Je lève les yeux et sens une tension familière monter dans ma poitrine. Le bourdonnement lointain des pales d'hélicoptères devient de plus en plus fort, résonnant dans l'air comme un avertissement sinistre. Lorsque je tourne la tête vers le ciel, je les aperçois : des centaines d'hélicoptères noirs, alignés en formation serrée, leurs silhouettes sombres se détachant contre le ciel crépusculaire. Ils avancent méthodiquement, comme une armée de guêpes, et chacun d'eux transporte des capsules métalliques sous leur ventre, suspendues par des câbles robustes.
Je plisse les yeux, devinant la forme familière de ces capsules. Elles ressemblent aux conteneurs standardisés d'Umbrella, ceux conçus pour transporter des créatures infectées. "Ils prévoient de libérer des armes biologiques..." murmurais je, sentant la colère monter. "Certainement pas."
Sans perdre une seconde, j'étends mes bras et invoque une nuée de créatures. Un millier de rapaces jaillit de mon usine, formant une immense nuée d'ailes battantes. Aigles, faucons, corbeaux, tous volent ensemble, leurs yeux perçant la nuit, prêts à fondre sur les cibles aériennes. À leurs côtés, des chauves-souris en nombre égal surgissent, sombres et silencieuses, glissant à travers les courants d'air comme des ombres. Mais ce n'est pas tout : je fais également apparaître un millier de guêpes V4, leur bourdonnement strident remplissant l'air, prêtes à piquer et déchirer.
Les hélicoptères continuent leur avancée, sans se douter de ce qui les attend. Mais en un instant, mon armée ailée fond sur eux.
Les rapaces attaquent en premier, plongeant en piqué sur les rotors, frappant avec une précision mortelle. Leurs becs acérés et leurs serres tranchantes sectionnent les câbles retenant les capsules, faisant chuter ces dernières dans les rues en contrebas ou, pour certaines, exploser contre les bâtiments. Les chauves-souris viennent ensuite, s'accrochant aux cockpits, s'entassant sur les pare brises, obscurcissant la vision des pilotes. Les hélicoptères commencent à tanguer dangereusement, les pilotes perdant le contrôle sous l'assaut incessant.
Puis viennent les guêpes V4, rapides et agiles, se faufilant à travers les hublots ouverts, piquant les pilotes avec leurs dards puissants. Quelques hélicoptères dévient brusquement de leur trajectoire, des cris étouffés de douleur se faisant entendre alors que les guêpes infligent leur venin mortel.
Les hélicoptères, jadis en formation rigide et menaçante, se retrouvent maintenant en désordre complet. Plusieurs d'entre eux perdent de l'altitude, leurs rotors obstrués par les plumes et les corps des rapaces. Quelques-uns explosent en plein vol, libérant des gerbes de feu et de métal alors que les capsules sont pulvérisées en même temps.
La ville, qui était déjà plongée dans le chaos, est maintenant le théâtre d'un véritable carnage aérien, mes créatures pourchassant les hélicoptères d'Umbrella, les renvoyant au sol comme des jouets brisés. En quelques minutes, les cieux autrefois encombrés se dégagent, ne laissant derrière eux que des carcasses d'hélicoptères en flammes et des capsules déchiquetées gisant dans les rues.
Je poursuis méthodiquement ma route à travers les rues de Raccoon City, détruisant chaque caméra de surveillance que je croise, comme si je démantèle un réseau invisible tissé par Umbrella pour surveiller et contrôler la ville. C'est un travail de nettoyage, brut et précis. Chaque coin de rue, chaque ruelle, je récupère les créatures qu'Umbrella a lâchées ici. Des Hunters, des Lickers, et même quelques Cerbères errants. Ils n'ont même pas pris la peine d'envoyer de nouvelles créations, comme si la ville n'était qu'une simple arène pour leurs expériences déjà vues.
Mais il y a quelque chose qui me prend aux tripes alors que j'avance. Le nombre de cadavres est tout bonnement effarant. Des corps de civils gisent partout, certains transformés en zombies, d'autres déchiquetés ou brûlés. Malgré mes préparatifs, ma stratégie, j'estime qu'au moins 80 % de la population a péri. Que ce soit par la main des infectés, des armes biologiques, ou simplement par la violence du chaos. Je sens un poids peser sur mes épaules. C'est comme si j'avais échoué, malgré tous mes efforts.
Puis, je tombe sur un cadavre qui me fait ressentir un mélange de regret et de culpabilité. Carlos Oliveira. Il est étendu sur le bitume, son corps criblé de morsures, ses vêtements en lambeaux. L'arrière de son crâne est perforé par le dard d'une de mes guêpes V4. La morsure mortelle est évidente, et je réalise, avec amertume, que c'est l'une de mes propres créatures qui a mis fin à sa vie.
"Putain, j'avais complètement oublié qu'Umbrella avait aussi envoyé les mercenaires de l'UBCS pour faire semblant de nettoyer la ville…" pensais je, le regard lourd. Carlos n'était pas censé finir comme ça. Je prends délicatement son corps et l'emmène vers un bâtiment en feu. Je ne peux même pas le ressusciter comme l'un de mes zombies, il a trop souffert. Mais je peux au moins lui offrir un semblant de respect en le laissant se consumer dans les flammes, une crémation symbolique pour un homme qui méritait mieux.
Alors que je me détourne, mon regard est attiré par une silhouette furtive, un mouvement rapide au loin. Je sens mon instinct s'enflammer, et une rage froide monte en moi.
Nikolaï Zinoviev. Ce salaud est toujours en vie, alors qu'un gars comme Carlos est mort. Je le vois, son téléphone à l'oreille, et j'avance comme une ombre, écoutant attentivement sa conversation. Je vois qu'il est dans une tenue civils, c'est surement comme ça qu'il a éviter les sangsue.
"J'ai découvert un bon nombre de civils s'enfuyant vers une usine désaffectée," murmure-t-il d'une voix posée, glaciale. Il parle comme si la vie humaine n'était qu'une marchandise. "Je vous donnerai les coordonnées si vous pouvez me fournir un meilleur paiement." Sa voix est mécanique, calculatrice, chaque mot mesuré pour maximiser son profit. Il attend un instant, écoutant la réponse de son interlocuteur, avant de reprendre : "D'accord, je t'envoie les fichiers tout de suite. Pour ton autre problème, je ne m'approche pas de ce gars, c'est un monstre. Il a déjà éliminé la plupart des armes biologiques."
Je sens mon cœur se serrer à ses paroles, ma rage montant d'un cran. Ce salaud est prêt à vendre des informations pour des civils, et il m'évite comme la peste parce qu'il sait que je suis un obstacle. Son interlocuteur dit quelque chose que je ne saisis pas, mais je capte un mot : "NÉMÉSIS."
Nikolaï ricane doucement, un ricanement méprisant et détaché. "Pfff, ridicule. Les tyrans modifiés connus sous le nom de Némésis sont inutiles. Il en a vaincu un facilement et a neutralisé l'autre pendant qu'il était en pleine mutation rapide. Il a aussi un contrôle sur d'autres monstres, et son corps a des capacités végétales. Donc prépare du napalm." Sa voix est pleine de mépris et de certitude, comme s'il pensait avoir tout compris.
Puis, il raccroche, insensible, implacable. Je m'approche encore plus près, l'ombre menaçante d'un prédateur sur le point de fondre sur sa proie.
Il n'a même pas le temps de réagir que je surgis à côté de lui. Il tourne la tête, et pendant un bref instant, je vois la terreur pure dans ses yeux. Nikolaï, toujours si froid et calculateur, est désemparé. Son arrogance fond comme neige au soleil lorsqu'il réalise qui est là, si proche de lui.
"Bonsoir, Nikolaï," dis-je avec un sourire carnassier, en attrapant sa gorge d'une main ferme. Ses yeux s'écarquillent, et je vois la panique pure se répandre sur son visage. Ses lèvres se tordent, cherchant à trouver des mots pour se défendre, mais sa voix reste bloquée dans sa gorge. Pour la première fois, cet homme calculateur et sans scrupules se retrouve face à quelqu'un qu'il ne peut manipuler ou acheter, et ça le terrifie.
Il essaie de lever les mains pour se débattre, mais je resserre ma prise, le soulevant légèrement du sol. "Ça fait quoi, Nikolaï, de réaliser que tu es celui qui va se faire avoir cette fois-ci ?" dis-je, laissant ma voix se teinter d'une satisfaction glaciale.
Je réfléchie un instant, je pourrais simplement lui briser la nuque mais je pense qu'il vos mieux se renseigner sur d'autre choses cependant, le regard satisfait qu'il me lance en pensant que je ne vais pas le tuer m'agace et je ne veux pas de lui dans mes subordonnés.
"Tu sais, Nikolaï. te briser la nuque serait trop doux pour toi donc je vais t'offrir une mort de l'antiquité" dis je en laissant quatre lianes sortir de mon dos saisir chacun de ses membres.
Je fais doucement s'écarter mes lianes écoutant les cris de douleurs de cet ordures avant d'entendre le sons déchirant de la peau qui s'écarte avant que son bras gauche ne partent en premier suivit de sa jambe droite. Je tire d'un coup secs déchirant ses deux derniers membres regardant son corps sans vie avec satisfaction avant de courir vers le lieu de replis que j'ai donné à Jill et Lisa.
Je chevauche la lionne G à travers les rues dévastées de Raccoon City, mon corps se balançant avec la grâce féline de la créature sous moi. Je pourrais aller plus vite à pied, mais après avoir couru dans tous les sens pendant quatre heures, je préfère m'économiser un peu. Le pelage de la lionne est lisse et ferme sous mes doigts, et elle se déplace avec une agilité incroyable, bondissant par-dessus les obstacles et glissant silencieusement dans les ruelles.
Vingt minutes plus tard, nous arrivons à l'autre bout de la ville, et la scène qui s'offre à moi est un véritable champ de bataille. Mon point de repli, une usine désaffectée, est assiégé. Des éclats de verre brisé, des débris de béton et des carcasses de voitures en feu jonchent le sol. Au centre de ce chaos, un Némésis géant, dans une forme mutée et colossale, se dresse au-dessus du bâtiment, écrasant tout sur son passage. Il doit faire facilement plus de cinq mètres de haut, avec une peau épaisse et rugueuse, hérissée de protubérances osseuses. Ses muscles saillants se gonflent de manière grotesque, et ses yeux brûlent d'une rage aveugle.
Je vois mes collègues des STARS dispersés autour de lui, se battant pour attirer son attention et lui donner le moins de marge de manœuvre possible. Wesker est en première ligne, courant et esquivant les coups titanesques du monstre, tentant de détourner sa concentration. Jill, Chris, Barry et Joseph tirent de toutes leurs forces, leurs balles ricochant sur sa peau comme des gouttes de pluie, ne faisant qu'agacer davantage la bête. Le Némésis géant rugit, ses bras massifs frappant le sol avec une force qui fait trembler la terre, envoyant des vagues de débris dans toutes les directions.
Oscar, mon fidèle éléphant géant, est couché sur le côté, son flanc profondément entaillé, sa peau normalement si robuste marquée par des brûlures et des griffures. Sa blessure est grave, mais je vois déjà qu'elle commence à se refermer lentement. Sa respiration est lourde, et il semble lutter pour se relever. Mes hommes déplacent rapidement les civils, les escortant à travers un passage sécurisé vers l'intérieur de l'usine, là où ils peuvent se réfugier.
Je sors mon King phone, mon esprit déjà en mode stratégique, et appelle Wesker junior et Marcus. Ma voix est froide et résolue, tranchant le chaos ambiant.
"Sortez tout l'azote liquide que nous avons en stock," ordonnai je sans détour. "J'ai un gros emmerdeur à geler."
Je raccroche et regarde autour de moi, cherchant quelque chose pour attirer l'attention du monstre. À quelques mètres, une voiture en feu gronde, ses vitres explosant sous la chaleur. Je la soulève facilement, sentant le métal brûlant sous mes mains, et la balance avec toute ma force vers le Némésis géant. La carcasse métallique fend l'air et percute la créature de plein fouet, une explosion retentissante se produisant au moment de l'impact.
Le choc de la voiture en feu fait tourner la tête du Némésis géant, ses yeux déments se braquant sur moi avec une intensité sauvage. Pour un bref instant, tout semble suspendu, comme si le monde retenait son souffle. Puis, il rugit de rage, ses mâchoires gigantesques s'ouvrant pour laisser échapper un cri guttural qui fait vibrer l'air autour de nous. Sa colère est palpable, déchirant le silence de la nuit.
Pendant que Wesker se replie rapidement pour rejoindre les autres STARS, je sens quelque chose de primal s'éveiller en moi, une force qui gronde et pulse sous ma peau. Mes muscles se contractent et se déchirent légèrement, mais ce n'est pas une simple transformation esthétique. Ma peau s'épaissit, devient presque écailleuse par endroits, marquée de lignes sombres et de veines saillantes. Des lianes épaisses émergent de mon dos, ondulant et se tordant comme des serpents prêts à frapper, ajoutant à mon apparence monstrueuse. Ma taille se dilate, atteignant trois mètres de haut, mes bras devenant massifs et puissants, des griffes noires et tranchantes émergeant au bout de mes doigts. Des pointes osseuses apparaissent le long de mes avant-bras, prêtes à transpercer tout ce qui se mettrait en travers de mon chemin.
Je pousse un rugissement bestial, un cri qui vient des profondeurs de mon être, résonnant avec une telle force qu'il semble déchirer l'air autour de moi. Le Némésis géant s'immobilise un instant, surpris par la férocité du son, avant de reculer d'un pas et de foncer vers moi, sa masse colossale broyant tout sur son passage.
Il charge, ses pas lourds faisant trembler le sol, et je me prépare à le recevoir, mes lianes se dressant autour de moi comme des tentacules menaçants. Le choc est brutal, nos corps titanesques s'entrechoquant avec une force qui pulvérise les débris autour de nous. Je sens la puissance brute du Némésis, sa peau épaisse et écailleuse amortissant les coups que je lui porte, mais je ne recule pas. Je riposte, mes griffes s'enfonçant dans ses épaules, mes lianes enroulant ses bras pour tenter de le restreindre.
Il grogne et se débat, balançant ses bras massifs avec une force démesurée, frappant violemment ma poitrine et me repoussant légèrement en arrière. Pourtant, je garde mon emprise sur lui, mes muscles et mes lianes se contractant pour le maintenir sous contrôle. Chaque coup qu'il me donne est comme un marteau-pilon, et même avec ma transformation, je sens l'impact secouer mes os.
Malgré ma puissance accrue et ma taille, je réalise rapidement que ce monstre est plus difficile à maîtriser que prévu. Il se contorsionne, ses muscles se gonflant et ses veines pulsant sous sa peau grisâtre. Ses mouvements sont imprévisibles, ses coups frappant comme des boulets de canon, et il parvient à dégager un de ses bras, frappant ma mâchoire d'un coup qui me fait vaciller. Je réplique en plantant mes griffes dans son torse, des lianes se serrant autour de ses jambes, essayant de le déséquilibrer.
(Nda : salut, pour la dernière partie, ça viens juste d'une pulsions puisque ça fait un moment que je ne l'ai pas fait utiliser ses capacités de mutations sinon, j'espère que ce chapitre vous a plus ^^)