Léa
Je me redresse lentement de la table d'examen, encore un peu engourdie par tout ce qui vient de se passer. Mon souffle est court, mes jambes légèrement tremblantes. Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits et réaliser où je suis. Mon regard croise celui de Thomas, et je sens immédiatement cette tension entre nous, toujours présente, comme une braise qui n'a jamais cessé de brûler.
Sans un mot, je me dirige vers la cabine où je m'étais déshabillée plus tôt. Mes mains tremblent légèrement alors que je tire le rideau derrière moi. Je me retrouve seule face à mon reflet dans le petit miroir accroché au mur. Mon cœur bat encore si fort que je l'entends presque dans mes oreilles. Je m'efforce de reprendre une respiration normale tout en commençant à remettre mes vêtements.
J'enfile d'abord mon soutien-gorge, puis mon chemisier, les gestes lents, mécaniques. Mon corps est encore en feu, parcouru de frissons résiduels de l'orgasme intense que j'ai vécu. Je peine à comprendre ce qui s'est passé, et pourtant, une part de moi veut plus. Beaucoup plus.
Lorsque je sors de la cabine, Thomas est toujours là, debout près de la porte, m'attendant en silence. Son regard est intense, mais il ne fait aucun geste brusque, comme s'il savait que j'ai encore besoin d'un moment pour rassembler mes pensées.
— Prête ? demande-t-il doucement.
Je hoche la tête sans parler, mon corps encore résonant du contact de ses mains. Je sens que la soirée n'est pas terminée, que quelque chose de plus grand nous attend. Il ouvre la porte et me laisse passer devant lui. Je marche, sentant son regard peser sur moi à chaque pas. La chaleur monte dans mes joues à l'idée de ce qui va se passer ensuite.
Nous descendons ensemble les escaliers qui mènent à la sortie du cabinet. L'air nocturne est frais, et il me fait du bien. Il apaise un peu la chaleur qui brûle encore dans mon ventre. J'entends le bruit de ses pas juste derrière moi, et cela ne fait qu'attiser l'excitation qui monte en moi.
Je le suis jusqu'à sa voiture, une berline noire élégante garée juste devant. Il m'ouvre la portière, et je m'installe sur le siège passager, mon cœur battant encore plus fort que tout à l'heure. Je le regarde discrètement s'installer derrière le volant, et je sens une tension grandir entre nous, palpable, presque oppressante. Nous ne disons rien, mais nous savons tous les deux ce qui va se passer.
Il démarre la voiture, et nous roulons en silence. J'ai le regard tourné vers la fenêtre, observant la ville défiler sous les lumières tamisées des lampadaires, mais mes pensées sont ailleurs. Je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qui m'attend. À ce qui nous attend. Mon corps réagit à chaque souvenir de ses caresses, de ses doigts sur ma peau, et je sens que mon désir grandit à nouveau, plus fort, plus brûlant.
Thomas
Je jette un coup d'œil vers elle de temps en temps, observant ses réactions silencieuses. Je sens son excitation, sa nervosité aussi, mais je sais qu'elle est prête. Tout dans son attitude, dans la façon dont elle se tient, me le confirme. Nous avons franchi une barrière dans cette salle d'examen, mais ce n'était que le début. Maintenant, il s'agit de découvrir jusqu'où elle est prête à aller.
Je reste silencieux, la laissant s'imprégner de ce moment. Je veux qu'elle soit pleinement consciente de ce qu'elle ressent, qu'elle ne se laisse pas seulement porter par son désir, mais qu'elle le comprenne, qu'elle le savoure. La route est courte, et bientôt, j'arrête la voiture devant mon immeuble.
— Nous sommes arrivés, dis-je calmement, coupant le moteur.
Elle me jette un coup d'œil, et je peux voir l'hésitation dans ses yeux. Une hésitation qui n'a rien à voir avec un refus, mais plutôt avec l'anticipation de ce qui va se passer ensuite. Je veux qu'elle soit sûre, qu'elle prenne cette décision en toute conscience.
Je descends de la voiture et contourne pour lui ouvrir la portière. Elle sort lentement, prenant une grande inspiration avant de me suivre jusqu'à l'entrée de l'immeuble. Mes pas sont calmes, assurés, mais je sens l'excitation monter en moi. Ce qui va se passer entre nous ne sera pas ordinaire. Je le sens, et je sais qu'elle le ressent aussi.
L'ascenseur est silencieux alors que nous montons jusqu'à mon appartement. L'atmosphère est presque étouffante, mais je veux lui laisser le temps de s'habituer à cette nouvelle tension. Quand les portes s'ouvrent, je l'invite à sortir, et nous marchons jusqu'à la porte de mon appartement.
Je me tourne vers elle avant d'ouvrir la porte, mes yeux cherchant les siens. Je veux m'assurer une dernière fois qu'elle est prête, qu'elle veut vraiment aller plus loin.
— Léa, tu es sûre de toi ? lui demandé-je, ma voix grave et posée.
Elle me regarde, et je vois ses doutes disparaître, remplacés par une lueur de certitude. Elle hoche lentement la tête.
— Oui, je suis sûre, murmure-t-elle d'une voix basse, mais ferme.
Je souris doucement, satisfait de sa réponse. J'ouvre la porte et la laisse entrer. Elle franchit le seuil, et je referme doucement derrière nous.
Léa
Je pénètre dans son appartement, et je suis immédiatement frappée par l'atmosphère qui y règne. La lumière est tamisée, créant une ambiance intime. Tout semble si différent du cabinet médical où nous étions il y a encore peu de temps. Ici, il n'y a plus de limites, plus de barrières invisibles. Je suis chez lui. Et je sais que ce qui va se passer ici n'a rien à voir avec un simple moment volé entre deux êtres.
Thomas s'approche de moi, ses gestes lents, calculés. Je sens l'air se charger d'une tension nouvelle. Mon cœur s'emballe, et je sens mes mains devenir moites, mais je ne peux pas reculer. Je ne veux pas reculer. Je veux voir jusqu'où cela peut aller.
Il pose doucement ses mains sur mes hanches, et un frisson parcourt mon corps à ce simple contact. Je ferme les yeux, savourant la chaleur de ses doigts sur ma peau à travers le tissu de mes vêtements. Il ne dit rien, mais je sens son souffle chaud contre mon cou, et cela suffit à enflammer à nouveau mon désir.
Je rouvre les yeux et rencontre son regard. Il est intense, chargé d'une promesse silencieuse. Ses mains glissent doucement de mes hanches à ma taille, puis remontent lentement vers mes épaules, avant de se poser sur les boutons de mon chemisier. Il les défait un à un, prenant tout son temps, et je me laisse faire, complètement sous son emprise.
Quand mon chemisier tombe enfin au sol, ses mains reviennent à mes hanches, me rapprochant doucement de lui. Nos corps se frôlent, et je sens une vague d'excitation déferler en moi. Je suis prête à me laisser aller, à me perdre complètement dans ce moment.
— Laisse-toi aller, murmure-t-il à nouveau, sa voix grave résonnant doucement dans l'air.
Je ferme les yeux, me laissant porter par ses gestes, ses caresses. Je suis prête.