Kurenaï, visiblement bouleversée et en sueur, tenta de se défendre, sa voix tremblante sous l'effet de l'émotion.
— N… non, Majesté, je n'ai jamais fait une telle chose.
Izumo, l'Akari, ne laissa pas passer cette réponse sans la remettre en question. Son regard perçant scruta Kurenaï, cherchant à déceler le moindre signe de tromperie.
— Ah bon ? Parce qu'on m'a rapporté que vous les aviez également renvoyés il y a quelques années, lorsqu'ils sont venus implorer l'aide de l'empereur.
À ces mots, les murmures des concubines présentes s'intensifièrent, emplissant la salle d'une tension palpable. Kurenaï, le visage soudainement pâle, chercha désespérément à trouver une réponse, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Ses yeux, remplis de panique, évitèrent ceux d'Izumo, trahissant la crainte de voir ses manigances découvertes.
La situation devenait de plus en plus lourde, chaque personne présente ressentant que l'issue de cet échange pourrait bouleverser l'équilibre du pouvoir au sein du harem impérial.
Kurenaï, essayant de reprendre contenance, balbutia une nouvelle tentative de déni :
— Non... Non, c'est faux.
Izumo ne se laissa pas convaincre si facilement. Son ton se fit plus incisif, reflétant son mépris pour les excuses de Kurenaï :
— Vraiment ?
Kurenaï tenta alors de jouer sur son rang, espérant détourner la conversation en se positionnant en victime.
— Oui, évidemment ! Akari, vous préférez croire des misérables paysans plutôt que moi, une Sakura de haut rang. Cela montre à quel point vous me haïssez, lança-t-elle avec une audace teintée de désespoir.
Izumo, imperturbable, rétorqua d'une voix ferme, son regard fixé sur elle avec une intensité glaciale :
— Le rang et le fait que je vous haïsse n'ont rien à voir dans cette histoire. Il s'agit de la vie du peuple, pas de vos petites disputes quotidiennes. Épargnez-moi donc vos lamentations.
À ce moment, l'empereur, qui avait suivi l'échange avec une attention accrue, intervint d'une voix puissante, faisant taire les murmures autour de lui.
— Il suffit, Prince Izumo. Si Kurenaï affirme qu'elle n'a rien fait, c'est qu'elle n'a rien fait. Vous m'entendez ?
Izumo, malgré l'autorité imposante de l'empereur, ne se laissa pas intimider.
Il répondit d'un ton calme, mais résolu :
— Très bien, Majesté, je vous ai entendu. Mais pour en être absolument certain, j'aimerais que la Sakura Kurenaï Haïda fasse une chose.
Le regard de l'empereur se fit plus attentif tandis qu'il poursuivait, un sourire fin se dessinant sur ses lèvres :
— D'accord, elle le fera, n'est-ce pas, Kurenaï ?
Kurenaï, sentant que la situation lui échappait, acquiesça faiblement, bien que son anxiété se lisait clairement dans ses yeux :
— Oui, Majesté, je le ferai si cela prouve mon innocence.
Izumo n'avait pas fini. Ses paroles suivantes résonnèrent dans la salle avec une gravité inattendue :
— Bien. J'aimerais donc que... vous juriez.
Le silence tomba lourdement sur l'assemblée, chacun retenant son souffle devant cette demande inattendue.
Kurenaï, décontenancée, ouvrit grand les yeux, incapable de dissimuler son choc :
— Ju... jurer !? Sa voix trembla légèrement, le doute s'infiltrant dans ses paroles.
Izumo, implacable, hocha lentement la tête, accentuant la solennité de la situation :
— Oui, sur la tombe de votre fils, le Prince Sanji.
Les mots frappèrent Kurenaï comme un coup de tonnerre. Un murmure d'étonnement parcourut la salle, les regards se croisèrent, chargés d'incrédulité.
— Quoi !? s'exclamèrent plusieurs concubines à l'unisson, choquées par la dureté de la requête.
Même l'empereur ne put dissimuler sa surprise. Sa voix, habituellement assurée, vacilla légèrement alors qu'il s'adressait à Izumo :
— Prince Izumo, quelle est cette... insulte ?
Izumo demeura impassible, son ton égal, presque détaché :
— Une insulte ? En quoi l'ai-je insultée ? N'est-ce pas vous qui avez dit qu'elle le ferait ? Ne me dites pas que vous voulez revenir sur votre parole ?
Les concubines, choquées par l'outrecuidance de cette demande, échangeaient des regards inquiets. Les murmures reprirent de plus belle, ajoutant à la tension qui régnait dans la pièce.
"Bon dieu, quelle honte... Comment peut-il dire ça après l'avoir froidement tué ? Il veut aussi le priver de son repos éternel... Quel monstre," pensaient certaines, tandis que d'autres redoutaient les répercussions de ce serment.
Urahara, une concubine yuri, tenta d'apaiser la situation, sa voix douce cherchant à calmer les esprits :
— Majesté Akari, n'est-ce pas un peu exagéré pour une affaire aussi minime ?
Izumo, sans perdre son calme, répondit avec une conviction qui laissa peu de place au doute :
— En ce qui concerne le peuple, rien n'est à prendre à la légère, Dame Urahara. Chaque décision que nous prenons a des répercussions sur la vie de nos sujets.
Kurenaï, réalisant qu'elle n'avait plus d'échappatoire, elle prit une profonde inspiration, rassemblant son courage pour affronter ce moment. Elle se redressa, une lueur de détermination dans le regard, prête à endurer ce grand sacrifice pour prouver son innocence.
— Je vais le faire, déclara-t-elle sans la moindre hésitation, sa voix teintée d'une résolution nouvelle.
L'assemblée retint son souffle, les regards rivés sur elle.
L'empereur et les concubines se concentrèrent, attentifs à ses paroles. Dans un calme solennel, elle poursuivit, adoptant une posture digne, comme si elle se préparait à endurer un grand sacrifice pour prouver son innocence.
Kurenaï, le visage tendu, s'avance d'un pas décidé. La gravité de l'instant se lit sur son visage alors qu'elle se tient droite devant l'assemblée. Prenant une profonde inspiration, elle fixe intensément l'empereur, ses yeux brillant d'une détermination inébranlable.
— Je jure sur la mémoire sacrée de mon fils adoré, le Prince Sanji, que mes paroles n'ont jamais été teintées de mensonge ou de manipulation envers ces Honnêtes paysans du village d'Hito. Que ma parole soit gravée dans l'éternité et que la justice divine guide ma destinée, déclare-t-elle avec une voix ferme, résonnant dans toute la salle.
Chaque mot est prononcé avec une clarté et une conviction qui forcent le respect, même chez ceux qui doutaient de son intégrité. Elle reste droite, son regard défiant quiconque remettrait en cause la véracité de ses paroles.
"Honnêtes paysans !? Il n'y a pas une minute, elle disait tout le contraire. Mais même dans ce grand mensonge, elle reste fière, démontrant une assurance qui impressionne même les plus sceptiques."pense le prince.
Malgré la gravité de son serment, Kurenaï continue de démontrer une assurance qui en impressionne même quelques-unes. Ses yeux scintillent d'une lueur déterminée, comme si elle s'accrochait à sa déclaration, refusant de céder à la moindre hésitation.
L'empereur, qui n'a pas quitté Kurenaï des yeux, pose une question en direction de l'Akari :
— Êtes-vous satisfait, Prince Izumo ? demande-t-il, observant attentivement les réactions de l'assemblée.
Un sourire amusé se dessine sur le visage d'Izumo, bien que sa perplexité transparaît malgré lui.
— Oui, en effet. Elle a juré, répond-il d'une voix noble, bien que teintée de cynisme.
Satsuki, l'une des concubines présentes, intervient sèchement :
— Cela vous amuse ? demande-t-elle, son ton sec trahissant son agacement.
— Et alors ? Puisqu'elle a dit la vérité, il n'y aura aucune répercussion, n'est-ce pas ? rétorque Izumo avec un cynisme voilé.
Kurenaï i répond, feignant un sourire triste :
— Oui, en effet, il n'y en aura aucune.
Izumo ne pouvait qu'être admiratif devant autant de dévotion et de courage même dans le mensonge.
"Cette femme est douée ! Derrière son apparence feinte de tristesse se cache un message codé : 'Ne vous en faites pas pour moi, je suis le souffre-douleur de cette méchante personne, mais je m'en sortirai.' Son courage m'impressionne, car elle ne se laisse pas faire malgré les épreuves."
L'ambiance était lourde, marquée par le poids de ce serment solennel. En observant les traditions et mythologies de l'empire, tout le monde savaient qu'un serment aussi grave ne se faisait jamais à la légère. Mettre en gage la mémoire de son fils adoré devant les Dieux est un acte de bravoure, mais aussi de risque extrême.
"D'ordinaire, les gens évitent de jurer, car selon nos traditions, une personne qui jure doit le faire en mettant en gage quelque chose à laquelle elle tient devant les Dieux.
Si elle dit vrai, elle sera épargnée, mais si elle ment, de lourdes conséquences s'abattront sur elle dans le futur. Malgré cela, Kurenaï n'a pas hésité une seconde à jurer, sachant très bien qu'elle mentait. (Soupir) Quelle horreur... Ce pauvre Sanji doit se retourner dans sa tombe."
Harumi, une concubine hautaine et connue pour sa douceur feinte, tente de calmer la situation en s'adressant directement à Izumo. Elle incline légèrement la tête, sa voix douce dissimulant une pointe de condescendance :
— Majesté Akari, ne devriez-vous pas vous excuser auprès de Dame Kurenaï ? propose-t-elle, espérant soit disant apaiser les tensions tout en lançant une pique subtile.
Izumo fixe Harumi avec un regard glacé, ses yeux scintillant d'une lueur dangereuse. L'oméga impériale répond visiblement agacé :
— Hein ! Pourquoi devrais-je le faire ? Pourquoi m'excuser pour avoir fait mon devoir ?
Ses sourcils se froncent d'agacement, l'autorité résonnant dans chaque mot.
Satsuki, toujours prompte à défendre ses intérêts de façon subtile, se redresse, le visage marqué par la frustration.
Elle lance avec une hardiesse inhabituelle :
— Comment ça "pourquoi" ? Parce que vous l'avez accusée à tort, bien sûr !
La tension monte encore d'un cran, chaque mot ajoutant au poids écrasant de la situation. Les regards se croisent, et l'air semble vibrer de non-dits. Les concubines, chacune cherchant à saisir l'opportunité pour se positionner, ne cachent plus leur impatience.Izumo répond, l'exaspération perçant dans sa voix :
— Majesté, je n'ai fait que mon devoir, ou alors devrais-je m'excuser pour avoir bien fait mon travail ?
Il marque une pause, jetant un regard de défi vers Kurenaï, qui feint la vulnérabilité. Kurenaï, profitant de l'occasion, affiche un sourire à peine dissimulé, ses yeux faussement humides se tournant vers l'empereur. Izumo poursuit d'un ton tranchant :
— Et si ce genre de situation dérange tellement Dame Kurenaï, elle n'a qu'à demander une séparation pour qu'elle puisse quitter le harem impérial. C'est simple.
L'empereur, irrité par cette proposition, élève la voix, la faisant trembler la pièce entière :
— Comment osez-vous ? Accuser les gens à tort ne relève pas de vos "devoir", Prince Izumo !
" C'est absurde... Comme si ce n'était pas évident que j'ai fait ce qu'il fallait".
Izumo serre les dents, ressentant une frustration croissante face à l'incompréhension générale.
Kurenaï, percevant que l'attention se tourne à nouveau vers elle, décide de pousser son avantage. Elle feint un étourdissement, vacillant avant de s'effondrer à genoux. Ses larmes, véritables joyaux d'hypocrisie, inondent ses joues.
L'empereur, immédiatement alarmé, se précipite vers elle, suivi de toutes les autres concubines, qui saisissent l'occasion pour afficher une fausse sollicitude.
Mia, la plus jeune des concubines officielles, s'agenouille à côté de Kurenaï, sa voix trahissant une inquiétude sincère, mais teintée d'une naïveté juvénile :
— Kurenaï, êtes-vous blessée ? demande-t-elle, visiblement préoccupée.
Kurenaï, ses larmes coulant toujours abondamment, parvient à articuler entre deux sanglots, chaque mot semblant calculé pour amplifier sa fragilité :
— Majesté... même si mon cœur vous est acquis, je ne peux supporter une telle cruauté, dit-elle, sa voix brisée par la douleur, tandis que les autres concubines écoutent, retenant leur souffle, en apparence.
En réalité, plusieurs d'entre elles échangent des regards complices, conscientes du jeu de Kurenaï.L'empereur, déstabilisé par cette déclaration, reste silencieux un moment, cherchant ses mots sous l'œil attentif des concubines, qui savourent cette démonstration d'émotion :
— Kurenaï, je... Je comprends, si c'est ce que vous voulez... Il semble hésiter.
mais Kurenaï ne lui laisse pas le temps de reprendre le contrôle.Kurenaï relève alors son regard embué vers lui, une détermination nouvelle illuminant ses yeux, cachant à peine son désir de tourner la situation à son avantage :
— Oui, je vais devoir demander une séparation, déclare-t-elle avec une voix résolue, prenant soin de paraître noble dans son sacrifice.
"Non sans blague, elle va vraiment... C'est du bluff, elle tient trop à sa position de favorite de l'empereur pour oser demander une séparation et redevenir une personne ,ordinaire".
Izumo se sent déchiré entre le cynisme et l'indignation, sachant que cette manœuvre n'est qu'une mascarade.
Urahara, d'habitude prompte à soutenir Kurenaï, semble plus en retrait cette fois-ci fixant l'Akari avec intensité, ne se précipitant pas vers elle comme les autres concubines.
" Pourquoi est-ce qu'elle me fixe comme ça ? Je sens son regard peser sur moi, comme si elle cherchait quelque chose dans mes yeux..."
Izumo ressent une pression étrange, comme si Urahara tentait de percer ses pensées, cherchant une faille dans sa façade.
La situation devient de plus en plus énigmatique, et chacun se demande où cette déclaration mènera. Satsuki, toujours prompte à soutenir l'empereur, exprime son mécontentement d'une voix résonnante :
— Akari, voyez-vous ce que vous faites ? Vous rendez tout le monde malheureux, que ce soit l'empereur ou les membres de votre propre famille. Ne serait-il pas plus sage que vous vous en alliez ?
Les nerfs d'Izumo étaient à vif. Exaspéré, il réagit impulsivement, sa voix grondante de colère :
— Fermez votre sale bouche, qui êtes-vous pour oser me parler de la sorte ? rugit-il, incapable de contenir sa fureur.
Le silence qui s'ensuit est assourdissant.Satsuki, sous le choc, tente maladroitement de s'excuser, la peur se lisant dans ses yeux :
— Hum... mes excuses, Majesté. Je disais juste...
Izumo, voyant rouge, coupe ses paroles, son regard brûlant de colère.
Cependant, en réalisant l'impact de ses mots, il se reprend, sachant qu'il est allé trop loin. D'une voix froide et tranchante, il conclut :
— Majesté, je pars maintenant. Lorsque votre concubine favorite aura terminé sa petite comédie, nous nous reverrons, dit-il en tournant les talons, laissant derrière lui un malaise palpable.
Les murmures des concubines remplissent l'air, chacune profitant de l'occasion pour ajouter une couche d'hypocrisie et de mépris. Des regards accusateurs se posent sur Izumo, le climat de suspicion s'épaississant à chaque seconde.
"Qu'ils continuent de parler... Les ragots ne sont que du vent. Je leur prouverai à tous qu'ils ont tort. Il est temps que l'empire reconnaisse ma véritable valeur."