Ma tête me faisait atrocement, mal, j'ouvris les yeux pour voir l'obscurité, la brume qui remplissait mes yeux et mon esprit brûlait.
Je sentis quelque chose couvrir mes yeux et la réalisation me venue.
Les hommes d'hier soir. Ils avaient assommé le gars qui avait essayé de m'aider, et ils m'avaient emmené, je ne sais où. J'étais ligoté. Je mordis mes lèvres tremblantes en retenant mes larmes. Oh, mon Dieu, ils allaient me tuer.
Je me figeai en entendant des voix. Il y avait plusieurs voix qui se rapprochaient de plus en plus, je restai parfaitement immobile pendant qu'ils parlaient.
- Ona ustroila draku, glupaya suka (elle s'est battue, espèce de garce stupide.) Mais elle en vaut la coup, tu l'as vue ?
Moi, ils parlaient de moi. Qu'est-ce qu'ils voulaient dire par "ça vaut le coup" ? Ils me maintiennent en vie, mais pourquoi ?
Ils pensaient que j'étais une prostituée (croqueuse), ils portent des armes, parlent russe et n'ont pas peur de tuer des innocents.
Le pire cas possible m'envahissait l'esprit. Le trafic d'êtres humains, la mafia russe.
Je retenu un cri alors que je me concentrais de les écouter
- Poluchit' yeye ochishchennym werkh dlya auktsiona i postavit' yeye s drugimi ( faut la soigner avant la vente aux enchères et la mettre avec les autres).
Oh mon Dieu.
Je laissai échapper un cri involontaire et je me figeai lorsque leur conversation cessa.
- Ona ne spà (Elle est réveillée ).
Je sentis quelqu'un venir vers moi et je gémis lorsqu'on arracha mon bandeau. Je plissai les yeux alors que mes yeux s'ajustaient à la pièce, trois hommes se tenaient devant moi.
C'étaient des hommes massifs, leurs visages cachés dans l'ombre de la pièce en pierre.
- Chérie, quel est ton nom ? Me demanda un des hommes alors qu'il s'agenouillait devant moi.
Je tressaillis à son accent, c'était fort et russe, son visage était sévère et pâle.
Ils étaient, d'après ce que je supposais, la mafia russe. Ces hommes étaient dangereux, peu importe ce qu'ils disaient.
Ils avaient presque tué un homme qui essayait de m'aider.
J'étais russe de naissance, je n'avais déménagé en Amérique qu'il y a quelques années, je parlais couramment la langue et j'en savais plus que d'autres sur la mafia. Ils étaient impitoyables et sanguinaires.
Ils ne savaient pas que je parlais russe, et si je pouvais contrôler mon accent, je pourrais continuer à comprendre ce qu'ils disaient sans qu'ils ne le sachent.
- Anna, je m'appelle Anastasia, dis-je lentement.
L'homme devant moi hocha la tête en signe d'approbation.
- Et ton nom de famille ?
Mon nom de famille était Petrova, et c'était russe. S'ils décidaient de chercher mon nom, ils verraient que j'étais russe, ils verraient mon passé et penseraient au pire.
Je ne pouvais pas donner mon vrai nom.
- Brown, dis-je, mon corps tremblait alors que je me rapprochais du mur et espérais qu'ils n'avaient pas vu clair dans mon mensonge.
- Belle petite Anastasia, tu veux venir avec moi ?
Il fredonna.
J'essayai de baisser mon accent, et jusqu'ici, ça marchait, j'avais l'air américaine. Un petit sourire amusé passa sur ses lèvres.
- Non, je suppose que non, les yeux n'atteignirent pas son sourire, ses yeux montraient de la colère, de la rage et du sang. Il saisit mon bras dans une prise meurtrière. Je me mordu la langue alors que les cordes me coupaient les poignets.
- Pouvez-vous me détacher ? Je dis lentement, craignant que je divulgue mon accent si je parlais trop vite.
- Tu es une petite femme rapide. Tu as escaladé une porte de fer de treize pieds, je te le jure petite, si tu cours, tu seras puni. On n'a pas besoin de marchandises endommagées.
Ses yeux démoniaques m'avertissent.
Je hochai la tête, sérieusement, marchandises endommagées ?
Mes bras me faisaient mal quand je les frottais, des ecchymoses sombres entouraient mes poignets.
Il me détacha, m'attrapa le bras et me tira avec lui alors qu'il me traînait hors de la pièce.
- T'as besoin de te nettoyer, il dit alors qu'il me tirait dans un couloir sombre.
- T'as du sang d'un autre homme sur toi.
On s'arrêta devant une porte en métal et il me poussa à l'intérieur, la pièce était mal éclairée, le sols carrelés gris.
- Strip, murmura-t-il d'un ton bourru. Je me figeai, mes yeux s'agrandirent et mon sang se refroidit.
- Va dans la putain de douche.
Je regardai la cabine de douche, il n'y avait pas de rideau.
- Il n'y a pas de rideau... Je demandai.
Ses bras étaient croisés alors qu'il s'appuyait contre la porte, son sourcil levé.
- Qu'est-ce que tu es ? Une putain de princesse ? Désolé de te le dire, mais si tu n'es pas à l'aise de te déshabiller devant moi, tu vas faire un sacré tour.
Il trouvait ça drôle. Je n'avais jamais été sexuellement intimidé avec qui que ce soit, bien sûr, il y avait des gars qui m'aimaient et qui voulaient ces choses, mais ce n'était pas ma tasse de thé.
Bien sûr, j'étais confiante avec mon corps, j'avais des formes très généreuses là où il fallait, mais je n'étais pas tellement d'accord de me déshabiller et me doucher devant un parfait inconnu. Sans oublier que cet inconnu était un meurtrier, violeur, voleur, et dans la mafia.
- T'as environ trois secondes pour te déshabiller, ou je le ferai moi-même, et crois-moi, tu n'aimeras pas ça.
Ma lèvre tremblait alors que je retirais ma robe, le tissu tomba en un tas sanglant à mes pieds, et je restai dans un soutien-gorge et sous-vêtement en dentelle.
Ses yeux diaboliques se détachèrent de mes yeux pour passer sur mon corps, il me regarda de haut en bas, il ne fit aucune tentative pour cacher le renflement soudain de son pantalon alors qu'il hochait la tête pour que j'enlève le reste.
Les larmes me montèrent aux yeux, je dégrafai mon soutien-gorge et enlevai mon sou-vêtement.
Je croisai les bras devant moi et je clignai des yeux pour chasser les larmes chaudes pendant que j'entrais dans la cabine froide.
J'ouvris l'eau et je tressaillis lorsque l'eau froide m'aspergea le visage.
Son renflement ne faisait que grandir, et je sentis mes larmes se mêler à l'eau alors qu'il me regardait.
Je lui tournai le dos et pleurais doucement, mes mains tremblaient alors que je lavais le sang de mes cheveux, le rouge se mélangeait à l'eau alors que je frottais.
Le froid engourdissait mon corps alors que je pleurais en silence.
Soudain, l'eau se coupa et on me fit sortir de la douche, ma tête cogna contre le carrelage et ma vision se brouilla.
Il me tenu contre le mur, le renflement de son pantalon pressé contre moi, il se tenait si près de moi que je sentais son souffle sur mon cou.
Je ne pouvais pas le laisser faire...