LERRIN
Il faisait nuit. Malgré la lampe supplémentaire que Suhle avait trouvée et installée, les murs blancs de la tente de Lerrin semblaient gris à cause des ténèbres qui pressaient derrière eux. Habituellement, quand il n'était pas en guerre, c'était son moment préféré de la journée — ou de la nuit, selon le cas. Quand la noirceur était tombée et que l'air s'était rafraîchi, mais avant que la lassitude ne s'empare de lui.
En tout cas, c'est ainsi qu'il se sentait à ce moment de la journée avant de partir en guerre.
Lerrin se tenait fort et scrutait de nouveau les hommes du conseil assis en cercle dans sa tente. Bien que les choses entre eux se soient en grande partie apaisées, il y avait de plus en plus de perturbations parmi le peuple dans le campement. Des rapports de combats entre poings, et la première question d'un groupe de mâles maltraitant possiblement une femelle lui étaient parvenus ce matin, bien que pas par ces hommes.
