprit perverti.
Je ne dois changer qu'un détail pour ça, un seul détail insignifiant qui fera que l'humanité pourrait encore rêver de vivre des millénaires de plus sans danger venant de nous même.
Fais preuve de bon sens.
En quoi m'empêcher de faire ça va apporter quoi que ce soit à ce monde si ce n'est un autre monde en ruine comme celui-ci ?
Daryl :
Tu n'as aucun droit de décider pour nous, je préfère encore te tuer de mes propres mains plutôt que voir de mes yeux ce monde devoir revenir à un état primale !
Combien de vies comptes tu condamner en faisant ça ?
Presque amusé par la situation, par dépit, Edward laisse sur son visage un sourire pour cacher sa déception.
Edward :
C'est malheureux, nous sommes condamnés à ne jamais nous entendre.
Daryl, lève ton épée et finissons-en.
Edward reprend instantanément le même regard glacial qu'il gardait depuis le début, tandis qu'il brandis son épée vers Daryl avec sa posture de combat.
De même, Daryl fait la même chose, tous les deux seulement séparés de dix mètres entre eux.
Edward :
Décidons ici de qui pourra devenir le roi de ce monde.
Daryl :
Fais tes adieux.
En un éclair, Edward balance, alors que ses mouvements sont presque invisible tellement il est rapide, son épée vers Daryl, qui la pare instantanément.
L'onde de choc fait vibrer tout l'espace.
Au seul choc des deux épées la dimension toute entière s'agite et laisse passer un courant d'air gigantesque, comme celui qui suit une explosion gigantesque.
Immédiatement après cela, Edward se …
Edward :
Aaaaahh !!
Haah !
Haah !
Hah !
Hah.
Hah.
Edward était déboussolé, on aurait dit qu'il avait eu un cauchemar terrifiant qui l'a tiré de son sommeil.
Après avoir sursauté de son oreiller, il regardait sa main comme pour se rassurer.
Edward :
C'était quoi ce truc ?
Arggh.
Arrgg.
Tétanisé, Edward touchait sans s'arrêter son cou, en ayant la sensation que sa langue avait disparu.
Sentant aussi une grosse douleur partout dans sa bouche, en plus de l'intérieur de sa gorge qui l'irrite.
Edward :
(J'ai l'impression d'avoir été décapité dans mon rêve.
En plus je ressens tout ça en même temps, qu'est-ce qui se passe ?)
Arrgh fichu langue.
(Cette fois j'ai même pas l'excuse d'avoir lu un livre d'horreur pour avoir rêvé de quelque chose de terrifiant.
C'est bien la première fois que je fais un cauchemar aussi horrible sans que je sache pourquoi.
Hmm ?)
Ayant eu l'impression d'avoir senti quelque chose qui le regardait tout proche de lui, il regarde tout autour de sa chambre pour voir si quelqu'un est présent, avant de se rendre à l'évidence.
Il n'y avait que la pénombre de la nuit autour de lui.
Edward :
(Je devrais juste me rendormir, c'est qu'un mauvais cauchemar.
A tous les coups je vais encore croire qu'un monstre est présent, parce que le porte manteau a une apparence bizarre comme quand j'étais jeune si je reste éveillé.)
Sans perdre de temps, Edward se rendort presque immédiatement sans faire plus attention à ce qu'il a vécu.
Le fait que ça se soit produit plus d'une fois l'a sûrement décidé à ne pas prendre cette situation au sérieux, après tout rien ne s'est passé au final.
Il n'y a vraiment personne dans la chambre d'Edward de toute façon, vraiment personne.