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Chapter 48 - Chapitre 47 : Derniére démarche a Racoon city

Je me réveille à la sensation étrange d'un fourmillement gluant parcourant mes doigts. Je frémis légèrement avant de baisser les yeux et de découvrir la scène macabre qui m'entoure. Des milliers de sangsues et de guêpes, mes précieuses invocations, sont regroupées autour de moi, formant un tapis grouillant qui s'étend jusqu'à perte de vue. Leur mouvement synchronisé et leurs silhouettes sombres illuminées par les premières lueurs du matin donnent une allure cauchemardesque au tableau.

Un sourire en coin se dessine sur mon visage.

« Bon boulot, »dis-je simplement, ma voix brisant le silence oppressant. Avec un geste de la main, je commence à les rappeler, des centaines d'entre elles disparaissant dans l'usine en un éclair. Le processus est long, et je profite de ces minutes pour me ressaisir de cet horrible nuit.

Une fois l'opération terminée, je me dirige vers un magasin à moitié en ruines. Les vitrines sont brisées, et des vêtements abandonnés jonchent le sol, mais cela suffit. Le costume de Mr. Raccoon, déchiré et couvert de poussière et de sang, gît sur le sol lorsque je termine de m'habiller avec des vêtements simples et pratiques.

« Tu as bien servi." Je laisse échapper un soupir, jetant un dernier regard a ce qui m'a valu tant de regards incrédules avant de quitter le magasin.

« Wesker junior » dis-je en le faisant sortir de l'usine. Son arrivée est rapide, et il se tient devant moi, impeccablement stoïque comme toujours.

« Tu peux me donner un rapport de la situation ? »

Il ajuste légèrement ses lunettes avant de parler, sa voix calme mais autoritaire. « Bien sûr, Gérald. Voici où nous en sommes : Marcus a communiqué avec les sangsues, et d'après leurs observations, il reste au mieux dix personnes vivantes en ville. Il n'y a plus personne arborant le logo d'Umbrella en vie. »

Je hoche la tête, satisfait que les agents d'Umbrella aient été éliminés, mais il continue. « Cependant, il reste une anomalie. Un organisme ressemblant à un slime géant. Les sangsues et les guêpes ne sont pas parvenues à le neutraliser. »

Je fronce les sourcils à cette information, mais il enchaîne rapidement « William et Annette Birkin se disent prêts à travailler pour toi, à condition que leur fille, Sherry, puisse mener une vie normale. Ils insistent également sur l'importance de récupérer les données et les différents virus dans leur laboratoire avant que tout ne soit perdu. »

Son regard se fait plus calculateur lorsqu'il ajoute, « Ah, une dernière chose. L'usine a subi quelques ajustements. Elle se structure désormais en deux parties distinctes : un bâtiment principal avec plusieurs étages, quelques terrains extérieurs et un hangar. »

Il marque une pause, ajustant à nouveau ses lunettes. « Les habitants intelligents ou dotés d'une personnalité propre, comme les Jordans, Marcus, moi même, ou encore William, Annette et Zeus, se trouvent dans les quartiers vivables. Les autres créatures, celles considérées comme générique, sont stockées sous forme de données dans le hangar. Cela optimise l'espace et facilite leur gestion. »

J'invoque une lionne et je la chevauche pour atteindre rapidement l'orphelinat n'ayant pas envie de parcourir les airs prochainement avec tout les acrobatie et déplacements de cet nuit. Le trajet vers l'orphelinat sur la lionne est étrangement apaisant. 

La sensation de sa fourrure chaude sous mes doigts contraste avec l'atmosphère lugubre des rues délabrées de Raccoon City. Ses pas puissants et réguliers brisent le silence, et malgré l'état des lieux, son calme imposant est presque contagieux. Je me laisse guider par elle, évitant d'accélérer trop brusquement. Après cette nuit infernale, je ressens enfin un semblant de sérénité.

Le voyage me semble trop court, et avant que je ne m'en rende compte, nous sommes devant l'orphelinat. La structure imposante est plongée dans une semi obscurité, illuminée seulement par quelques lampadaires vacillants et des reflets de flammes au loin. Je soupire en constatant que l'entrée principale est intacte.

Alors que je descends de la lionne, elle tourne la tête pour me fixer de ses yeux dorés, et avant que je puisse la stocker dans l'usine, elle m'écrase de tout son poids dans un câlin dévastateur. Je tombe à la renverse, écrasé sous son corps massif, ses ronronnements résonnant comme un moteur. Elle appuie sa tête contre ma poitrine, m'immobilisant totalement.

"D'accord, ma belle, je comprends, je t'aime aussi," dis-je en ricanant, incapable de me dégager. Je gratouille son cou, ce qui la fait ronronner encore plus fort avant de la rappeler dans l'usine. Une fois libéré, je me relève avec difficulté, époussetant mes vêtements, puis j'invoque un tyran et une escouade de dix clones de Pascal pour assurer la sécurité avant de m'aventurer à l'intérieur.

L'orphelinat est dans un état étonnamment bien conservé, mais une trappe au sol attire immédiatement mon attention. Elle n'était pas là lors de ma dernière inspection, et son apparition soudaine sent l'intervention du système. "Évidemment," murmurais je en soupirant. Je descends l'échelle avec mes hommes à mes côtés et m'engouffre dans un couloir menant à un ascenseur.

Après un trajet oppressant ponctué par des bruits métalliques, nous atteignons un ensemble de couloirs. Le complexe est plongé dans une lumière blafarde, les murs suintants et le silence pesant rendant chaque pas plus sinistre. Lorsque nous atteignons enfin la porte blindée du NEST, je l'ouvre avec le bracelet d'accès d'Annette.

À l'intérieur, les lieux sont méthodiquement fouillés. Chaque laboratoire, chaque bureau est inspecté. Dans une couchette verrouillée, mes hommes découvrent deux étudiants, pâles et affaiblis, presque à bout de souffle. Leur terreur est palpable, mais après les avoir calmés, je les infecte avec le virus G, garantissant leur loyauté et leur survie. Je les envoie ensuite dans l'usine, sachant qu'ils pourront être utiles en tant que chercheurs.

Quelques zombies plantes particulièrement faibles sont également trouvés dans une serre. Je les récupère immédiatement, les envoyant dans l'usine pour qu'ils soient améliorés. Les lieux, bien que vastes, sont rapidement nettoyés, chaque recoin exploré.

Enfin, j'atteins une salle abritant l'ordinateur central et les données principales. Mais une pensée m'arrête net : je n'ai pas de dispositif assez grand pour tout transférer. Je fais sortir William Birkin, qui apparaît rapidement à mes côtés.

"Pas d'inquiétude, Gérald," dit-il calmement. "Tu peux envoyer mes instruments dans l'usine. Ils mettront à niveau le laboratoire à l'intérieur, ce qui nous permettra de ne rien perdre en termes de données. Marcus, Wesker, Annette et moi pourrons travailler avec le meilleur équipement disponible."

Je suis ses conseils, transférant tout : ordinateurs, bases de données et même les échantillons de virus. Le NEST se vide progressivement, ses secrets désormais entre mes mains.

Cette action me permet d'entendre un faible grognement, suivi d'un coup de feu. J'ai l'impression qu'une partie de moi s'entend et je remarque des morceaux de piquant sortant de ma chair ainsi qu'une douille tombé au sol.

Je me retourne rapidement, et mes yeux se posent sur une silhouette tremblante : Ada Wong. Son arme est levée, mais sa main tremble visiblement. Son expression oscille entre défi et panique, surtout lorsqu'elle réalise que mes hommes la mettent en joue immédiatement.

"Bonjour," dis-je en m'approchant lentement. Ma voix est calme, mais mon regard est glacial.

Ada baisse légèrement son arme, sa respiration saccadée. « Vous êtes encore vivant. » dit elle abasourdi par ma présence.

"On se connait" ricanais je a son expression d'horreur.

Elle fait feu plusieurs fois mais les piquants se réajuste pour bloquer ses tirs me donnant l'impression d'avoir une armure amovible.

Je jette un regard vers ma chemise déchirée, après la sorti des piquants ayant bloqué la balle. « Vous ne croyez quand même pas qu'un jouet comme ça allait m'arrêter, si ? » Un sourire ironique étire mes lèvres, mais il disparaît aussitôt lorsque je fais sortir mes lianes.

Avant qu'elle ne puisse réagir, elles jaillissent et l'immobilisent complètement. Ada pousse un cri étouffé tandis que les lianes l'enserrent, brisant définitivement ma chemise dans le processus.

« Maintenant, » dis-je d'un ton froid en croisant les bras, « j'ai quelques questions pour vous. Si vous voulez éviter de finir comme vos balles, je vous conseille de répondre honnêtement. »

 

Je la conduis dans un bureau avec des murs d'un blancs immaculé et et des posters avec des formules chimiques . Mes lianes continuent de l'enserrer fermement, se resserrant légèrement à chaque mouvement qu'elle tente de faire. Ada respire difficilement, ses yeux cherchant une échappatoire inexistante.

Je m'assieds sur une chaise de bureau, la maintenant debout face à moi. Un sourire presque moqueur étire mes lèvres.

« D'abord, qui es tu, et que fais-tu ici ? » demandais je calmement, croisant les jambes et penchant légèrement la tête.

« Je m'appelle Eleono… » Elle s'interrompt brusquement lorsque mes lianes se resserrant davantage autour de son torse.

« J'ai dit la vérité » murmurais je d'un ton glacial, mes yeux plongés dans les siens.

Ada frissonne, son regard se remplissant de panique. Elle tente de garder une façade stoïque, mais je vois la peur percer. Finalement, elle cède.

« Je m'appelle Ada Wong, » lâche-t-elle à contrecœur. « Et j'ai été engagée pour voler une souche du virus G. » Elle laisse échapper un soupir lorsque mes lianes relâchent légèrement leur étreinte, lui permettant de respirer un peu plus librement.

Je me redresse légèrement, toujours souriant. « Par qui as-tu été engagée ? »

Ada détourne le regard, mordant sa lèvre inférieure comme si elle hésitait à parler. Finalement, elle répond d'une voix lasse. "Je ne connais pas son nom… mais c'est un homme blond avec des lunettes de soleil."

Je laisse échapper un soupir exaspéré. « Bien sûr… qui d'autre ? » murmurais je, presque pour moi-même. Le clone de Wesker, évidemment.

Ada me regarde avec une curiosité mêlée de défi. « C'est bon ? Tu as ce que tu veux ? Alors relâche moi. »

Je secoue la tête en riant doucement. « Pas si vite, Miss Wong. Il reste une dernière chose. »

Son regard s'intensifie, un mélange de défiance et d'inquiétude. « Quoi encore ? » demande-t-elle en serrant les dents.

Je me penche en avant, mes lianes ondulant légèrement comme des serpents impatients. « J'ai une proposition pour toi. Veux tu me rejoindre… ou dois-je t'éliminer ? » Un sourire carnassier se dessine sur mon visage alors que je fixe ses yeux, attendant sa réponse.

Ada reste silencieuse un moment, scrutant mon visage, cherchant peut-être une trace de mensonge ou une faille. Finalement, elle grogne, ses épaules s'affaissant légèrement.

« Tu es un diable » murmure t-elle, presque à elle-même, avant de relever les yeux. « Mais ai-je vraiment le choix ?" elle pousse un soupir en marmonnant un " J'accepte. » plein de réticence.

Mon sourire s'élargit. « Bonne réponse. »

Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit d'autre. Je l'infecte rapidement, lui faisant avaler une bouteille contenant le virus. Elle sursaute légèrement, sentant l'influence du virus commencer à travailler dans son système.

« Bienvenue dans l'équipe, Ada » dis-je d'un ton presque jovial en me levant. « Tu vas rejoindre Marcus et les autres. Ils t'expliqueront comment tout fonctionne. »

Elle tente de cacher son malaise, mais ses yeux me trahissent. « Tu es vraiment bizarre » murmure t-elle alors qu'elle disparaît dans l'usine, probablement encore en train d'essayer de comprendre dans quel monde elle vient de mettre les pieds.

Le vol de retour vers le manoir est marqué par un silence pesant, brisé seulement par le battement régulier des ailes de Blood. Alors que j'approche du domaine, le soleil commence à se lever, illuminant l'horizon d'une lueur dorée et apaisante. Mais cette sérénité ne dure pas. Une explosion assourdissante retentit derrière moi, un nuage en forme de champignon s'élevant là où la ville de Raccoon se trouvait. Instinctivement, je sors mon King Phone et capture l'image : la destruction de la ville avec le lever de soleil en arrière-plan. Un spectacle à couper le souffle, mais rempli de tristesse.

Lorsque j'atteins le manoir, je fais sortir Sherry de l'usine, et nous avançons ensemble vers les lieux où tout le monde est regroupé. Mais avant que je n'aie pu dire quoi que ce soit, un cri perçant déchire l'air.

"PAPAAAA !!!"

La voix de Lisa me glace le sang. Je tourne la tête pour la voir perchée sur Oscar, son visage baigné de larmes, ses petites mains serrées contre son flanc massif. Il est allongé sur le côté, immobile, son corps géant recouvert de plaies profondes et de sang séché. Un nœud se forme dans ma gorge alors que je serre Sherry contre moi avant de me précipiter vers ma fille.

"Lisa, descends de là, chérie," dis-je doucement, mais ma voix tremble. Elle ne bouge pas, ses sanglots emplissant l'air. Quand j'atteins Oscar, je touche son flanc, espérant le renvoyer dans l'usine pour qu'il puisse se régénérer. Mais rien ne se passe. Son corps ne répond pas.

"Non, non, non..." murmurai-je, ma voix brisée. Je réalise que je suis arrivé trop tard.

Lisa lève la tête, ses yeux rougis et son visage couvert de larmes. "Pourquoi ?! Pourquoi il ne se réveille pas, papa ?! Fais quelque chose ! Tu peux tout faire !"

Je m'effondre à genoux devant elle, mes bras tendus. "Lisa..." Ma voix se brise. Elle glisse de la tête d'Oscar et se jette dans mes bras, frappant mon torse de ses petits poings, son chagrin se transformant en colère.

"Pourquoi tu n'as pas été là plus vite ?! C'était ton ami, papa ! C'était mon ami !" hurle-t-elle, sa douleur déchirante.

Je la serre contre moi, mes mains caressant doucement ses cheveux. "Je suis désolé, Lisa. Je suis tellement désolé..." murmurai-je, incapable de trouver d'autres mots.

Lisa agrippe ma chemise, ses petits doigts tremblant. "Il nous a sauvés... Et maintenant il est... il est parti." Elle éclate en sanglots contre mon épaule, son petit corps secoué de tremblements.

"Oui, ma chérie... Oscar nous a protégés jusqu'à la fin. Il était un héros, Lisa. Un véritable héros," dis-je doucement, la berçant lentement.

Les policiers et les STARS présents autour de nous se regroupent en silence, leurs visages marqués par le respect et la tristesse. Quelques-uns se mettent au garde-à-vous, rendant hommage à l'éléphant qui avait tant fait pour eux. Même Wesker, toujours si stoïque, incline légèrement la tête.

Lisa relève les yeux vers moi, son visage encore inondé de larmes. "Papa... Tu crois qu'Oscar était heureux... qu'on était sa famille ?"

Je lui souris faiblement, essuyant une de ses larmes avec mon pouce. "Oui, ma princesse. Il savait qu'il était aimé. Et il a donné tout ce qu'il avait pour nous. Il nous protégera toujours dans nos cœurs."

Elle hoche la tête doucement, enfouissant son visage contre moi. "Je l'aimais tellement," murmure-t-elle.

Je la serre un peu plus fort, ma propre voix tremblant. "Moi aussi, Lisa. Moi aussi."

Alors que l'aube continue d'éclairer les lieux, un silence lourd mais respectueux s'installe. Oscar peut être parti, mais son sacrifice restera gravé en chacun de nous.

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