"Monsieur, ça va ?!" crie une voix proche de moi.
Je lutte pour ouvrir les yeux, l'impression d'avoir été malmené par une centrifugeuse me colle encore au crâne. Finalement, je distingue deux silhouettes penchées sur moi. Une jeune femme aux cheveux auburn et un homme avec une arme à la main.
"Vous avez l'air d'avoir bien morflé," dit la jeune femme avec un sourire en coin.
"Vous êtes blessé ?" demande le jeune homme, l'air inquiet.
Je prends appui sur le comptoir du bar et me redresse difficilement. "Non… rien de grave, juste… un mauvais coup d'une seringue hypodermique," dis-je en essayant de ne pas trop en dire.
"Eh bien, les nuits sont devenues agitées dans cette ville," ajoute la jeune femme en hochant la tête. "Je m'appelle Claire, Claire Redfield."
Je hoche la tête, appréciant son air direct. "Gerald King," dis-je en réponse, essayant de retrouver mes forces.
"Leon S. Kennedy," déclare le jeune homme en abaissant légèrement son arme, mais restant sur ses gardes. "C'est ma première semaine dans la police, et j'ai déjà l'impression de faire face à la fin du monde."
Je lui offre un sourire fatigué. "Raccoon City, elle a ce charme... disons particulier. On apprend vite à s'adapter."
"Oui, j'ai remarqué," dit Claire, jetant un regard rapide aux alentours, repérant d'éventuels mouvements. "On essaie de regrouper les survivants et de s'assurer qu'ils se mettent à l'abri. Vous venez avec nous ?"
Je hoche la tête. "Je pense que je pourrais être utile," répondis je, me redressant. "Où est-ce que vous avez emmené les autres survivants ?"
"On s'est repliés vers le commissariat," dit Leon, prêt à se mettre en route. "Même si ça semble déjà bien compromis là-bas aussi..."
"Eh bien, plus on est de fous, plus on survit," dis-je en me joignant à eux, sentant un regain d'énergie en compagnie de ces deux-là.
Je reprends mes forces peu à peu, même si je ressens un vide presque étourdissant après avoir goûté à une puissance sans limites. C'est étrange de me sentir... humain. Me voilà équipé d'un simple Glock, pas grand-chose comparé à mes anciennes capacités, mais au moins j'ai pris soin de nettoyer la ville avec mes guêpes. La majorité des zombies ne devraient plus être une menace pour le moment.
À notre arrivée au commissariat, je remarque une vingtaine de survivants regroupés, tout à fait logique vu que j'ai déjà organisé un premier convoi d'évacuation. Les quelques policiers restant en retrait me saluent respectueusement, et Marvin vient à ma rencontre pour me faire un rapide topo de la situation.
"Patron !" cria un bataillon de clones de Pascal, s'avançant en file vers moi et se mettant au garde-à-vous.
Je leur fais un signe de tête et leur souris. "Ça va, les gars. Allez inspecter chaque recoin du bâtiment pour le sécuriser. Pas de mauvaise surprise avec des civils sous notre protection."
Leon et Claire observent, bouche bée, fascinés par mes interactions et la manière dont le commissariat entier semble coordonné autour de moi.
"Commissaire King, est-ce que ça va ?!" crient plusieurs voix à l'unisson. Ce sont les enfants que j'avais sauvés un peu plus tôt, leurs yeux brillant de soulagement. Leur chef de file, une fillette aux cheveux bruns d'environ 14 ans, s'avance avec précaution vers moi, portant un bébé qui, malgré sa faible voix, pousse des petits cris étouffés et plaintifs.
"Je vais bien, les enfants," dis-je avec un sourire rassurant. "Les méchants se sont juste avérés un peu plus coriaces que prévu." Je passe une main douce dans les cheveux des enfants, qui se serrent tous autour de moi comme si ma simple présence était un bouclier contre le chaos de cette nuit.
La fillette me tend délicatement le bébé, ses yeux suppliant. "Est-ce que vous pouvez le calmer, monsieur le commissaire ? Je... j'ai essayé, mais je crois qu'il a peur."
Je prends le poupon dans mes bras, sentant son petit corps trembler de fatigue et de stress. Il a la voix rauque, sûrement à force de pleurer. En me voyant, il se détend, son visage se relâche un peu. Je mélange discrètement une goutte de mon sang à l'eau de sa bouteille, espérant renforcer ce petit être, le rendre plus résistant aux épreuves qui l'attendent. En quelques gorgées, ses pleurs faiblissent, puis cessent. Il me regarde un moment avec de grands yeux curieux avant de s'endormir docilement dans mes bras.
Une chaleur inexplicable me traverse alors, un lien se tisse, presque similaire à celui que j'ai avec mes autres subordonnés. Je remets le bébé à la fillette en lui faisant un sourire. "Il va dormir un moment, ne t'inquiète pas. Allez, installez vous tous là-bas et reposez vous. Vous avez été incroyablement courageux."
Les enfants me regardent avec reconnaissance, certains s'allongent directement dans un coin, d'autres me lancent des regards d'admiration. Une fois qu'ils se sont assoupis, je me tourne vers Leon et Claire, qui me fixent avec étonnement.
Leon s'approche et murmure à Claire, tout bas, "On dirait qu'il que Gérald n'est pas quelqu'un d'ordinaire.
Claire me regarde avec une intensité nouvelle. "Pas étonnant que tout le monde ici se fie à lui. Il en impose vraiment… Je me demande s'il a des infos sur mon frère."
Leon, jetant un coup d'œil dans ma direction, murmure : "Demande lui, tu n'as rien à perdre."
Ils échangent un regard juste avant que j'arrive à leur hauteur. Je les salue d'un hochement de tête et leur adresse un sourire.
"Encore merci de m'avoir sorti de là," dis-je en croisant leurs regards. "Je ne sais pas combien de temps je serais resté inconscient sans vous deux. Vous avez des questions avant que je n'organise notre évacuation ?"
"Oui, quelques-unes en fait." Leon garde un ton calme mais adopte une posture méfiante. "Qui es-tu exactement ? Et qu'est-ce qui se passe ici ?"
Claire prend la parole à sa suite, impatiente : "Et mon frère… tu sais où est Chris ?"
Je souris légèrement et lève la main, trois doigts en l'air. "Premièrement, je suis un membre des STARS, l'unité d'élite de la police de Raccoon City, et aussi acteur dans une série pour enfants." Je baisse un doigt. "Deuxièmement, la ville est actuellement envahie par des armes biologiques, cadeau empoisonné d'Umbrella Corporation. Neuf habitants sur dix se sont transformés en zombies. Heureusement, des créatures semblables à des guêpes géantes, une autre arme biologique, se sont chargées d'une grande partie du nettoyage, comme vous avez sûrement remarqué en chemin." Je baisse un deuxième doigt.
Le visage de Claire est figé d'inquiétude, mais je continue. "Troisièmement, je ne sais pas où se trouve Chris en ce moment précis, mais il fait bien partie de l'escorte du convoi d'évacuation. Il est en sécurité, en route pour quitter la ville."
Je termine ma réponse en baissant mon dernier doigt. À ce moment-là, un rugissement perçant, bestial, résonne dans l'air. Le son glaçant fait vibrer les murs et traverse tout le commissariat comme un écho venant des entrailles mêmes de l'enfer.
Claire sursaute, les yeux écarquillés. "Qu'est-ce que c'était ?!"
Leon se tourne dans la direction d'où provient le cri. "Ça… ça ne ressemble à rien de ce que j'ai entendu avant."
Je fixe l'obscurité devant moi, d'où provient encore cet écho sinistre, puis me tourne froidement vers mes collègues. "On dirait que j'ai un invité à aller saluer."
Ensuite, je m'adresse à mes hommes, haussant la voix pour me faire entendre. "Les gars, emmenez les civils dans la bibliothèque. Il n'y a que quatre portes à sécuriser là-bas, bien plus facile à défendre que ce hall immense." Je désigne l'étage, et un groupe de policiers commence à encadrer les civils pour les diriger.
"Léon, Claire, accompagnez-les et restez ensemble. Moi, je vais rejoindre mes hommes pour aller voir ce qui traîne là en bas." Je me retourne, repérant les enfants somnolents dans le groupe, et leur donne un coup de main pour monter les marches.
Une fois que tout le monde est en sécurité dans la bibliothèque, je fais signe à Marvin de monter la garde. "Marvin, ne laisse personne sortir, peu importe ce que tu entends." Il hoche la tête gravement, s'installant près de la porte pour surveiller.
Je prends une grande inspiration et invoque deux Tyrans G pour dégager le passage caché sous la statue dans le hall. Les Tyrans écrasent les marches et les barreaux, réduisant en miettes l'escalier dissimulé qui mène vers les profondeurs du bâtiment. Un passage libre s'ouvre devant moi. Satisfait, je rappelle les colosses, sachant qu'ils seraient trop encombrants pour les tunnels étroits du sous-sol.
Je descends, l'ascenseur tremblant légèrement en m'emmenant vers le bas. Je me sens étrangement réconforté en voyant quelques sangsues s'accrocher aux conduits, appréciant leur présence là où d'autres seraient dégoûtés. Un rapide coup d'œil à mon Magnum me rassure, et j'appelle dix clones de Pascal pour m'accompagner alors que j'avance prudemment dans le couloir.
Les bruits de pas retentissent d'abord comme un grattement sourd, puis deviennent lourds et titubants. Nous progressons en formation vers une pièce que je connais trop bien : la première arène où Birkins m'attend, prêt à me donner un avant-goût de sa puissance mutée.
Je reste en arrière, envoyant un clone dans la salle de contrôle, mais un grondement sourd derrière moi attire mon attention. Je me retourne juste à temps pour voir Birkins fondre sur moi. Avant que je ne puisse lever mon arme, son bras monstrueusement déformé s'abat sur moi, me projetant violemment en arrière. Mon dos rencontre un tuyau qui transperce mon abdomen avec un craquement. Je grogne de douleur, sentant la tige métallique dépasser de mon ventre tandis que mon corps glisse le long de la conduite et s'écrase au sol en bas.
"Putain... apparemment, il ne m'a pas laisser ma résistance, il m'a transformé en une parodie de Deadpool…" pensai je en sentant ma blessure commencer à se refermer, me rendant apte a continuer le combat.
Pendant ce temps, les clones de Pascal ouvrent le feu sur Birkins, leurs balles martelant sa silhouette, tandis qu'il leur répond d'un coup de barre métallique, les repoussant avec une violence inhumaine.
Je fais appel à un Zombie Plante pour me hisser à l'étage. Prenant mon Magnum, je vise et tire, la balle frappant l'œil monstrueux de Birkins sur son bras, qui éclate dans une gerbe visqueuse, arrachant un hurlement de douleur au monstre. Il titube, se repliant vers la rambarde derrière lui.
"Oh non, mon vieux, tu ne vas pas t'échapper." J'attrape mon grappin artisanal et le lance, l'hameçon se plantant dans la chair du monstre, le retenant fermement. J'invoque davantage de Zombies Plantes, leur donnant l'ordre d'encercler et de retenir Birkins avec toutes leurs lianes, avant qu'il ne puisse muter davantage. Des dizaines de lianes s'enroulent autour de lui, immobilisant ses membres et son bras muté. Le monstre se débat, mais chaque mouvement ne fait que resserrer un peu plus l'étreinte végétale.
Sous le poids des Zombies Plantes et des lianes resserrées, Birkins est finalement piégé, ses rugissements de rage étouffés par l'étau végétal. "C'est bientôt fini," dis-je en souriant, satisfait, juste avant qu'un projectile ne m'atteigne en pleine poitrine et n'explose dans une gerbe acide.
Le liquide me touche, brûlant ma peau de manière infernale, différente du feu – c'est une brûlure chimique, dévastatrice et implacable. Je vois ma peau fondre, se désagréger, puis lentement se reformer sous la force de ma régénération, mais l'acide est surpuissant, me laissant dans une douleur perçante. Par-dessus les plantes en décomposition, j'aperçois Annette Birkins, tenant un étrange pistolet d'un air résolu et furieux.
"Sale conne, pourquoi tu m'empêches de maîtriser ce monstre ?" hurlais je, le visage tordu par la douleur et la colère.
Annette me fixe, mais ses yeux ne montrent aucun remords, seulement une fixation dérangée. « Je ne te laisserai pas capturer mon mari ! C'est un génie, un scientifique, le meilleur de tous ! Et il reviendra ! » déclare-t-elle, avec un sourire dément, comme si elle ne voyait pas du tout la créature déformée que William est devenu.
Je tente de continuer la capture, mais elle recharge son arme et tire à nouveau, éclatant un autre projectile d'acide contre mes Zombies Plantes et le cocon végétal, qui commence à se dissoudre sous le liquide corrosif. Forcé de rappeler mes créatures avant qu'elles ne fondent entièrement, je n'ai d'autre choix que de regarder impuissant le cocon se désintégrer, laissant Birkins chuter dans les égouts en contrebas.
"Putain, pourquoi tout doit si mal se passer ?" pensé-je en réprimant ma rage. Mon corps, enfin débarrassé des effets de l'acide, me permet de me redresser. Je regarde alors les clones de Pascal qui maîtrisent Annette, la maintenant au sol.
Je m'approche, une froide colère dans le regard. "Tu te rends compte que ce monstre va tuer des innocents à cause de toi ? Qu'il n'est plus du tout l'homme que tu as connu !" lui dis-je, ma voix tremblant de fureur.
Annette me regarde, un sourire délirant sur les lèvres. "Tu ne comprends rien ! William est le summum de l'évolution, une avancée scientifique que personne ne pourra jamais comprendre. Vous tous, vous ne voyez que la surface ! Moi, je sais que sous cette... cette forme, il est toujours là, brillant, déterminé."
Je serre les dents et, sentant la rage bouillonner en moi, je saisis une de ses cartouches d'acide. "Eh bien, voyons ce que ça fait…" dis-je froidement, en pressant doucement ses doigts contre le liquide mortel. L'acide ronge sa chair, dévorant les tendons et les os, et son cri de douleur résonne dans tout le sous-sol. Elle s'évanouit, tombant au sol avec une main réduite à une charpie méconnaissable. Je récupère rapidement son badge et son bracelet, tout en ordonnant aux clones de l'emmener.
Sans plus attendre, je convoque deux cents sangsues, les laissant se séparer en milliers de petites unités et s'éparpiller à la recherche de traces de Birkins et de Sherry. "On va trouver cette saloperie," murmurais je, prêt à traquer ce monstre jusqu'au bout.
Je regarde a nouveau Annette sentant que j'ai été impulsif, c'est aussi une scientifique avec pas mal de connaissance, ce serait du gâchis de juste la tuer. Je l'infecte avec le virus T et G regardant sa main guérir lentement, et je l'envoie dans l'usine ou Wesker et Marcus se ferons une joie de lui expliquer les règles en attendant que son mari la rejoigne.
(Nda : petit chapitre posé comme d'habitude, j'espère que ça vous aura plus même si j'ai un peu abusé sur le nerf, c'est pour éviter d'en faire une histoire ennuyante).