Des heures, plus tard, je me retrouvais à embrasser un mec sur la piste de danse, ses mains prenant mes fesses en coupe alors qu'il m'attirait incroyablement près de lui. Je soufflai en pressant mes mains à plat sur son torse.
Je ne me souvenais même pas comment j'en étais arrivé là, mes lèvres bougeaient en synchronisation avec les siennes, mais je ne sentais pas vraiment ses lèvres, c'était comme si j'étais en pilote automatique, et maintenant, il était temps pour moi de prendre le contrôle. L'engourdissement commençait à passer.
Je m'éloignai du gars, la sueur brillait sur son visage alors qu'il commençait à embrasser mon cou et ses mains remontaient ma robe.
Je fronçai les sourcils, ça n'allait pas bien, à ce rythme, nous finirions par avoir des relations sexuelles, et je ne voulais pas perdre ma virginité au profit d'un mec au hasard que j'aurai rencontré dans un club.
Je m'éloignai de lui, ses yeux noirs se renfrognèrent alors que je me détournai de lui. Il commença à me poursuivre, mais je tournai les talons et je courus vers le bar.
- Simon, salut Simon ! Je criai.
- Ma petite russe, je descends dans vingt minutes, chez moi ou chez toi ?
Je fronçai les sourcils à ce qu'il venait de dire.
- Quoi ? Non, je reculai d'un pas, tu as vu Olga ? Je lui demandai.
- Non désolé, il haussa les épaules.
Je pris ma tête dans mes mains alors qu'elle commençait à marteler.
- Euh, tu as vu deux autres filles avec qui j'étais venu ? Elenda et Galia ?
- Galia, la plus courte avec des cheveux rose ?
Je hochai la tête désespérément, espérant qu'il sait où elle était.
- Je ne sais pas ou elle et mais Elenda et là-bas, il dit en pointant mon amie du doigt.
Je me tourna avec un sourire alors que le soulagement m'inondait.
- Souviens-toi, je finis à minuit ! Il cria, mais j'étais trop loin dans la foule pour répondre pendant que je courais vers Elenda.
- Hey ! Elenda ! Je criai en attrapant son épaule, je veux rentrer.
Elle se détacha du gars avec lequel elle était.
- Je reste. Olga est là, c'est elle qui a conduit, va la chercher, elle dit et écrasa de nouveau ses lèvres sur le gars alors qu'il commençait à la tripoter ouvertement.
- Elle est partie ! Je lui criai, mais elle ne me répondit pas.
- Elenda !
Elle se tourna vers moi.
- Détends-toi, d'accord ? Rentre chez toi avec un gars, amuse-toi, je ne sais pas moi, mais on n'est pas tes baby-sitters !
Elle n'attendu pas que je réponde parce qu'elle recommença à embrasser le gars. Elle était ivre, excitée et peut-être défoncée. Elle ne serait d'aucune aide, même si elle le voulait.
Je sentis la panique m'envahir. Je pris une profonde inspiration et je sortis du club. Il devait y avoir un taxi, j'avais juste besoin de retourner dans mon appartement.
- Shlyukha ! (putain) Je jurai dans ma barbe en regardant de haut en bas les rues vides.
Il n'y avait personne en vue, le seul son était la musique rave étouffée de l'intérieur du club. Il faisait nuit et noire dehors, les réverbères produisaient une lumière tamisée.
Je sortis mon téléphone portable pour appeler un taxi, mais il n'y avait pas de signal.
- Va te faire foutre Gresso !
Je tirai mes bras autour de moi et je soupirai alors que je commençais à descendre la rue. Je refusais de retourner dans le club. Je continuai à marcher, ou du moins j'essayais de marcher. J'étais tellement conne que juste un faux pas et je trébucherais.
Je continuai à marcher, espérant tomber sur un bâtiment public.
Quelques pâtés de maisons plus tard, des phares rayonnants brillaient derrière moi, et je me tournai pour voir une élégante voiture noire s'arrêter devant moi.
Les vitres étaient teintées et je pouvais voir mon reflet dans la vitre.
Je reculai d'un pas à proximité de la voiture, et je fronçai les sourcils lorsque la vitre du passager s'abaissa.
Un homme aux cheveux noirs et aux lunettes de soleil noires apparu, son visage était sévère et inexpressif alors qu'il me regardait derrière ses lunettes de soleil.
Je fis un autre pas en arrière, ne sachant pas quoi faire, quand il dit le mot qui allait changer ma vie à tout jamais.
- Combien ?
Je fronçai les sourcils en regardant l'homme dans l'ombre, dans sa voiture qui avait l'air chère.
- Excusez-moi ? Je ne comprenais pas...Alors que je regardais ma tenue étriquée à travers la réflexion. Je levai les mains.
- Je ne suis pas une croqueuse.
Je sentis ses yeux sombres m'analyser et soudain je pris conscience de la situation. Je commençai à reculer, alors que la panique me submergeait.
- Monte dans la voiture, il grogna.
Je le regardai, tournai les talons et je commençai à courir.