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Chapter 5 - Rencontre avec une otaku déguisée.

Note : Lorsque vous voyez "~" cela annonce une pensée de personnage. Bonne lecture !

Les rayons du soleil éclaircirent ma chambre.

~Quelle heure est-il ?~

Je me levai et contemplai les différents posters autour de mon lit.

~Que ce soit la présidente, ou Anzu, personne ne t'arrive à la cheville, Yui.~

— Idiot, arrête de fantasmer devant tes affiches et viens manger !

~Tu ne comprendras jamais ma passion, idiote.~

— Oui, oui, je te rejoins.

Cette sœurette est adorable, depuis la rentrée des classes elle me prépare mon bento, mon petit-déjeuner. Et chacun de ses plats à un goût semblable à ceux de Sôma Yukihira.

~Quel régal.~

— Tu mets encore ce t-shirt, idiot ?

~Combien de temps compte-t-elle m'appeler par ce surnom, cette idiote ?~

— Je t'ai posé une question, idiot.

Je baissai la tête, pour admirer mon pyjama.

— Qu'est-ce qu'il a mon porte-bonheur ?

— Tu me dépasses, grand frère. Rejoins le lycée, tu vas être en retard.

~C'était si problématique ? Mon t-shirt à l'effigie d'Oregairu était la base de tout otaku qui se respecte.~

J'enfilai mon uniforme et me rendis au portail de mon établissement.

— Yamazaki-kun !

Je me retournai en direction de la voix que j'entendis.

Shimizu-chan ? Qu'est-ce qu'elle me veut ?

— Désolée pour la semaine dernière, notre cours particulier ne s'est pas très bien passé à cause de moi.

~De toi ? Tu n'as pourtant...~

Un flash me revint.

~La douceur de sa main, soupirai-je.~

— Ce n'est pas grave, Shimizu-chan.

— Aujourd'hui, c'est l'événement des clubs ! Tu t'en souviens ?

~Qu'est-ce qu'elle me raconte ?~

— Non.

— Ça fait deux semaines qu'on est avec Ôta-senpai, alors pour renforcer ce sentiment d'appartenance, les professeurs nous ont demandé de rester toute la durée des cours à nos groupements respectifs.

~Quelle plaie.~

— Qu'est-ce qu'on va faire, nous ?

— Aucune idée, c'est Ôta-senpai qui s'en est occupée normalement.

Nous rejoignîmes notre salle, et nous installâmes.

— Notre présidente est en retard, soupira-t-elle.

~Pourquoi essaies-tu d'entretenir une conversation, avec moi ?~

— Qu'est-ce que c'est, Yamazaki-kun ? me demanda-t-elle en pointant mon sac du doigt.

~Pourquoi essaies-tu d'entretenir une conversation, me répétai-je au sein de mon esprit.~

Je regardai mon sac et repérai mon trésor.

— Ça ? C'est le seizième tome de Domestic na kanojo ! Rien n'est mieux que ce livre ! J'aime tellement ce manga ! Les sentiments que chaque personnage exprime, l'intrigue, le dessin, tout est incroyable !

— Ya... Yama...

— L'histoire autour de Rui Tachibana est excellente, je suis complètement...

— Yamazaki-kun ! s'exclama-t-elle en pouffant de rire.

Je balayai le regard autour de moi.

~Je me suis laissé emporté, quel idiot.~

— Je ne savais pas que tu aimais tant les manga ! Moi je ne lis presque jamais.

La porte s'ouvrit.

— Bonjour les amis ! Désolée du retard.

~C'est quoi ce sourire ? soupirai-je.~

Je m'installai au bord de la fenêtre, admirai les nuages et tentai d'imaginer les différentes images qu'ils reflétaient.

— Aujourd'hui, c'est l'événement des clubs ! J'espère que vous avez tous reçu mon message sur LINE !

~Quel message ? soupirai-je.~

— Oui !

— Parfait Shimizu-chan, et toi, Yamazaki-kun ?

— Je n'ai pas ton LINE, idiote.

— Ah, oui, pardon.

~Elle n'est pas censée être première de sa promotion ?~

~D'ailleurs, pourquoi Shimizu-chan s'était inscrite ici ? Elle ne lit pas de livre, quel est l'intérêt ?~

— Tu as des livres que tu aimes Yamazaki-kun ?

— Il en a plein dans son sac !

~Ne réponds pas à ma place, idiote.~

— Je vous avais demandé d'en amener pour qu'on établisse un débat ensemble des ouvrages que l'on préfère !

~Bien plus fascinant que ces nuages.~

Je me retournai vers mes camarades.

— C'est... c'est quoi ce sourire effrayant Yamazaki-kun ?

~Tu attises ma curiosité, présidente. Abordez un sujet aussi sérieux, j'ai bien fait de rejoindre ce club.~

— Montre-lui tes livres, Yamazaki-kun

J'ouvris mon sac, et sortis mes manga.

— Les rumeurs étaient donc vraies, tu es un otaku, Yamazaki-kun, soupira-t-elle.

~Je t'entends, idiote.~

— OreGairu, Domestic na Kanojo, Kimi no Uso, Toradora, Monster Musume, tu dévores que des shōjos, Yamazaki-kun ?

~Elle connaît ces œuvres ?~

— C'est ce que je préfère, oui.

— Tu dois avoir un grand cœur alors !

~Qu'est-ce qu'elle raconte, cette présidente ?~

— J'aime aussi les shōjos ! Tu as déjà lu Kishuku Gakkou no Juliet ?

— Évidemment.

— Le charisme de Juliet Persa est adorable !

— Tu as raison !

— Même si Kumai Husaki m'a fait de la peine.

— Tu trouves ? Moi elle me fait énormément pensé à Yui yuigahama !

— C'est vrai qu'elles ont toutes deux une histoire similaire.

~J'ai rencontré quelqu'un qui aime les shōjos dans ce lycée pathétique, quel bonheur.~

— Regarde, Yamazaki-kun ! J'ai aussi amené Koe no Katachi !

~Cette présidente est excellente, elle dévore également ce manga ?~

— Tu l'as lu entièrement ?

— Oui !

— Tu te souviens de la scène de Shouko Nishimiya et Shoya Ishida sur le pont ?

— Oui !

— Je me demande si elle souhaitait dire Tsuki, ou Daisuki.

— C'est vrai que ça peut porter à confusion, mais je parierais davantage sur le Daisuki.

— Tu as sans doute raison, Yamazaki-kun.

~Cette aisance dans mes paroles. Finalement, je peux tenir une conversation avec quelqu'un d'autre que ma sœur ? C'est possible ?~

~J'adore ce club.~

Anzu se leva, croisa les bras et déclara.

— Je suis là !

— Tu as lu des manga Shimizu-chan ? demanda notre présidente.

— Non.

~Alors, assieds-toi et tais-toi, idiote.~

— Tu as lu Kanojo Okarishimasu ?

— Oui !

— Je suis fan du personnage Nanami Mami !

~Qu'est-ce qu'elle vient de dire ?~

— Idiote, Mizuhara Chizuru est une waifu bien plus excellente.

Elle posa ses mains sur la table, se leva, puis cria.

— Les waifu ? N'importe quoi on s'en fout de ça !

Je l'imitai, et rétorquai.

— Elles sont la source de vie des otaku, idiote !

Anzu, discrète, déclara.

— Ca...calmez-vous les amis.

On se tourna vers elle, et hurla.

— Tais-toi la normie !

~Je ne peux pas m'entendre avec quelqu'un qui préfère Nanami Mami, c'est inconcevable.~

— Désolé, Yamazaki-kun, je ne voulais pas t'énerver, dit notre présidente en se rasseyant.

~Tu n'es pas une réelle otaku.~

La sonnerie retentit.

— On va manger, les amis ?

~Comment pouvait-elle lire autant de shōjos, et faire une croix sur les waifu ?~

— Oui.

— Tu viens, Yamazaki-kun ?

~Tout otaku sait qu'une waifu est un fantasme de la 2D, c'est l'essence même du manga.~

Elle attrapa mon poignet, progressa vers moi, puis me murmura.

— Si tu ne réponds pas, ton existence sera semblable à celle d'Ito Makoto.

~Comment connaissait-elle ce personnage ? Shimizu-chan, tu es intrigante, soupirai-je.~

— Oui, oui, j'arrive.

Nous récupérâmes nos bentos puis retournâmes dans notre salle.

~Le plat préparé par Chizu, ce repas sera délicieux, rêvassai-je.~

— Bon appétit, les amis !

~Tais-toi, la fausse otaku.~

— Yamazaki-kun, tu aimes les tomates, non ?

— Chizu m'oblige à en manger, parce qu'elle dit que c'est important.

— Elle est adorable ta sœur !

~Ne confond pas adorable et collante, idiote.~

Une feuille tomba du sac de notre présidente, Shimizu la récupéra et lut.

— Qua... quarante ?

Elle ajouta.

— Quarante sur quarante, mais tu es incroyable Ôta-senpai !

— Merci, j'avais beaucoup révisé pour cette évaluation !

~Comment pouvait-elle avoir une telle note ? soupirai-je.~

— Quelle matière préfères-tu, Ôta-senpai ?

— L'histoire !

~L'histoire ? Une chose bien inutile, méditai-je.~

— Raconte-nous !

— J'adore l'ère Edo, elle a débuté en 1603 et c'est terminé en 1868. Dirigé par Tokugawa Leyasu, il fonda une dictature militaire féodale dans laquelle le Japon resta en paix pendant plus de deux cents ans. C'est cette famille qui a fait naître la puissance du soleil levant !

~Elle a tant de connaissance ?~

— En plus de ça, certains pensent que la croyance populaire des kamis vient de cette période.

— La croyance des kamis ? demanda Shimizu-chan.

~Elle n'avait pas appris ça ? On avait pourtant eu un cours obligatoire sur ces divinités cinq ans en arrière.~

— Oui, c'est lorsque l'on croît au fait que les âmes des défunts se transforment en dieu, ou en esprits que l'on appelle Kami. Ils résident au ciel, sur terre, dans les cascades, les rivières, les forêts. Ils possèdent des pouvoirs extraordinaires qui firent craindre les autres peuples.

~Elle a des connaissances qui dépasse celle de Jibril, Shiro ou même Senku Ishigami, méditai-je.~

La sonnerie retentit.

— C'était génial aujourd'hui, merci, les amis !

— Merci à toi de nous avoir transmis tes leçons, présidente !

~C'est enfin terminé, soupirai-je.~

J'attrapai mon sac, et remarquai que Shimizu sortait en première.

— Yamazaki-kun, fais attention à toi, la semaine prochaine.

~La semaine prochaine ?~

— Vu la tête que tu fais, c'est que tu as oublié, idiot.

— Qu'ai-je oublié, présidente ?

— Ton voyage scolaire, c'est lundi, idiot !

~Quel calvaire.~

Elle attrapa mes mains.

~Pourquoi te rapproches-tu tant, idiote.~

Mais joues s'empourprèrent.

~Son chignon était aussi mignon quand je l'ai rencontré ?~

— Yamazaki-kun, tu n'as pas intérêt à m'abandonner pendant ton voyage.

~Tu n'es pas Rita Ainsworth et je ne suis pas Ryuunosuke Akasaka, idiote.~

— Oui, oui.