L'homme satanique me tirait à travers les couloirs, ses mains rugueuses contre ma peau. Il me tira devant une porte et frappa.
Je sentis la panique m'envahir alors que j'attendais la terreur qu'il y avait derrière la porte. Mes mains tremblaient à mes côtés alors qu'il me regardait, ses yeux immobiles.
- Que va-t-il se passer ? Je demandai prudemment alors que son emprise sur moi se desserrât.
Il me lança un regard noir, ses yeux pétillants, il ne dit rien. Il semblait se demander si je valais même la peine de répondre.
Il parla finalement.
- Fais ce qu'on te dit. Quand tu y entreras, reste immobile, et quand on te posera des questions, réponds-y. Ne mens pas. C'est probablement la dernière fois qu'on va parler, dit-il d'un ton bourru.
- Êtes-vous l'un des hommes qui m'ont enlevé ? Je demandai.
Il se moqua et me lança un regard qui disait 'penses-tu vraiment que je vais répondre à ça'.
- Tu l'as dit toi-même. Tu ne me reparleras plus jamais. J'ai juste besoin de réponses, je refusais de mendier et me permettait de le tutoyer.
Il fronça ses sourcils sombres alors qu'il me regardait.
- Oui. J'étais avec mes hommes.
- Tu sais... Que je ne suis pas une prostituée, je rentrais juste de la fête d'anniversaire de moi-même-, j'essayais de faire ressentir quelque chose à cet homme, n'importe quoi. J'essayais de contrôler les larmes qui remplissaient mon estomac et ravala un cri.
Ses yeux s'écarquillèrent un peu de surprise, mais il ne dit rien. Ses yeux restaient froids.
Ses yeux étaient sombres et il détourna finalement les yeux de moi presque comme s'il ne pouvait pas me regarder. Je remarquai une cicatrice sur son menton, elle était faible et fanée, d'il y a longtemps. L'encre noire couvrait ses bras et son cou. Des dessins et des symboles que je n'avais jamais vus.
Je fronçai les sourcils alors que j'essayais de lire l'encre noire le long de son cou, ça disait, "tu es un mensonge, et je suis la vérité."
Je me demandais ce que cela signifiait, mais c'était difficile à comprendre, tout ce que je voulais, c'était pleurer.
Le tatouage devait signifier quelque chose pour lui.
Même un homme aussi cruel que lui, avait des choses qui étaient importantes pour lui. Peut-être que je pourrais toucher un "point faible" et qu'il aurait pitié de moi. Il n'aurait pas écrit de façon permanente un dicton sur lui, si c'était inutile. J'avais besoin d'être intelligente. Je ne pouvais pas pleurer, les hommes comme lui ne ressentaient rien pour les filles qui pleurent.
Ils étaient des tueurs dans l'âme.
- Comment tu t'appelles ?" Je demandai tout à coup.
C'était une question stupide, je sais. Parce que putain pourquoi ça aurait de l'importance ? Mais je suppose que je voulais savoir parce que je voulais connaître quelqu'un. N'importe qui, peu importait que cet homme avait essayé de me violer dans une salle de bain sale il y a seulement une heure.
Il me regarda, ses sourcils froncés, sa mâchoire serrée et ses yeux semblaient dangereux. La porte s'ouvrit et je le sentis m'attraper, mais cette fois, c'était un peu plus doux, un peu moins en colère.
Ses doigts calleux me saisirent un peu plus légèrement. Avant de me pousser à l'intérieur, il me chuchota à l'oreille.
- Fiodor. Je m'appelle Fiodor.
Et avec ça, il me poussa.
Des lumières tamisées m'accueillirent. La pièce était silencieuse et je regardais à travers une vitre sans tain qui saignait mon reflet.
Quel genre de questions laient-ils me poser ? Je fronçai les sourcils à mon reflet et essayai d'éviter de regarder. J'avais vraiment l'air d'une prostituée.
Le cliquetis de l'interphone se fit entendre, et la voix d'une femme se fit entendre.
Je me sentais paniqué à la pensée de tous les hommes qui me regardaient probablement à travers la vitre.
- Anastasia Brown ? La voix appela, je tremblais.
- Âge ?
- Dix-huit, j'avais envie de pleurer.
- Où es-tu née ?
- Ru- New York, en Amérique, je bégayai.
- Environ combien de fois tu as eu des rapports sexuels ?
J'avais envie de mourir.
- Je suis vierge.
Il y eut une longue pause.
Je regardai ma petite silhouette trembler dans le miroir. J'étais pathétique. Je tremblais en attendant que la voix se fasse entendre.
- La vente aux enchères est sur le point d'avoir lieu. Restez silencieux et fait ce qu'on te dit.
Je fronçai les sourcils, la confusion envahit ma tête quand soudain des lumières aveuglantes inondèrent la pièce.
Je sentis mes yeux s'ajuster et soudainement la voix revenue.
- Présentant Anastasia Brown, ou comme la plupart d'entre vous la connaissent comme 'la croqueuse'...Je fronçai les sourcils.
- Anastasia a 18 ans, environ 5"7 et 120 livres. Ses cheveux sont naturellement noirs, et ses yeux sont d'un bleu clair. Elle est connue pour être assez "fougueuse." Anastasia est vierge, son innocence la rend plus précieuse. Avec sa beauté exotique naturelle et sa silhouette immaculée, Calla sera notre objet le plus cher.
Je sentis les larmes me monter aux yeux, mais je ne dis rien. J'étais un objet, je n'étais même pas humaine, et après chaque sonnerie qui signalait une enchère, je me sentais perdre une partie de moi.
Ma mâchoire tremblait alors que les prix dépassaient 100 000 $, j'avais envie de vomir. Puis 200 000 $, je me sentais flottante et le flou passer sur ma vision, les gens se battaient carrément pour une personne même pas consentante.
Je suis retenue un cri lorsque le prix final arriva.
- Vendu, pour 775 000 $. M. Morozov, votre achat sera livré immédiatement.
Je poussai un cri et couvris mon visage avec mes mains, je me mis à genoux.
Des sanglots s'échappèrent de mes lèvres lorsque je réalisai que mon âme venait de m'être enlevé.
Morozov, je connaissais ce nom. Ça me semblait familier.