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Chapter 4 - PIETE FILIAL ET AMOUR VRAI

Les jours s'étaient écoulés dans le calme relatif du palais, tandis que l'automne laissait peu à peu place à l'hiver. L'atmosphère sereine du palais contrastait fortement avec les tempêtes intérieures du Prince Izumo, dont les pensées étaient en proie aux bouleversements causés par la récente réunion avec l'empereur. Alors que l'heure approchait pour la préparation de la grande fête d'hiver

un événement où l'ensemble du palais serait enveloppé d'encens, et où l'empereur et le prince joueraient un rôle central . Izumo doutait de la possibilité que l'empereur lui confie encore cette tâche.

Assis sur la terrasse surplombant le lac, le prince se perdait dans les volutes de fumée de son thé, soigneusement préparé par Su. Les légères ondulations du lac et les reflets du crépuscule semblaient offrir un répit temporaire à sa migraine persistante, un mal nouveau et déconcertant pour lui.

"Pourquoi maintenant ?" se demanda-t-il, tandis que les souvenirs de la réunion avec l'empereur se mêlaient à la douleur lancinante dans sa tête.

Soudain, un cri panique brisa la tranquillité de ses pensées.

— Majesté, venez vite au palais de l'empereur !

Izumo, déjà irrité par le rappel de l'empereur, ressentit une vague de frustration à l'idée d'une nouvelle perturbation. "Encore ! Je n'ai pas envie de le voir, celui-là." pensa-t-il, se préparant à ce qui allait suivre.

— Qu'est-ce qu'il y a, Su ? demanda-t-il d'une voix lasse, le regard toujours fixé sur le lac.

— Hum… La… Reine mère… répondit Su, son visage pâle trahissant son inquiétude croissante.

Les mots de Su eurent un impact immédiat. Les yeux d'Izumo s'ouvrirent en grand, et un frisson glacial parcourut sa colonne vertébrale. La Reine mère, une figure redoutée et influente, apparaissait rarement sans une raison grave.

Son intrusion au palais de l'empereur présageait des événements importants et potentiellement déstabilisants pour Izumo. Son esprit se mit en alerte, anticipant les répercussions sur sa vie et sa position au palais.

///////////// Palais de l'Empereur //////////////

La Reine mère, une présence imposante et autoritaire, dominait la scène avec son air de reproche et sa voix haute en couleur. Les couloirs résonnaient encore des échos de ses accusations fulminantes.

— Mon fils, comment as-tu pu faire ça ? s'écria-t-elle, sa voix résonnant comme un tonnerre dans la salle.

Ses yeux lançaient des éclairs de déception et de colère.

— Tu as défié mon autorité en retirant la gestion du harem à Izumo. Te rends-tu compte de ce que tu as fait ?

L'empereur, debout devant elle, semblait partagé entre la désolation et l'irritation. Ses traits étaient tirés, et ses yeux trahissaient une fatigue profonde.

— Mère, je ne…

— Je ne veux rien entendre !

L'interrompit-elle, le geste de la main énergique comme pour signifier la fin de la discussion.

— Tu as humilié ton légitime époux pour ces petites prostituées… Je te préviens, mon fils, tu as intérêt à rendre la clé du harem à Izumo.

Les mots de la Reine mère étaient comme des flèches acérées, visant directement l'orgueil de l'empereur. La colère de l'impératrice semblait mêlée d'un profond sentiment d'injustice.

— Mère, ça suffit !

gronda l'empereur, sa voix tremblant sous l'effet d'une autorité mêlée de désespoir.

— Elles ne sont pas des prostituées. Ce sont elles qui me soutiennent et me consolent quand je vais au plus mal. Contrairement à ton petit Omega, au moins elles m'aiment.

— Elles t'aiment ! Es-tu sûr ? Ce genre de femme n'aime personne. Elles sont toutes des arrivistes.répliqua la Reine mère avec un mépris évident.

Elle tourna son regard accusateur vers Kurenaï, qui se tenait à l'écart, feignant l'innocence avec une expression soigneusement étudiée.

—Toi, Kurenaï Haïda, tout est de ta faute, n'est-ce pas ? Tu es une manipulatrice de premier ordre. Ça ne te suffit pas de semer la discorde entre mes deux enfants, il faut aussi que tu les montes contre moi ? Tu ne t'en sortiras pas comme ça.

Le visage de Kurenaï pâlit sous l'impact de ces accusations, et ses yeux s'agrandirent de surprise et de peur. Le palais était devenu le théâtre d'une confrontation dramatique, chaque mot chargé de rancœur et de tension. Les alliances et les inimitiés se dessinaient plus nettement que jamais, avec des répercussions qui promettaient de redéfinir les dynamiques de pouvoir au sein du palais impérial.

Aussitôt dit, la Reine Mère bondit sur Kurenaï, la rage étincelant dans son regard, et lui attrapa les cheveux, tirant dessus violemment pour les arracher. Les coups pleuvaient, violents et sans retenue, créant une atmosphère d'horreur dans la pièce. Le palais, d'ordinaire empreint de majesté, résonnait des échos d'une confrontation familiale déchirante.

Le cœur de Rikudo était un champ de bataille, déchiré entre la loyauté envers sa mère et le besoin impérieux d'arrêter ce déferlement de violence. Chaque instant pesait lourd de conséquences, et il savait que ses choix définiraient l'avenir. Les murs semblaient résonner des cris étouffés et du bruit des affrontements, créant une cacophonie infernale dans cette pièce qui était autrefois synonyme de calme et de dignité.

— Mère, arrêtez ! cria-t-il en se précipitant pour s'interposer.

— Non, je ne vais pas arrêter. Cette fille est une sorcière, rétorqua la Reine Mère, la haine dans sa voix.

Dans un geste rapide, Rikudo interposa son corps entre elles, séparant sa mère de Kurenaï. La tension dans la pièce atteignait son paroxysme, une épée suspendue au-dessus de leurs têtes. Après les avoir éloignées l'une de l'autre, il prit Kurenaï dans ses bras.

Elle était toute décoiffée, ses vêtements déchirés, et ses joues marquées par les traces des coups. Chaque marque sur son visage le transperçait comme une lame, lui rappelant son impuissance face à ce déchaînement de violence.Même si sa mère était une femme, elle n'en demeurait pas moins une puissante alpha. Son autorité était indiscutable, et son emprise sur le palais était profonde. Mais en cet instant, les convictions de Rikudo et son amour pour Kurenaï l'emportaient sur tout. Il devait faire face à sa mère, défendre la personne qu'il aimait, peu importe les conséquences.

— Mère, que faites-vous ? Kurenaï est celle que j'aime. Vous devriez me soutenir, mais au lieu de ça, vous êtes du côté de cet Omega dégoûtant, dit-il, ressentant le regard glacial de sa mère.

Le poids du silence était lourd, chacun d'eux pris dans ce moment de vérité. Le cœur de Rikudo battait avec force, le dilemme entre la loyauté envers sa mère et l'amour pour Kurenaï devenant un fardeau de plus en plus insoutenable. Chaque regard échangé était une bataille silencieuse, l'enjeu étant l'avenir de leur famille et de son propre cœur.

— "Dégoûtant", mon fils ? Laisse-moi te dire que le petit Izumo est plus pur que n'importe laquelle de tes chères concubines. Si tu avais prévu de demander le divorce à mon petit Izumo, tu peux le faire sans problème.

Rikudo sentit un choc parcourir son corps.

Sa mère ne s'opposait pas à ce qu'il se sépare de son "petit chéri" ? Il y avait un piège, il le sentait.

— Mais si cela arrive, tu peux oublier que je suis ta mère.

Il le savait. Cela l'aurait étonné qu'elle accepte. Mais dire ce genre de chose, n'était-ce pas exagéré ?

— Quant à moi, j'oublierais que j'ai eu un fils aîné, répéta-t-elle avec une froideur glaçante.

— Mère, comment pouvez-vous dire cela ?

La voix de Rikudo était empreinte d'une douleur profonde et d'un sentiment d'abandon.

Il luttait pour comprendre les motivations qui poussaient sa mère à exprimer de telles paroles, comme si leur lien était soudainement devenu aussi fragile que du verre prêt à se briser. Dans cette pièce étouffante, la tension était palpable, et l'avenir de leur relation semblait suspendu à un fil fragile.Kurenaï, malgré sa posture meurtrie, dégageait une aura de détermination. Ses yeux, malgré la douleur, reflétaient une force intérieure, prête à affronter l'adversité.

Les empreintes rouges de la colère marquaient son visage délicat, une triste ironie dans cette scène de violence au sein du palais impérial.Dans ce moment de tumulte, Rikudo sentait son cœur se déchirer entre l'amour qu'il portait à Kurenaï et le devoir filial envers sa mère. Les enjeux étaient colossaux, et chaque choix semblait condamné à laisser des cicatrices profondes. Son âme était en ébullition, tiraillée entre deux mondes, deux loyautés, deux destins, dont aucun ne semblait promis à la paix.

"Tout est la faute de cette chose répugnante, pensa-t-il.

"Si elle n'avait pas fait partie de nos vies, j'aurais pu épouser Kurenaï. Mon fils Sanji serait encore vivant, et ma mère... ma mère..."

C'est à ce moment que le prince Izumo fit irruption dans la pièce. Son visage pâle trahissait l'effroi qui l'envahissait face à la scène qui se déroulait sous ses yeux.

En entrant dès le départ dans le palais de l'empereur, Izumo fut immédiatement frappé par l'atmosphère chargée de tension.

— Mère... mère... que faites-vous ici ? demanda-t-il d'une voix tremblante.

— Oh ! Mon petit, que fais-tu hors de ton palais alors que Su m'a dit que tu étais malade ? répondit la Reine Mère, soudainement calme.

La confrontation prenait un tour inattendu avec l'irruption du prince Izumo. Son visage pâle trahissait l'effroi qui l'envahissait face à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Chacun de ses pas résonnait dans la pièce, une note discordante dans ce ballet d'émotions intenses.

— L'on m'a informée de votre présence, je suis donc venue vous voir, dit-il.

Rikudo remarqua que sa mère avait complètement effacé ces phénomènes qui étaient pourtant si oppressants quelques minutes auparavant. Elle traitait mieux cette créature qu'elle ne traitait lui et celle qu'il aimait.

— Qui t'a permis d'ignorer l'autorité de ton empereur et de déambuler dans ce lieu sacré ? Réponds, prince Izumo, demanda Rikudo d'une voix froide.

— Je ne savais pas que ton époux, l'Akari, avait besoin de permission pour entrer dans le palais de son mari, répondit la doyenne sans hésiter.

— Mère, vous savez très bien pourquoi je dis cela, insista Rikudo.

— Oui, je le sais, mais mon fils, n'oublie pas que ta mère sait ce qu'elle fait et ne veut que ton bien, répondit-elle avec une assurance mêlée à une pointe de menace à peine dissimulée.

Elle dit cela d'une voix teintée d'une assurance mêlée à une pointe de menace à peine dissimulée. Ses mots résonnaient dans la pièce, créant une tension palpable. La Reine Mère se dirigea vers la sortie, sa démarche empreinte d'une élégance maîtrisée, son petit Omega chéri à ses côtés. Avant de quitter la pièce, elle jeta un coup d'œil en arrière, un regard glacial qui en disait long, mais sans omettre de dire :

— Quant à vous, petites prostituées arrivistes, sachez où se trouve désormais votre place.

Aussitôt prononcés, ces mots eurent l'effet d'un coup de fouet dans l'esprit des concubines.

La froideur de l'ancienne impératrice était comme une lame glacée, tranchante et impitoyable. Le silence lourd qui s'ensuivit semblait presque palpable, chargé de l'injustice qui venait de frapper.

— Izumo, mon cher, nous devrions aller boire un peu de thé, tu ne crois pas ? dit-elle avec douceur.

— Oui, c'est une excellente idée, mère, et j'ai préparé des douceurs pour accompagner le thé, répondit Izumo

Le contraste entre la cruauté dont la Reine Mère faisait preuve envers les concubines et la douceur qu'elle montrait à l'égard de son fils Omega était frappant.

Rikudo regarda sa mère quitter la pièce, ses pensées tourmentées par une question :

"Pourquoi déteste-t-elle tant Kurenaï et les autres concubines alors qu'elle adore Izumo ? Et que voulait-elle dire par 'ta mère sait ce qu'elle fait' ?" Ses soupirs restèrent sans réponse, et le mystère autour de sa mère continua de hanter ses pensées.

Après leur départ, Kurenaï fondit en larmes dans les bras de l'empereur. Son chagrin était palpable, et le cœur de Rikudo saignait en voyant la femme qu'il aimait souffrir ainsi. Il la serra doucement contre lui, cherchant à apaiser sa peine, bien que les réponses à leurs questions semblaient encore lointaines.

— Dame Kurenaï, ne pleurez pas, je vous en prie, implora Satsuki, cherchant à réconforter la jeune femme, déchirée par ses émotions.

— Oui... Kurenaï, ne pleurez plus, vous allez tomber malade, ajouta une autre des dames présentes.

Kurenaï leva ses yeux pleins de larmes vers l'empereur et murmura, la voix brisée par la douleur :

— Majesté, je suis indigne de vous. La reine mère impératrice me déteste, et elle a raison. Je ne suis qu'une prostituée. En tant que concubine, je n'ai pas de droit légitime sur votre personne.

— Non, tu as tous les droits, car tu es ma véritable compagne, quoi qu'en disent ma mère et les autres, répondit-il avec conviction.

— Majesté, sachez que Dame Kurenaï ne pourra jamais obtenir le respect qu'elle mérite tant qu'elle restera une concubine, déclara Harumi, exprimant une vérité difficile à entendre.

"Oui, tu as raison, Harumi. Je dois trouver un moyen pour que Kurenaï occupe la place qui lui revient de droit", pensa l'empereur.

L'air vibrait d'une tension palpable alors qu'ils faisaient face à la réalité de leur situation. Izumo ne perdrait rien pour attendre, et la reine mère... elle se mordrait les doigts lorsque la vérité éclaterait.Rikudo savait que la route serait semée d'embûches, mais il devait se battre pour l'égalité et l'amour qu'il partageait avec Kurenaï.