LERRIN
Suhle l'avait envoyé pendant qu'ils volaient encore. Sa voix était faible — à cause de sa fatigue, et non de la distance — mais elle avait fait ce qu'il lui demandait. Elle s'était rendue au campement et avait appelé Asta, Craye et les quelques autres dirigeants qui restaient, leur disant que les tambours de guerre résonnaient et qu'ils étaient en chemin.
Les oiseaux qui les avaient emmenés n'avaient pas à voler haut ni à prendre la longue route, donc il était soulagé quand, quelques heures plus tard, Suhle lui dit qu'ils étaient presque arrivés.
Quand tu arriveras, je te traiterai comme ma servante, non comme ma compagne, l'avait-il prévenue. Mais sache que je n'ai pas pu respirer depuis ton départ. Ce sera la joie de mon cœur de poser mes yeux sur toi. Quand tout sera fini, je te prendrai, Suhle. Pour toujours.
J'attends ce jour, Lerrin. Cette guerre, ce conflit… cela me peine.
