Comme au bord de la mort, on aurait dit que l'esprit d'Edward ne reviendrais jamais à la vie devant un tel sommeil.
Mais ce n'était pas une mort, juste les conséquences d'une banale nuit de sommeil un peu mouvementée qui est devenue bien insignifiante au final, quand on voit Edward dormir autant.
Bien après l'heure où il a l'habitude de se réveiller pour aller travailler, il continuait à dormir en lâchant des ronflements bien silencieux.
Jusqu'à ce qu'il se réveille enfin, ouvrant doucement les yeux.
Edward :
Mmmm.
Les rayons du soleil perçait chaque recoin de cette grande chambre, empêchant Edward de se réveiller sans ressentir l'inconfort de ces rayons sur sa peau et ses yeux.
Par pur paresse, il avait oublié de fermer les volets de sa maison, causant un retour de bâton naturel.
Malgré tout, il se leva tout doucement en frottant ses yeux au passage, pour bien éliminer les déchets qu'il pouvait avoir proche de ses yeux.
Edward :
Haaahh !
Les grasses matinées c'est vraiment le meilleur truc qui puisse exister sur cette Terre.
En s'étirant un peu, il jette un coup d'œil à sa bibliothèque avant de repenser à ce cauchemar qu'il avait fait pendant la nuit.
Un peu perdu dans ses pensées, il tenta, en fouillant dans sa mémoire, de trouver des détails.
Sans surprise, il ne trouva rien dans ses souvenirs, même pas une seule image ou un seul détail, rien.
Edward:
(Comme je le pensais, plus aucun souvenir pouvant venir de ce cauchemar est resté dans ma tête.
Je doute même que je me sois rappelé de quoi que ce soit quand je m'étais réveillé pendant la nuit, ça m'étonne pas que je me souvienne de rien maintenant que je suis réveillé.
Même en essayant de me concentrer au maximum, la seule chose qui me revient en tête comme souvenir c'est l'horrible sensation à la gorge que j'avais quand je m'étais réveillé hier soir.
Même si…
Mmm, ça reste étrange.
D'habitude je me souviens au moins de quelques détails quand je fais un cauchemar.
Tant pis.)
Edward sort rapidement de son lit et commence à s'étirer, le regard rivé sur sa table de chevet, positionné à droite de son lit.
Edward:
(C'est vrai, j'avais oublié que j'ai fini ce livre hier.)
Posé sur la table de chevet, un livre d'au moins 500 pages était là.
Totalement éclairé par la lumière du soleil, donnant un côté légèrement réfléchissant, comme celui d'un miroir face au soleil.
Il le prend dans ses mains et le scrute sans pour autant le faire bouger près de ses yeux, il le regardait simplement en se rappelant avec nostalgie l'histoire décrite dans le livre.
Edward:
C'est triste, j'aurais pas d'autres livres aussi intéressant à lire pendant très longtemps.
(C'est une intuition qui me trompe jamais, les bons livres mettent toujours du temps à être trouvé, ou à être découvert à force de se faire du mal en les lisant.)
Ah la la.
(Ça valait quand même le coup de lire plus de 500 pages si c'était pour un final aussi réussi.)
Encore assis sur son lit avec sa couverture couvrant tout son corps, Edward contemple le livre dans sa main, la tête pleine de joie.
Edward :
(Honnêtement, je m'attendais pas à ce qu'il y ait ce genre de retournement.
La trahison du sergent Berckam envers le soldat William, quel moment d'anthologie.
«Je ne trahis pas pour l'argent mais par justice, je ne supporte plus le sang versé inutilement, mourez pour le bien de tous.»
C'est juste trop stylé ce côté sombre du bataillon, de plus en plus loyal envers son propre pays mais en même temps qui devient l'inverse de ce qu'il devait être à la base.
Un bataillon venu rendre justice aux victimes de bombardements terroristes contre le pays imaginaire Gracia.
Si seulement je pouvais n'avoir que ce genre de livres dans ma bibliothèque, l'ennui j'en suis sûr disparaîtrait complètement de ma vie.)
Edward s'étire les bras pendant qu'il baille, puis pose le livre de l'autre côté du lit sur sa table de chevet.
Edward :
Haaahh !
(Bon, maintenant que j'ai fini de le lire et que y'a rien d'autre d'intéressant à lire, je vais faire une petite promenade dans le village.
Profitons du beau temps pour m'acheter un nouveau livre intéressant si j'en trouve quand même, j'ai assez économisé pour ça.)
Edward se lève de son lit et marche sur le sol de la maison avec ses chaussettes de couleur noir foncé.
Il va jusqu'à sa paire de chaussures qu'il emmène avec lui, s'asseyant sur son lit.
La vue de ces chaussures en troublerait plus d'un, la paire de chaussures est si détérioré que des trous se sont formés à certains endroits, et la semelle ne tient plus très bien.
Ces chaussures remplissent simplement le rôle de protection contre le sol dur et rocailleux du village.
Depuis un certain moment, Edward ne pouvait plus avoir une nouvelle paire, l'âge joue peut-être.
De là il commence à enfiler ses chaussures, des chaussures tellement usés qu'elles ne ressemblaient même plus à des chaussures.
Après avoir fini de les mettre, il partît de la maison en prenant soin de refermer la porte en sortant.
Préparé à partir ce matin, il était déjà habillé d'un pauvre t-shirt tout sale et d'un pantalon à peine aussi soigné, deux vêtements qui reflètent que trop bien dans quelle type d'endroit il vit.
Il ne se soucie même plus de ce genre de détails, va savoir depuis quand, lui seul sait.
Après s'être rendu dehors, voyant la couleur du ciel et les teintes chaudes du paysage enveloppé d'un vent agréable, il se dit en souriant près de la porte d'entrée.
Edward :
Il fait un bon temps aujourd'hui, parfait pour une agréable ballade.
Edward se promène suivant un chemin bien défini, celui vers le marché du village.
Sous ses yeux, à sa place, vos yeux seraient sûrement émerveillés devant le spectacle qui se produit devant lui et pour cause.
La vie normale d'Edward est quelque chose que beaucoup trouveraient étrange, impossible, impensable, pourtant c'est vrai.
Ce qu'Edward voit c'est le ciel, un ciel de face qu'il pouvait traverser comme si c'était une rue.
Un village volant, c'est l'endroit où ce jeune homme aux yeux marrons et aux cheveux blonds vit.
Un terrain arraché qui vole à au moins 2000 mètres d'altitude, raccroché au sol par une seule chaîne gigantesque qui retient le village tout entier et l'empêche de dériver.
C'est assez facile de se demander comment en ce monde il peut exister une création pareille, une telle prouesse devrait être inscrit dans les livres d'histoires comme la plus grande invention de tous les temps !
Oui, ça devrait être le cas.
Pourtant, ce village ne semble pas spécial.
Des habitants qui vendent des produits dans leur boutique, des restaurants, des champs ni immense ni trop petit.
Tous ces éléments sont affreusement banals face à l'existence d'un village volant près des nuages, touchant de ses doigts le duvet blanc qu'aucun mortel n'a pu toucher.
Cet esprit de contradiction semble exister en permanence à cet endroit, sans qu'Edward ne fasse attention à cela.
Visiblement trop habitué à voir le ciel comme un rideau de couleur bleu nappé de nuages blancs, plutôt qu'un paysage que n'importe qui voudrait voir une fois dans sa vie.
Edward se balade de rue en rue jusqu'à atteindre le marché.
Le marché est rempli de vendeurs avec des échoppes posées près des murs de leur maison et de vendeurs installés sur le sol, tous cherchant à vendre un maximum de produits alimentaires.
Loin de chercher de l'attention, ils sont tous silencieux, en train de regarder bêtement autour d'eux sans rien faire d'autre.
La plupart dormant près de leur produit pour passer le temps et par paresse.
Connaissant pourtant le tempérament des habitants, il serait judicieux de leur part de ne pas baisser leur garde.
Le vol est si présent et visible dans le marché que c'est maintenant devenu chose courante.
Vous pouvez toujours essayer de leur dire, je doute qu'ils aient l'intelligence de comprendre une logique aussi basique.
En se baladant dans le marché, Edward instinctivement se dirige vers l'échoppe où il a l'habitude d'acheter ses livres.
Lorsqu'il arriva jusqu'à l'échoppe, il demanda au marchand.
Edward :
Hé Andy, t'as pas de nouveaux livres à vendre par hasard ?
Andy :
Non gamin, va jouer ailleurs, tu gâches ma journée à venir me fatiguer de bon matin.
Edward regarde plus attentivement l'échoppe faite avec de très vieux bouts de bois, pour constater que des livres sont présents un peu partout.
Mais cette fois-ci, contrairement à d'habitude ils sont posés en bas de l'échoppe dans une partie inaccessible, comme si on essayait de les cacher.
Edward fait mine de ne pas comprendre.
Edward :
Allez, tu refuses pas d'habitude, et j'ai l'argent pour payer.
Qu'est-ce qu'il te faut de plus dit moi ?
Andy :
Tu comprends pas petit.
Si je te refile contre de l'argent des livres, c'est seulement parce que les directives du chef étaient de t'en donner, maintenant que y' a plus d'ordre, débrouille-toi.
Tu peux aller crever dans un champ ou chez toi, je m'en fiche.
A partir d'aujourd'hui, ne viens plus me parler ni me croiser.
J'ai plus la force de revoir un déchet pareil près de mon échoppe.
Edward :
(Encore ce chef, pourquoi est-il aussi important pour que vous ne me disiez rien à propos de lui ?
Ça commence à sérieusement m'énerver.)
Mais pourquoi ?!
J'ai de quoi payer et t'as des livres en stock, qu'est-ce qui t'empêche de m'en donner, rien du tout !
Comment tu peux me faire ça alors que je me suis toujours tenu tranquille et j'ai travaillé dur pour espérer en acheter.
Andy :
Ton problème pas le mien, j'ai plus rien à faire avec toi.
Et meparles pas comme ça si tu veux pas que je détruise tes bras et tes jambes, petit con !
Edward se mord les lèvres de frustration.
Edward :
Tss.
Je pars, j'en ai assez entendu.
Edward encore énervé et frustré, repart sur la route qui mène vers sa maison.