"Hyaaa !" J'entends le cri perçant d'une petite fille, un appel désespéré qui résonne dans le couloir. Mon cœur s'emballe, et sans hésiter, je me précipite dans sa direction. Je regrette instantanément la vitesse que j'avais avant, chaque seconde semble interminable, mais je ne ralentis pas, poussant mes limites.
Quand j'arrive enfin, je découvre une fillette en larmes, tremblante et entourée de mes propres sangsues, qui rampent en cercles serrés autour d'elle, formant une barrière vivante.
"Stop !" Ma voix claque dans l'air, puissante et autoritaire. Les sangsues se figent comme une vague qui se retire, sensibles à mon autorité. Je fais un simple geste de mes deux mains, et, obéissantes, elles s'écartent en douceur, ouvrant un passage vers la petite.
Elle relève la tête, ses yeux s'écarquillent en me voyant, et sans la moindre hésitation, elle se précipite dans mes bras, me prenant de court par son élan. Je la serre contre moi pour la rassurer, sentant son petit corps secoué de sanglots.
"Commissaire King... vous êtes venu !" murmure-t-elle entre deux sanglots, sa voix empreinte de soulagement et d'une confiance sans réserve.
J
Je tapote doucement le dos de Sherry pour la calmer, puis je fais signe aux sangsues de s'éloigner, les envoyant reprendre leur chasse à William. Elles s'éparpillent en silence dans les ténèbres du sous-sol.
"Qu'est-ce qui s'est passé, petite ? Que fais-tu dans les sous-sols du commissariat ?" lui demandai-je doucement après l'avoir apaisée.
Elle jette un dernier coup d'œil nerveux autour d'elle, et son visage se détend en ne voyant plus les créatures grouillantes. Elle prend une grande inspiration, puis ses yeux se posent sur moi, plus calme, mais rougissant légèrement en me regardant. C'est alors que je réalise, un peu tard, que ma chemise a été entièrement fondue par l'acide, ne laissant que mon torse à découvert, et que mon pantalon présente des trous inquiétants. Heureusement, rien de trop révélateur, mais je devine que l'état de mes vêtements n'aide pas à la rassurer.
"Je... je m'appelle Sherry Birkin, Commissaire King," dit-elle avec une petite voix, gagnant en assurance à mesure qu'elle parle. "Quand j'ai vu le chaos dehors, je me suis enfuie de la maison et j'ai couru jusqu'au commissariat... Je pensais que ça serait plus sûr ici. Mais..." Elle baisse les yeux, serrant ma main un peu plus fort. "Un monstre qui... ressemblait un peu à papa a commencé à me pourchasser partout. J'ai demandé de l'aide à maman, mais... elle m'a ignorée," murmure-t-elle, sa voix brisée par la déception.
Je la regarde avec compassion et serre doucement sa main. "Sherry, tu as été incroyablement courageuse pour venir jusqu'ici toute seule."
Elle relève les yeux, un peu plus confiante, et m'offre un petit sourire. "Je savais que le commissaire King viendrait à mon secours. Je vous ai vu combattre le monstre avec vos hommes... mais j'avais trop peur pour rester. Alors, je me suis cachée dès que j'ai entendu les rugissements et les cris."
Je hoche la tête, impressionné par son courage. "Tu as bien fait, Sherry. Maintenant, je vais demander à mes hommes de t'escorter vers les autres civils. Je vais aller régler le compte de ce monstre," dis-je en lui souriant pour lui donner du courage.
"Merci, Commissaire King," chuchote-t-elle en me regardant avec des yeux pleins de gratitude.
Je me redresse et lève le poing en l'air. "Force Raccoon !" criai je avec un sourire, appelant mes clones de Pascal. Ils arrivent promptement, mais même avec leur visage masqué, je sens leur confusion quant au cri de ralliement.
"Vous allez escorter la jeune Sherry ici présente jusqu'à la bibliothèque où les autres civils sont rassemblés," dis-je en lui confiant la petite. Mais soudain, une pensée me frappe — la bombe destinée à raser la ville.
Je m'interromps et fixe mes hommes. "Change de plan. Vous allez rassembler tout le monde au parking et sécuriser la zone avec Marvin et les autres policiers. Si quelqu'un demande, dites leur que je prépare le dernier convoi d'évacuation pour Raccoon City." Les clones acquiescent, prenant Sherry sous leur protection.
Avant de partir, Sherry me serre une dernière fois la main. "Merci encore, Commissaire King. Vous êtes vraiment le meilleur."
Je traverse rapidement le parking en récupérant quelques Cerbères pour mon inventaire, puis je déniche la dernière tenue encore disponible dans mon inventaire : le costume de mascotte Mr. Raccoon. Je regarde le costume, à la fois ridicule et surdimensionné, puis hausse les épaules. "On va faire avec," murmurais je avec un soupir avant d'enfiler la tête géante de Raccoon et de me glisser dans le corps du costume, devenant ainsi un étrange mélange de mascotte et de figure d'autorité.
Alors que je m'apprête à avancer, je sens une pression autour de mon cou. Je suis soudain saisi et soulevé dans les airs par une langue visqueuse ! Je m'agite dans le costume, essayant de trouver de l'air, mais la panique me fait involontairement invoquer un Tyran. D'un coup sec, il attrape la langue du Lickers qui m'a attrapé et l'écrase au sol comme un jouet, préparant son pied massif pour le piétiner. Je crie à travers le masque de Mr. Raccoon : "Stop ! Attends, celui-là, on le capture !"
Le Tyran s'arrête juste à temps, tandis que je libère des zombies plantes pour maîtriser le Lickers, qui se tord sous leur emprise végétale. Une fois sécurisé, je fais signe au Tyran de rester au parking. Sa taille imposante et son apparence intimidante devraient calmer les civils, et les Pascal pourront parler en son nom pour rassurer tout le monde.
Après quelques brèves instructions aux Hunters que j'ai invoqués pour nettoyer le reste des danger alentours, je fais un détour vers la prison. Mais elle est déserte : aucun signe du journaliste ou d'autres prisonniers, ce qui a du sens vu qu'Irons est sous mon contrôle depuis un moment.
En remontant, je repère un hélicoptère d'Umbrella qui survole dangereusement la zone et lâche une capsule au-dessus du commissariat. Mais le pilote rate sa manœuvre, et l'appareil s'écrase dans un fracas de métal contre le toit du bâtiment.
"Bordel, c'est sans fin, tout ça," grommelais je en ajustant la tête de Mr. Raccoon qui me tombe un peu trop sur le nez. J'invoque Blood, ma chauve-souris géante, qui m'attrape par le costume pour m'aider à monter jusqu'au lieu du crash.
Alors que nous atteignons le toit, une explosion éclate en dessous de moi, et le feu commence à se propager rapidement. Je regarde autour de moi, remarquant le château d'eau du commissariat. "Ok, plan B."
Je relâche un Tyran G qui, avec quelques bons coups de poing, renverse le château d'eau. L'énorme structure se déverse dans un torrent puissant qui éteint les flammes en un instant.
En redescendant par le hall supérieur pour rejoindre les civils, je m'arrête net en tombant face à face avec... Mister X. La surprise est mutuelle, sauf que moi, je suis dans un costume de raton-laveur souriant.
Alors que Mister X apparaît, Léon, incrédule, pointe son arme en direction du colosse.
« Putain, c'est quoi cette chose ?! » demande-t-il en resserrant sa prise sur son arme, les yeux écarquillés.
Les policiers et les clones de Pascal, en alerte, prennent position autour de lui, tandis que les civils se mettent à couvert, se cachant derrière les bancs et les meubles dans le hall. Les regards sont lourds d'inquiétude, et une tension palpable envahit l'air.
Mister X, impassible, me scrute de haut en bas, ses yeux froids et calculateurs s'attardant sur mon costume de Mr. Raccoon. Je redresse la tête de la mascotte, essayant de voir à travers les énormes yeux ronds, et prends une grande inspiration. D'une voix exagérément théâtrale, j'annonce :
« Bienvenue au commissariat, vilain ! Tu es en zone sécurisée ! »
Un long soupir exaspéré monte des policiers en bas, Marvin jetant un regard sidéré à mes collègues. Mais un groupe d'enfants, capté par l'intensité de la scène, ne retient pas son excitation. Ils commencent à scander, enthousiastes :
« Allez, Mr. Raccoon ! Bottez les fesses du méchant ! »
Leur énergie est contagieuse, et quelques policiers échangent des sourires nerveux. Mais les encouragements attirent aussi l'attention de Mister X. D'un mouvement lent et calculateur, il tourne sa tête dans leur direction, ses yeux glacials se posant sur les enfants.
Je sens la colère monter en moi en le voyant braquer son regard froid vers eux. Sans quitter mon personnage, je fais un geste autoritaire de la main :
« Les gentils enfants doivent évacuer la zone ! Allez, on bouge ! »
Marvin prend les devants et, avec un geste ferme, guide les civils et les enfants vers la sortie sécurisée.
« Allez, vous avez entendu Mr. Raccoon ! » ajoute-t-il avec un sourire rassurant pour les petits.
« Merci, Mr. Raccoon ! » crie un des enfants avec un sourire radieux, suivi par un chœur d'encouragements.
« On vous fait confiance, Mr. Raccoon ! » crie Sherry, les yeux pétillants d'espoir. Elle regarde Mister X avec défi avant de lancer : « Vous pouvez le faire, commissaire King ! »
Mister X, comme défié par cette vague d'enthousiasme, revient sur moi. Ses pas résonnent lourdement sur le sol en marbre, chacun amplifiant sa puissance, chaque mouvement envoyant une onde de crainte parmi les spectateurs restants. Soudainement inspiré, je fais un dernier clin d'œil aux civils et, tout en pointant mon magnum vers Mister X, je tire une balle qui fait voler son chapeau en arrière, révélant son crâne lisse.
Je retire le masque de Mr. Raccoon, révélant mon visage déterminé, l'ironie laissant place à la gravité. Ma voix se fait plus froide :
« C'est avec moi que tu vas parler maintenant, monstre. »
Léon, de l'autre côté du hall, échange un regard abasourdi avec Claire, qui murmure, impressionnée : « Il n'a peur de rien, ce type... »
Je prends un moment pour vérifier la sécurité de tout le monde. Un clone de Pascal m'indique d'un signe de tête que tous les civils et enfants sont à l'abri. Mais juste au moment où je baisse ma garde, Mister X surgit, profitant de l'occasion pour charger, lourd et rapide. Je pivote à temps et tends la main, attrapant son poing d'acier avec ma propre main.
« Fin de la partie, sac à viande. »
D'un geste rapide, je le stocke dans mon usine. À peine l'ai-je fait disparaître que la douleur me frappe : l'impact a brisé mon poignet. Je serre les dents, réajuste ma main dans l'axe, et laisse ma régénération faire le reste.
Je retourne sur la terrasse, où Blood m'attend, et je l'utilise pour redescendre rapidement vers le parking. Quinze minutes plus tard, le groupe arrive enfin. J'ai eu le temps de stocker les hunters que j'avais libérés plus tôt, rendant la zone plus sûre. À peine le groupe pose t-il les pieds dans le parking que les enfants me reconnaissent et courent vers moi, surexcités.
« Commissaire King ! Vous avez battu le gros monstre ! » crie un petit garçon, les yeux pétillants.
« Ouais ! vous l'avez envoyé au tapis ! » ajoute une fillette en tapant dans ses mains.
Les enfants se pressent autour de moi, me tirant par la manche, certains me tendant les bras pour être portés, tandis que d'autres me regardent avec admiration, comme si j'étais un super-héros en chair et en os.
« Vous êtes le meilleur, commissaire King ! » s'exclame un autre en applaudissant.
À côté, Léon et Claire me fixent, bouche bée. Léon regarde l'endroit où les enfants m'entourent joyeusement, puis le plafond du parking, incrédule.
« Attendez, c'est pas possible... Comment... Comment vous êtes arrivé ici aussi vite ? » demande-t-il, encore sous le choc.
Claire hoche la tête, partagée entre admiration et incompréhension. « Sérieusement, vous étiez en train de combattre ce monstre, là-haut, il y a à peine dix minutes ! Vous êtes vraiment... un humain, au moins ? »
Je souris, baissant les yeux vers les enfants qui continuent à m'acclamer. « On peut dire que je suis... un peu plus que ça. Mais rassurez vous, ça fait partie du job. »
Les enfants éclatent de rire, insouciants, et se mettent à crier, enthousiastes :
« Le commissaire King, c'est le plus fort ! Le commissaire King est invincible ! »
Je jette un coup d'œil amusé à Léon et Claire, haussant les épaules. « Vous voyez ? Même les experts l'affirment. »
Alors que nous avançons avec le groupe, Marvin lance un regard à Léon et le taquine :
"Allez, le bleu, arrête de douter d'un supérieur. King fait partie des STARS."
Léon ouvre la bouche pour répliquer mais se ravise, hochant la tête. Derrière nous, Fred, le Tyran G de deux mètres, suit de près, marchant avec une posture presque protectrice. Heureusement, son visage plus calme et ses traits moins menaçants que ceux de Mr. X rassurent les enfants qui n'ont pas peur de sa présence imposante.
En apercevant l'enseigne de Kendo's Gun Shop, je fais un signe d'arrêt à tout le monde.
"Marvin, viens avec moi. On va vérifier Kendo et voir si on peut récupérer quelque chose d'utile," dis-je en indiquant au reste du groupe de se mettre à couvert dans le passage à droite de la boutique.
Nous entrons dans le magasin, progressant prudemment, arme en main.
"Kendo, c'est Gérald, t'es là ?" j'appelle d'une voix forte.
J'entends un soupir de soulagement suivi de pas rapides, et Kendo apparaît, visiblement tendu, le fusil à la main. En nous voyant, il baisse son arme, laissant échapper un rire nerveux.
"C'est toi... Bordel, tu m'as flanqué la trouille ! Je croyais que c'était des pillards," dit-il en me regardant, avant de plisser les yeux sur mon costume. "Mais c'est quoi cette tenue, Gérald ? T'as décidé de te reconvertir en mascotte, ou quoi ?"
Je souris en haussant les épaules. "C'est une longue histoire... Écoute, tu viens avec nous ? On est le dernier groupe à évacuer."
Marvin s'approche, jetant un regard à son vieil ami. "Allez, Kendo, viens. Ta place est avec nous."
Kendo hésite, son expression se teintant de douleur. "Je... je ne peux pas. Ma fille... Emma, elle est malade. Je dois rester avec elle."
À cet instant, je remarque l'anxiété dans ses yeux, la peur d'un père face à l'inévitable.
Je pose ma main sur son épaule. "Kendo, écoute-moi. Si elle a été infectée... je peux la soigner. Il y a un remède."
Ses yeux s'élargissent, un espoir mêlé d'incrédulité sur le visage. "Gérald... tu es sérieux ? Vraiment ? Tu mens pas, là ?" Sa voix tremble légèrement alors qu'il saisit mon bras avec force, comme s'il s'accrochait à cette mince lueur d'espoir.
"Je te le promets," dis-je calmement.
Sans plus attendre, il m'entraîne vers l'arrière du magasin, où se trouve la petite maison attenante. Dans une pièce exiguë, Emma, sa fille, est couchée, son teint pâle et les yeux à moitié fermés.
"Papa..." murmure-t-elle faiblement en voyant Kendo.
Je m'approche d'elle, lui souriant avec douceur. En retirant la main du costume, je sors discrètement une fiole contenant un peu de mon sang, que je lui donne à boire, le présentant comme un simple remède.
Quelques secondes passent, et l'effet se manifeste. Emma ouvre grand les yeux, son regard brillant à nouveau de vie. Elle se redresse légèrement, un sourire d'enfant innocent illuminant son visage.
"Papa ! Je me sens mieux !" s'exclame-t-elle en serrant la main de son père.
Kendo s'effondre à genoux à côté d'elle, les larmes aux yeux, sa main tremblant alors qu'il caresse le visage de sa fille. Il se tourne ensuite vers moi, les yeux embués de gratitude.
"Gérald... je... je sais pas comment te remercier. Tu m'as redonné ma fille," murmure-t-il, submergé par l'émotion.
Je lui souris et pose une main rassurante sur son épaule. "On est là pour veiller les uns sur les autres. Maintenant, on va s'en sortir tous ensemble."
(NDA: dernière ligne droite comme on dit, je dirais encore 3 ou 4 chapitre pour clôturé RE2 et après saut dans l'inconnue ^^)