Alex, une jeune femme de 23 ans, venait de terminer ses études et travaillait dans un laboratoire de renom. Elle était absorbée par son écran, entourée de machines et de documents scientifiques. Les néons diffusaient une lumière froide, et le bourdonnement des machines emplissait l'air.
Un bruit sourd brisa sa concentration. Elle se retourna brusquement, le cœur battant un peu plus vite. Un groupe d'hommes en uniforme entra dans le laboratoire : un commandant de l'armée, flanqué d'un scientifique en uniforme, était escorté par le Dr. Hug, un homme d'une cinquantaine d'années, au visage marqué par la fatigue et l'inquiétude.
— Dr. Hug, le projet doit avancer plus rapidement. Les ordres viennent de très haut, déclara le commandant de l'armée d'un ton autoritaire.
— Oui, bien sûr, suivez-moi, répondit le Dr. Hug.
Ils se dirigèrent vers un ascenseur sécurisé, qui les descendit à quinze étages sous le laboratoire. Alex les observa discrètement, un malaise croissant en elle.
Lorsque l'ascenseur s'arrêta avec un léger tremblement, le Dr. Hug guida les hommes dans une vaste salle souterraine. Une énorme machine complexe se dressait au centre, entourée d'écrans scintillants et de câbles enchevêtrés qui serpentaient sur le sol.
— Voici l'état actuel du projet. Nous ne sommes pas encore prêts, mais... une brèche a déjà commencé à s'ouvrir, expliqua le Dr. Hug.
Sur un écran, une image floue montrait une brèche lumineuse tourbillonnante, donnant sur un monde étrange et presque irréel.
— Accélérez les travaux. Nous n'avons plus de temps, ordonna le commandant de l'armée d'un ton glacé.
Le Dr. Hug acquiesça, son visage se contractant davantage sous le poids de la pression.
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Alex rentra chez elle après une longue journée. Fatiguée, elle posa ses affaires avec un soupir et se dirigea vers la salle de bain. En se lavant le visage, l'eau froide éveilla ses sens. Lorsqu'elle leva les yeux vers le miroir, elle fut saisie : son reflet ne bougeait pas exactement en même temps qu'elle. Un léger décalage, à peine perceptible, mais suffisant pour que son cœur rate un battement.
— C'est quoi, ça... ? murmura-t-elle.
Elle s'approcha du miroir, le souffle court, ses yeux scrutant intensément son propre reflet. Ce dernier sembla hésiter, puis reprit soudainement les mouvements normaux. Alex secoua la tête, une goutte de sueur coulant le long de sa tempe. Elle se persuada que ce n'était que de la fatigue et quitta la salle de bain, tentant de se convaincre que tout allait bien.
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Le soir, Lena, la meilleure amie d'Alex, était chez elle, en train de travailler sur son ordinateur. La pièce était calme, seules les touches du clavier émettaient un cliquetis régulier. En levant les yeux vers la fenêtre pour se détendre, elle remarqua quelque chose d'étrange : son reflet dans la vitre ne correspondait pas tout à fait à ses mouvements. Un battement de cœur de retard, mais assez pour la déstabiliser.
— C'est quoi ce truc bizarre... ? se demanda-t-elle à voix haute.
Elle se leva lentement, son regard fixé sur la vitre. Elle avança, hésitante, pour examiner de plus près. Mais dès qu'elle s'approcha, son reflet agissait normalement, imitant parfaitement chacun de ses gestes. Lena fronça les sourcils, troublée, mais secoua la tête, décidant de l'ignorer.
— Je dois être fatiguée... murmura-t-elle.
Elle retourna à son ordinateur, mais un léger frisson parcourut son échine.
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La nuit était tombée, enveloppant l'appartement d'Alex d'ombres silencieuses. Prête à se coucher, elle entra à nouveau dans la salle de bain pour se brosser les dents. Le silence était presque oppressant, seulement perturbé par le bruit de la brosse à dents. Mais soudain, elle remarqua quelque chose de terrifiant : son reflet s'arrêta de bouger. Il la fixait intensément, les yeux perçants, comme s'il l'observait depuis un autre monde.
— C'est pas possible... murmura Alex, horrifiée.
Son cœur s'accéléra, un picotement glacé envahissant son corps. Elle posa rapidement sa brosse à dents, sans quitter son reflet des yeux, puis s'enfuit de la salle de bain, l'estomac noué par l'angoisse.
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Le lendemain matin, le soleil éclairait faiblement l'appartement d'Alex. Elle était assise à la table de la cuisine, l'esprit encore agité par les événements de la veille. Horane, une amie d'Alex, arriva chez elle avec un grand sourire, portant un panier de pâtisseries.
— Salut Alex, j'ai pensé que tu aimerais ces petits pains frais !
— Merci, Horane. Écoute... il faut que je te parle de quelque chose, répondit Alex, absente.
Horane s'assit en face d'elle, son sourire s'estompant en voyant l'expression inquiète sur le visage d'Alex. Alex raconta ce qu'elle avait vu la nuit précédente, sa voix tremblant légèrement.
— C'est bizarre... Lena m'a dit qu'elle avait remarqué quelque chose d'étrange avec les fenêtres de chez elle. Peut-être qu'il se passe vraiment quelque chose... répondit Horane après un moment de silence.
— On devrait toutes se voir et en parler. Cet après-midi, au lac ?
— Bonne idée. Je vais prévenir Lena.
Alex hocha la tête, le poids de l'inquiétude toujours présent.
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Le soleil brillait sur les eaux calmes du lac, créant une ambiance apaisante. Les trois amies, Alex, Lena et Horane, se retrouvèrent au bord de ce lieu pittoresque, leur inquiétude un peu dissipée par la beauté du paysage. Alex avait amené sa petite sœur Laura, qui jouait joyeusement près de l'eau, insouciante du monde qui l'entourait.
— Alors, c'est quoi cette histoire avec les reflets ? demanda Lena, curieuse.
— Je ne sais pas encore... Mais ce n'est pas normal. Il se passe quelque chose d'étrange, répondit Alex, hésitante.
Laura, qui s'amusait à faire des grimaces devant son reflet dans l'eau, poussa soudainement un cri de terreur. Laura disparut sous la surface en un instant.
— ALEX ! cria Laura.
Alex, paniquée, courut vers l'eau, son cœur battant à tout rompre, et plongea sans réfléchir pour sauver sa sœur.
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Alex et Laura émergèrent de l'eau dans un monde parallèle, sinistre et dégradé. Le lac miroir était sombre, entouré de forêts tordues et d'ombres mouvantes. L'air était lourd, presque étouffant, et une odeur de terre humide imprégnait l'atmosphère.
— Où sommes-nous... ? haleta Alex, désorientée.
Laura, terrifiée, s'accrochait à sa sœur, ses yeux grands ouverts de peur. Autour d'elles, tout semblait sombre et oppressant, comme si la lumière du soleil ne parvenait jamais à percer les nuages lourds.
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De l'autre côté, les reflets d'Alex et Laura émergeaient calmement du lac, se tenant exactement là où Alex et Laura se tenaient auparavant. Lena et Horane, encore sous le choc, coururent vers elles, sans se douter que quelque chose d'horrible venait de se produire.
— Dieu merci, vous allez bien ! s'exclama Lena, soulagée.
— Oui, tout va bien. Tout va très bien, répondit le reflet d'Alex, avec un sourire en coin.
Horane et Lena ne remarquèrent rien d'étrange dans le comportement de leurs amies, mais les reflets échangèrent un regard complice et inquiétant.